Erratum

Équipe Le Point Critique | 27 juillet 2025

Les vaccins COVID-19 auraient sauvé 8 fois moins de vies qu’annoncé par l’OMS

Une nouvelle étude de l’université Stanford estime à environ 2,5 millions le nombre de vies sauvées par les vaccins COVID-19 entre 2020 et 2024, très loin des 14,9 à 20 millions revendiqués par les autorités sur les deux premières années de la pandémie.

© iStock/LtHqDmIll

Les Britanniques se sont probablement réveillés avec la gueule de bois hier matin en lisant la une du premier quotidien du pays. The Telegraph rapporte les conclusions d’une vaste étude mondiale[1], réalisée par des chercheurs américains et italiens sur le nombre de vies que les vaccins anti-COVID auraient permis de sauver. L’étude a été dirigée par le Pr John P Ioannidis (université Stanford), fréquemment cité comme l’épidémiologiste le plus éminent au monde, avec un H-index, soit un indice de notoriété scientifique, supérieur à 200.

Le bénéfice brut de la vaccination n’est confirmé que pour les personnes âgées

L’étude démontre que les injections auraient sans doute permis d’éviter environ 2,5 millions de décès sur l’ensemble de la pandémie (2020-2024), soit près de huit fois moins que les 14,9 millions revendiqués par l’OMS ou les 20 millions estimés par l’Imperial College pour la seule période 2020-2021[2] (dont 4,3 au titre de la réduction de la transmission). L’écart entre les estimations de Ioannidis et celle des autorités sanitaires est donc probablement de 1 à 10, voire bien plus sur les quatre années de la période pandémique.

Les chercheurs ont estimé que l’essentiel des décès évités (90 %) concernait des personnes âgées de 60 ans ou plus. Chez les moins de 30 ans (0,08 % du total des décès évités), le gain attribué à la vaccination apparaît dérisoire, puisque les injections auraient sauvé un peu plus de 2 000 vies en quatre ans dans l’ensemble du monde. L’étude montre aussi le faible gain pour les personnes de plus de 70 ans vivant en Ehpad, qui représentent 11,80 % du total des décès évités, soit 299 205 vies sauvées dans le monde au cours de cette période.

Vies sauvées par les vaccins COVID

Tranches d’âges (ans)% du nombre total de vies sauvéesNombre total de vies sauvées
0-190,01 %299
20-290,07 %1 808
30-390,90 %22 183
40-492,30 %58 690
50-597,10 %179 702
60-6920,50 %519 836
> 70 vivant hors institution57,30 %1 451 145
> 70 vivant en institution11,80 %299 205

Au total, le nombre de personnes qui ont dû être vaccinées (number needed to vaccinate – NNTV), toutes tranches d’âge confondues pour éviter un décès est de 5 400. Chez les moins de 30 ans, il est estimé à environ 100 000.

Pour rappel, cet indicateur crucial n’a jamais été fourni par les laboratoires ni exigé par les CDC en amont de l’approbation des vaccins comme le prévoit pourtant la réglementation. Il aurait pourtant permis d’éviter la vaccination inutile de millions de jeunes adultes et d’enfants.

Les conclusions de l’étude sont choquantes, mais elles ne constituent pas une surprise. Ioannidis et son équipe ont fourni au moins trois estimations du taux de létalité du COVID. La dernière métanalyse, publiée en 2022[3], évalue le risque de décès (IFR) en l’absence de vaccination à seulement 0,0003 % chez les moins de 20 ans.

Taux de létalité médian par tranche d’âge

0-19 ans0,0003 %
20-29 ans0,002 %
30-39 ans0,011 %
40-49 ans0,035 %
50-59 ans0,123 %
60-69 ans0,506 %

L’étude n’évalue pas le bénéfice net des injections

Les chercheurs ne remettent pas pour autant en cause la vaccination, dont ils estiment qu’elle a « présenté des avantages majeurs pour la période 2020-2024 », mais « principalement limités » aux personnes âgées. On comprend la prudence du Pr Ioannidis, qui relatait il y a quelques mois avoir reçu des menaces de mort après la publication de ces taux de létalité dramatiquement bas.

L’étude le rappelle toutefois : elle n’a évalué que le nombre de décès causés par le COVID que la vaccination aurait permis d’éviter, et non le nombre de vies qu’elle aurait sauvées. En ce sens, elle ne tient pas compte du nombre de décès provoqués par les injections. Les auteurs soulignent également que le « message erroné selon lequel la vaccination permettra de réduire considérablement la transmission » a pu « accroître la propagation du virus[4] » en suscitant un faux sentiment de sécurité :

La contribution relative des enfants, des adolescents et des jeunes adultes aux vies et aux années de vie sauvées semble minime. L’évaluation des avantages nets absolus dans ces populations, s’il y en a, nécessite un examen attentif des avantages supplémentaires potentiels pour les résultats non mortels et les effets indésirables[5],[6]. […] Les ratios coût-efficacité doivent être examinés attentivement dans ces tranches d’âge afin de déterminer si la vaccination en valait la peine[7].

The Telegraph rappelle que plus de 17 500 Britanniques ont déposé une demande de prise en charge des dommages vaccinaux dont ils s’estiment victimes, pour un coût estimé à plus de 1,7 milliard de livres. En juin 2024, il avait été le premier quotidien grand public à briser le tabou de la mortalité vaccinale en relayant une étude qui alertait sur la persistance d’une surmortalité dans le monde depuis la campagne de vaccination.

En septembre 2024, le Berliner Zeitung lui avait emboîté le pas en remettant en cause une seconde estimation de l’OMS concernant la période 2020-2023 (1,6 million de vies sauvées)[8], que l’organisation présente comme la preuve de l’efficacité des boosters :

Un grand inconvénient de l’étude est qu’elle se concentre uniquement sur la mortalité liée à la COVID, et non sur la mortalité globale. Peu importe s’il meurt du COVID-19 ou de toute autre maladie. Un médicament qui préviendrait 1000 décès de pneumonie, mais provoquerait également 1000 décès supplémentaires dans les crises cardiaques, n’aurait pas sauvé une vie nette.

Les médias français n’ont pour la plupart relayé aucune de ces études, à l’image du Monde qui a soutenu sans la moindre distance critique les projections délirantes du Lancet ou de l’OMS.

La vaccination, un bilan de guerre ?

Bien que l’étude de Ioannidis et al. ne traite pas des effets indésirables, elle confirme les précédentes critiques des modélisations de l’OMS. Parmi les plus récentes, celle du Dr Sorli AS[9] rappelle qu’en 2021, la mortalité était supérieure de 14,5 % chez les personnes vaccinées. Celle du Dr R. Lataster[10], qui a publié en 2023 une étude de corrélation entre les campagnes de vaccination et les pics de surmortalité[11], a recensé les innombrables biais de la modélisation du Lancet (Watson et al.), dont l’absence de prise en compte des décès potentiellement induits par les vaccins.

Quel est aujourd’hui le coût humain estimé de la vaccination ?

Sur ce dernier point, l’étude de référence est celle publiée en 2023 par une équipe de chercheurs canadiens dirigée par Denis Rancour[12], selon laquelle les injections seraient à l’origine d’environ 17 millions de décès dans le monde et n’auraient probablement sauvé aucune vie[13]. Cette estimation a été confirmée en juillet dernier par une nouvelle étude[14], publiée par la même équipe, qui établit une corrélation entre les pics de décès recensés et les campagnes de vaccination ou de rappel.

Ils démontrent aujourd’hui, dans une préimpression[15], pourquoi les grands pics de mortalité excessive observés au cours des premiers mois de la pandémie de SRAS-CoV-2 ne peuvent être attribués à la propagation du virus, mais aux mesures de riposte sanitaires (confinements, ventilation invasive, vaccins). Si cette hypothèse est exacte, elle remet également en cause le nombre de vies prétendument sauvées par les vaccins, mais elle aggrave alors d’autant la balance bénéfice/risque de la vaccination.

Selon d’autres estimations, les vaccins auraient causé environ 600 000 morts aux États-Unis, soit plus que les deux guerres mondiales et la guerre du Vietnam réuni. Le résumé des données clinique issu des dernières pages de données cliniques déclassifiées par Pfizer (pd-eua-production-063025.zip[16]) montre a minima que durant les essais :

  • 1 participant sur 184 a déclaré un événement indésirable de grade 3, c’est-à-dire sévère ou médicalement signifiant (103/18 801) vs 1 sur 206 dans le groupe placebo ;
  • 1 sur 2000 a dû renoncer en raison d’un événement indésirable.

Si le bilan humain de la vaccination contre le COVID reste controversé, aucune estimation qui ne tiendrait pas compte du mensonge sur l’efficacité et la sécurité des injections ne peut en tout cas être jugée crédible.


Références

[1] Ioannidis JPA, Pezzullo AM, Cristiano A, Boccia S. Global estimates of lives and life-years saved by COVID-19 vaccination during 2020-2024. JAMA Health Forum. 2025 Jul 3;6(7):e252223. https://doi.org/10.1001/jamahealthforum.2025.2223.

[2] Watson OJ, Barnsley G, Toor J, Hogan AB, Winskill P, Ghani AC. Global impact of the first year of COVID-19 vaccination: a mathematical modelling study. Lancet Infect Dis. 2022 Sep;22(9):1293-302. https://doi.org/10.1016/S1473-3099(22)00320-6.

[3] Pezzullo AM, Axfors C, Contopoulos-Ioannidis DG, Apostolatos A, Ioannidis JPA. Age-stratified infection fatality rate of COVID-19 in the non-elderly informed from pre-vaccination national seroprevalence studies. Environ Res. 2023 Jan 1;216(Pt 3):114655. https://doi.org/10.1016/j.envres.2022.114655. Publiée en preprint le 11 octobre 2022.

[4] Ioannidis JPA. Benefit of COVID-19 vaccination accounting for potential risk compensation. NPJ Vaccines. 2021;6(1):99. https://doi.org/10.1038/s41541-021-00362-z.

[5] Cappelletti-Montano B, Demuru G, Laconi E, Musio M. A comparative analysis on serious adverse events reported for COVID-19 vaccines in adolescents and young adults. Front Public Health. 2023;11:1145645. https://doi.org/10.3389/fpubh.2023.1145645.

[6] Bardosh K, Krug A, Jamrozik E, Lemmens T, Keshavjee S, Prasad V, et al. COVID-19 vaccine boosters for young adults: a risk benefit assessment and ethical analysis of mandate policies at universities. J Med Ethics. 2024;50(2):126-38. https://doi.org/10.1136/jme-2022-108449.

[7] Pilz S, Ioannidis JPA. Does natural and hybrid immunity obviate the need for frequent vaccine boosters against SARS-CoV-2 in the endemic phase? Eur J Clin Invest. 2023;53(2):e13906. https://doi.org/10.1111/eci.13906.

[8] Meslé MMI, Brown J, Mook P, Katz MA, Hagan J, Pastore R, et al., Pebody RG.Estimated number of lives directly saved by COVID-19 vaccination programmes in the WHO European Region from December, 2020, to March, 2023: a retrospective surveillance study. Lancet Respir Med. 2024 Sep;12(9):714-727. https://doi.org/10.1016/S2213-2600(24)00179-6.

[9] Sorli AS. The discrepancy between the number of saved lives with COVID-19 vaccination and statistics of Our World Data. J Clin Trials. 2025;15(S32):001. https://www.longdom.org/open-access-pdfs/the-discrepancy-between-the-number-of-saved-lives-with-covid19-vaccination-and-statistics-of-our-world-data.pdf.

[10] Lataster R. Metacritique of influential studies purporting COVID-19 vaccine successes: Part 1 – Watson et al. J Indep Med. 2025 May 7;1(2). https://doi.org/10.71189/JIM/2025/V01N02A07

[11] Lataster R. European excess mortality correlates with COVID-19 vaccination into 2024. Bulgarian med. 2023;13(2)24-8. https://basa.bg/en/images/Br_02_2023_bulgarska_medicina.pdf#page=24

[12] Rancourt DG, Baudin M, Hickey J, Mercier J. COVID-19 vaccine-associated mortality in the Southern Hemisphere. CORRELATION Research in the Public Interest: Report. 2023 Sept 17. https://correlation-canada.org/covid-19-vaccine-associated-mortality-in-the-Southern-Hemisphere/.

[13] Rancourt DG, Hickey J. Quantitative evaluation of whether the Nobel-Prize-winning COVID-19 vaccine actually saved millions of lives. CORRELATION Research in the Public Interest: Brief Report. 2023 Oct 08. https://correlation-canada.org/nobel-vaccine-and-all-cause-mortality/.

[14] Rancourt DG, Hickey J, Linard C. Spatiotemporal variation of excess all-cause mortality in the world (125 countries) during the Covid period 2020-2023 regarding socio economic factors and public-health and medical interventions. CORRELATION Research in the Public Interest: Report. 2024 Jul 19. https://correlation-canada.org/covid-excess-mortality-125-countries.

[15] Hickey J, Rancourt DG, Lina C. Constraints from geotemporal evolution of all-cause mortality on the hypothesis of disease spread during COVID. Preprint. 2025 Jun 16. 10.20944/preprints202506.1240.v1

[16] Pfizer. Summary of Clinical Data. Table 14: Safety Overview- Safety Population*, p. 17. Le fichier est intitulé FDA-CBER-2021-5683-1788479-1788523_27034_S4_M5_c4591001-508-compliant-tables.

Le site lepointcritique.fr ne se fixe pour mission que d’informer le public. Il n’a donc en aucun cas vocation à se substituer ni à un avis ni à un diagnostic médical, encore moins à conseiller ses lecteurs sur l'usage ou le non-usage d'un médicament.

Dernièrement sur Le Point Critique

Aucun article actuellement disponible dans cette catégorie
Recevez gratuitement l’information du Point Critique, en continu sur vos écrans ! !