Génération sacrifiée

Mathilde Debord | 12 juin 2022

Vacciner 80 millions d’enfants pour prévenir 1 décès du COVID

Combien d’enfants faut-il vacciner pour prévenir un décès ? Cet indicateur crucial pour décider d’une politique de vaccination n’a jamais été produit par aucune agence sanitaire. Plusieurs chercheurs ont voulu le calculer. Il s’établirait en réalité à 79 010 256. Compte tenu de la fréquence des effets secondaires induits par les vaccins contre le COVID et de leur impact potentiel à moyen et long terme sur la santé, peut-on considérer que la balance bénéfice-risque de la vaccination leur est favorable ?

Le nombre d'enfants à vacciner (NNTV) pour prévenir un décès s'élèverait à 80 millions pour le vaccin Pfizer.
Le nombre d'enfants à vacciner (NNTV) pour prévenir un décès (80 millions) démontre que la balance bénéfice-risque est défavorable. | © Kelly Sikkema on Unspalsh

Le nombre de personnes nécessaires à vacciner (number needed to vaccinate, NNTV) est un indicateur utilisé en épidémiologie clinique pour évaluer l’impact et la rentabilité des programmes de vaccination (Hashim et al.) mais également pour quantifier les avantages individuels à se faire vacciner ou non (Cunningham AS). Il permet en substance de répondre à ces deux questions :

  • Sur le plan collectif, combien faut-il vacciner de personnes pour éviter une contamination, une hospitalisation ou un décès ?
  • Sur le pan individuel, combien de personnes seront donc exposées à un risque d’effet secondaire sans tirer d’avantages à se vacciner ?

En d’autres termes, le NNTV est un indicateur permettant de quantifier le sacrifice individuel exigé d’une population au nom de l’intérêt collectif. Il vise également à évaluer le bénéfice relatif d’une campagne de vaccination en renseignant les autorités sanitaires sur le coût que les effets secondaires induits pourraient représenter pour le système de santé.

À ce titre, il est l’un des 21 éléments officiellement exigés des laboratoires par les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (Centers of Disease Control and Prevention, CDC) lorsqu’ils soumettent un nouveau vaccin « afin de garantir un haut niveau de qualité des preuves économiques » de son efficacité. De manière surprenante, il n’a jamais été fourni par les laboratoires ni exigé par les CDC en amont de l’approbation de leurs vaccins. Plusieurs chercheurs ont donc essayé de le calculer.

Le NNTV pour prévenir une infection a notamment été calculé par une équipe de chercheurs anglais (Oliaro et al.), dont les résultats ont été publiés en avril 2021 dans la revue The Lancet. Il s’établissait alors à 217, ce qui signifie qu’il faudrait vacciner 217 personnes pour éviter une contamination. Les auteurs se sont basés sur la première étude d’ampleur réalisée après le début de la campagne mondiale de vaccination dont l’objectif était d’évaluer son efficacité en population réelle, en l’occurrence en Israël. Les auteurs concluaient en ce sens :

« Cette étude estime une efficacité élevée du vaccin BNT162b2 pour la prévention du COVID-19 symptomatique dans un contexte non contrôlé, similaire à l’efficacité du vaccin rapportée dans l’essai randomisé. Notre étude suggère également que l’efficacité est élevée pour les résultats les plus graves : hospitalisation, maladie grave et décès. De plus, l’avantage estimé augmente en ampleur au fur et à mesure que le temps passe. Ces résultats renforcent l’attente que les vaccins nouvellement approuvés puissent aider à atténuer les effets mondiaux profonds de la pandémie de COVID-19. »

Dagan et al., Vaccin contre le COVID-19 à ARNm BNT162b2 dans un cadre national de vaccination de masse. NEJM. 2021 Apr 15. DOI : 10.1056/NEJMoa2101765

L’effondrement de l’efficacité vaccinale se traduit mécaniquement par une explosion du NNTV

Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis : le double mythe de l’immunité collective et d’une protection conférée par le vaccin contre la transmission s’est effondré. Ne subsiste plus virtuellement que celui d’une éventuelle protection contre les formes graves et les décès, jamais évaluée dans aucun essai clinique et dramatiquement infirmée aujourd’hui par toutes les données d’observation (Portugal, Gibraltar, Israël, Australie…).

Le Dr Gérard Maudrux publie un article le 11 juin 2022 qui explique dans des termes simples pourquoi il n’est pas possible de l’affirmer aujourd’hui. Mais ce tabou résistera – on comprend facilement pourquoi – jusqu’à la disparition de l’ensemble des scientifiques, des journalistes et des décideurs politiques qui ont forcé, selon des niveaux de coercition différents, des millions de personnes à se faire injecter jusqu’à trois doses de vaccin à ARN messager pour protéger leurs proches ou simplement survivre économiquement ou socialement.

Parallèlement à ce constat d’échec en termes stricts d’efficacité vaccinale, les données de pharmacovigilance révèlent un nombre de décès survenus à proximité de l’injection atteignant des niveaux historiques associés à une explosion de la surmortalité générale dans tous les pays qui vaccinent, où elle est corrélée au taux de vaccination. Nous avons déjà fait un point complet sur cette question dans un précédent article.

Plus dramatiquement, l’hypothèse d’une responsabilité des injections est étayée par des résultats d’autopsies accablants et la découverte de mécanismes biologiques hautement pathogènes susceptibles d’expliquer ces décès. Pour rappel, une revue de la littérature établie en janvier 2022 recensait 1 000 études scientifiques pointant un lien entre les vaccins contre le COVID-19 et des effets secondaires graves (cardiologiques, neurologiques, auto-immuns, oncologiques…) survenus post injection.

Ces doutes concernant l’efficacité et la sécurité des vaccins géniques ont conduit plusieurs auteurs à évaluer à leur tour le NNTV, notamment une équipe de chercheurs allemands et néerlandais (Walach et al.) qui se sont appuyés sur les résultats d’une étude israélienne de terrain (cohorte de 1 000 000 personnes) pour réaliser leur calcul. Ils obtiennent le résultat suivant pour le vaccin Pfizer, publié dans la revue Vaccines en août 2021 :

  • le NNTV pour prévenir un cas se situerait entre 88 et 700 ;
  • le NNTV pour prévenir un décès s’élèverait en moyenne à 16 000.

Ils ont également inclus dans leur réflexion le volume d’effets secondaires recensés à l’époque dans le Registre national allemand (Lareb) et la base de pharmacovigilance européenne officielle (EudraVigilance) afin d’évaluer plus généralement la sécurité des vaccins. L’étude a été rétractée depuis en raison de l’imputation à la vaccination des événements récences, jugée péremptoire en l’absence de lien formellement confirmé. Dont acte :

« Le NNTV est compris entre 200 et 700 pour prévenir un cas de COVID-19 pour le vaccin à ARNm commercialisé par Pfizer. Le NNTV pour éviter un décès se situe entre 9 000 et 100 000 (confiance à 95% intervalle), avec 16 000 comme estimation ponctuelle. Nous avons observé une forte variabilité du nombre de rapports de sécurité de cas individuels (ICSR) pour 100 000 doses de vaccin dans tous les États membres de l’UE. L’estimation du nombre d’ICSR pour 100 000 vaccinations provenant de la base de données Lareb était d’environ 700. Parmi ceux-ci, il y avait 16 ICSR graves, et le nombre d’ICSR signalant des effets secondaires mortels était de 4,11/100 000 vaccinations. Ainsi, pour 6 décès évités par la vaccination, il y a environ 4 décès ont été signalés à Dutch Lareb après la vaccination, ce qui donne un rapport potentiel risque/bénéfice de 2:3. »

Walach et al. The Safety of COVID-19 Vaccinations — Should We Rethink the Policy? Vaccines (Basel). 2021 Jun 24;9(7):693. DOI: 10.3390/vaccines9070693.

Qu’en est-il pour la vaccination des enfants et des jeunes adultes ?

Dans ce nouveau contexte et à la veille d’injecter massivement les enfants de moins de 11 ans malgré une réticence évidente des parents (400 000 injections réalisées à ce jour, soit un taux de 5% pour les 5-11 ans, le plus faible en Europe) et la déception palpable qu’elle suscite, chez le Pr Alain Fischer, en charge de la stratégie vaccinale, la question se pose donc : combien d’enfants faut-il vacciner pour éviter le décès ne serait-ce que d’une personne ?

Cette question est même centrale puisqu’elle est l’un des deux piliers de la recommandation vaccinale français, le second étant le risque de complications infectieuses – le fameux syndrome multisystémique inflammatoire pédiatrique (pediatric inflammatory multisytem syndrom), ou PIMS –, dont le spectre est brandi à grand renfort de récits dramatiques, mais sans données chiffrées permettant de :

  • évaluer son incidence réelle au sein d’une population d’enfants sans comorbidités ;
  • étayer ses éventuelles séquelles, là encore brandies comme un risque majeur ;
  • comparer ce risque et celui de décéder ou de subir une altération de son état de santé des suites de l’injection.

Nous avons pourtant recensé, dans un précédent article, une série d’études majeures qui battent en brèche le mythe des enfants supercontaminateurs et celui des COVID longs au sein de cette tranche d’âge, sans chercher pour autant à « chiffrer » le nombre d’enfants que le Pr Fischer estime nécessaire aujourd’hui, sur la base des nouvelles données épidémiologiques, de vacciner pour éviter un décès et pour protéger leur entourage.

Sur les réseaux sociaux, un médecin s’est amusé à faire ce calcul suite à la mise à jour des données de létalité du COVID postérieure à l’apparition variant Omicron. Il est à ce point vertigineux que nous avons choisi de le détailler ici.

 Le nombre d’enfants ou de jeunes adultes qu’il faudrait vacciner pour prévenir 1 décès s’élèverait à plus de 16 millions 

L’étude de référence pour évaluer la létalité du COVID est la métanalyse de décembre 2021 réalisée par Cathrine Axfors et l’épidémiologiste John Ioannidis (Université de Stanford) sur la base de 25 études de séroprévalence portant sur la mortalité observée 14 pays, qui établit une stratification du taux de mortalité (infection fatality rate, IFR) par tranche d’âge :

  • Tranche d’âge 0-19 an : 0,001 3% ;
  • Tranche d’âge 20-29 ans : 0,008 8% ;
  • Tranche d’âge 30-39 ans : 0,021% ;
  • Tranche d’âge 40-49 ans : 0,042%,
  • Tranche d’âge 50-59 ans : 0,14% ;
  • Tranche d’âge 60-69 ans : 0,65% ;

Pour les moins 20 ans, cela signifie que sur un échantillon de 76 923 enfants (1/0,000 013) infectés par le COVID, en l’occurrence le variant Delta, 1 seul décédera des suites de l’infection.

Si nous reprenons les calculs du Lancet, à savoir un NNTV de 217 pour prévenir 1 cas de COVID, le nombre d’enfants ou de jeunes adultes qu’il faudrait vacciner pour prévenir 1 décès au sein de cette tranche d’âge s’élèverait donc à 217 x 76 923 = 16 692 308, soit plus de 16 millions.

 Depuis l’arrivée d’Omicron, le nombre d’enfants ou de jeunes adultes de moins de 20 ans qu’il faut vacciner pour prévenir 1 décès s’élèverait désormais à près de 73 millions 

Les nouvelles données épidémiologiques se traduisent par une explosion du NNTV chez les enfants et les jeunes adultes

Vacciner 16 millions de jeunes adultes, autrement dit en exposer d’autant (moins 1) à un risque d’effet indésirable pour en sauver un, c’est beaucoup (c’est en réalité l’effectif total de cette tranche d’âge, selon les chiffres de l’Insee), a fortiori lorsque ledit vaccin est toujours en phase expérimentale, ce qui sera le cas jusqu’en février 2024 pour Pfizer, date de fin de l’essai clinique.

Les plus résilients ou les plus cyniques, selon le point de vue d’où l’on se place, répondront que la vie n’a pas de prix. C’est en substance la réponse qu’ont donné les sénateurs aux représentantes du collectif Où est mon cycle ?, relatant la situation de milliers de femmes en France souffrant depuis leur vaccination d’hémorragies cataclysmiques ayant conduit à l’ablation de leur utérus : « Si pour sauver 15 000 vies on doit perdre 150 utérus, ce n’est pas grave. »

Les plus complotistes répondront que ce serait tout de même plus simple d’atteindre cet objectif si le vaccin protégeait des formes graves et des décès, puisqu’il suffirait de vacciner un enfant pour le protéger de la mort…

Le calcul du NNTV atteint des niveaux encore plus vertigineux depuis l’arrivée du variant Omicron puisque le taux de létalité a chuté de 80% (4,5% versus 21,3%) par rapport à celui observé lors des précédentes vagues selon une étude sud-africaine parue en mars 2022 dans l’International Journal of Infections Disease (Abdulah et al.). Selon ces nouvelles données épidémiologiques, le nombre d’enfants ou de jeunes adultes de moins de 20 ans à vacciner s’élèverait donc désormais à 16 692 308 x 21,3 ÷ 4,5 = 79 010 256, soit près de 80 millions. C’est plus de 5 fois la taille de la population française de cette tranche d’âge.

Qu’en est-il spécifiquement pour les enfants ?

Les auteurs d’une étude, publiée fin novembre 2021 en preprint (Sorg et al.) ont calculé le risque d’hospitalisation, de maladie grave et de mortalité due à la COVID-19 et au PIMS-TS chez les enfants en Allemagne. Ce risque s’élèverait à :

  • Taux d’hospitalisation pour COVID : 0,36% ;
  • Taux d’admission en soins intensifs : 0,017% ;
  • Taux de létalité : 0,0009%.

Les auteurs précisent :

« Les enfants sans comorbidité se sont avérés significativement moins susceptibles de souffrir d’une évolution de la maladie grave ou mortelle. Le risque le plus faible a été observé chez les enfants âgés de 5 à 11 ans sans comorbidité.
Dans ce groupe, le taux d’admission à l’unité de soins intensifs était de 0,2 pour 10 000 (0,002 0% ou 1 sur 50 000). Le taux de létalité n’a pas pu être calculé, en raison d’une absence de cas. Le taux global de PIMS-TS était de 1 pour 4 000 infections par le CoV-2 du SRAS, la majorité étant des enfants sans comorbidité.
Avec environ 50% de ces cas nécessitant une admission en unité de soins intensifs, le PIMS-TS joue un rôle pertinent dans le fardeau global de la maladie associée au CoV-2 du SRAS dans le groupe d’âge pédiatrique. Cela conduit à environ un quart de toutes les hospitalisations nécessitant une thérapie et à près de 40% de toutes les admissions en unité de soins intensifs. Chez les enfants sans comorbidité, le rôle du PIMS-TS est encore plus prononcé et représente 38% de toutes les hospitalisations nécessitant une thérapie et 65% des admissions en unité de soins intensifs. Heureusement, il existe des options de traitement efficaces pour le PIMS-TS.
 »

Sorg et al. Risk of Hospitalization, severe disease, and mortality due to COVID-19 and PIMS-TS in children with SARS-CoV-2 infection in Germany. 2021 Nov 30. DOI: 10.1101/2021.11.30.21267048.

Avec des taux de cet ordre, déterminer le NNTV pour prévenir un décès n’a en réalité plus de sens tant il atteint un niveau stratosphérique, qualifié à ce titre d’« infini » par l’économiste australien Toby Rogers. C’est sans doute la raison d’ailleurs pour laquelle Pfizer n’a pas pris la peine de le calculer.

Combien d’enfants les autorités sanitaires françaises sont-elles prêtes à sacrifier ?

Sur ce principe, y a-t-il un sens à calculer le NNTV chez les enfants ?

Non, si l’on considère que les autorités sanitaires n’ont jamais prétendu que l’objectif de la vaccination était de protéger les enfants contre un risque de décès au regard du niveau que ce dernier atteint au sein de cette tranche d’âge. Il serait donc sans doute plus intéressant de calcul le NNTV pour prévenir une hospitalisation, voire une hospitalisation pour PIMS, mais là encore, il y a fort à parier que ce calcul soit aberrant compte tenu de l’incidence de ce syndrome (1/4 000 enfants infectés) puisqu’il est à l’origine de 25 à 38% des hospitalisations et de 40 à 65% des hospitalisations en soins intensifs, ce qui représente un risque de 0,011%.

 La logique de cette stratégie est de sacrifier des enfants pour protéger les plus âgés 

Surtout, il serait vain de s’arc-bouter sur la stérilité de ce calcul puisque, selon le Pr Alain Fischer, le principal intérêt de la vaccination des enfants est la protection indirecte qu’elle confère aux personnes âgées ou fragiles qu’ils sont susceptibles de contaminer dans un contexte où le vaccin ne leur offre aucune garantie d’être immunisées contre l’infection.

Oui, en revanche, ce calcul a un sens si l’on considère le NNTV moins comme un indicateur de performance vaccinale que comme un outil permettant de quantifier le risque individuel de la vaccination, et donc d’évaluer le nombre de personnes qui sont exposées à un risque d’effet secondaire alors qu’elles ne développeraient pas de forme grave ou même légère de COVID au cas où elles seraient infectées, voire qui ne risqueraient pas de l’être, car déjà immunisées, comme c’est le cas de la majorité des enfants.

Or c’est là que la vaccination des enfants ne se heurte non pas simplement à une objection de santé publique mais qu’elle soulève un énorme problème éthique puisque la logique de cette stratégie est de sacrifier des enfants pour protéger les plus âgés, en assurant que le vaccin est sûr et qu’il est efficace contre les formes graves, ce qui en théorie devrait rendre inutile la vaccination des enfants, comme l’expliquait il y a quelques jours le Pr Toubiana, épidémiologiste, fondateur et directeur de l’Institut de recherche pour la valorisation des données de santé (Irsan) et chercheur à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) où il dirige l’équipe « Système complexes et épidémiologie » (Scepid), dans l’émission Ligne Droite :

Les autorités sanitaires n’y croient visiblement pas elles-mêmes, puisqu’elles ont fait le choix d’exclure d’une partie de ses droits constitutionnels, via le passe sanitaire, toute une partie de la population qui ne présentait aucun risque de forme grave pour ne pas discriminer les personnes âgées chez qui ce risque est au contraire élevé en les contraignant spécifiquement à se vacciner.

Or si cette raison est en principe louable, son fondement l’est beaucoup moins puisque la stratégie retenue par le Gouvernement revient à discriminer dans les faits non seulement les adultes jeunes ou en bonne santé qui refusent de se faire vacciner, sans bénéfice individuel et collectif, mais également les personnes âgées qui auraient souffert d’une telle discrimination.

Combien d’enfants seront ou ont été d’ores et déjà sacrifiés au nom de cette doxa inavouable ? C’est ce que l’économiste Toby Rogers s’est aventuré à calculer en proposant un autre type de calcul basé sur les propres données de l’essai pédiatrique Pfizer et sur les effets secondaires observés en vie réelle chez les enfants vaccinés aux États-Unis.

Estimation du NNTV chez les enfants âgés de 5 à 11 ans sur la base des données de l’essai clinique de Pfizer

Pour réaliser ce calcul, il a cherché à déterminer le nombre de vies sauvées par le vaccin, tout en commençant par rappeler que l’essai clinique conduit par Pfizer n’a montré en réalité aucune réduction des hospitalisations ou des décès dans ce groupe d’âge, ce qui implique :

« Vous pourriez vacciner chaque enfant âgé de 5 à 11 ans aux États-Unis et ne pas empêcher une seule hospitalisation, une seule admission en unité de soins intensifs ou un seul décès dû au coronavirus selon les propres données d’essais cliniques de Pfizer telles que soumises à la FDA. »

Toby Rogers, Quel est le nombre nécessaire pour vacciner (NNTV) pour prévenir un seul décès dû à la COVID-19 chez les enfants de 5 à 11 ans sur la base de l’application Pfizer EUA ?

Soyons indulgents toutefois puisque la taille de l’échantillon et la durée de l’essai clinique n’étaient pas en soi représentatives de ce que pourrait être la vaccination réalisée à grande échelle…

Quid du NNT, alors, en vie réelle ? Le nombre de vies sauvées tient compte des éléments suivants :

  • Le COVID-19 serait responsable du décès de 170 enfants âgés de 5 à 11 ans au 30 octobre 2021, donc sur une période de 18 mois, selon les CDC.
  • Le vaccin Pfizer fonctionne pendant seulement 6 mois, son efficacité est donc à évaluer sur la base de 57 décès (170 ÷ 3).
  • La modélisation sur laquelle le régulateur américain s’est fondé pour estimer que la balance bénéfice-risque était positive fait l’hypothèse d’une efficacité probable de 80% contre les hospitalisations et les décès.
  • Ce sont donc 45 vies qui auraient pu être sauvées sur une période de 6 mois grâce au vaccin.
  • Le nombre d’enfants âgés de 5 à 11 ans s’élève à 28 384 878 aux États-Unis.
  • Le NNTV pour éviter un décès sur la base d’un schéma vaccinal à deux doses correspondant à la taille de la population divisée par le nombre de vies épargnées par le vaccin, il s’élève donc à 630 775, soit un NNTV par injection de 1 261 550, ce qui, selon l’économiste, est « littéralement le pire NTV de l’histoire de la vaccination ».

Le nombre de vies sacrifiées ou abîmées par l’injection peut être quant à lui estimé de la manière suivante selon Toby Rogers :

  • La base de pharmacovigilance américaine (VAERS) recense 128 rapports d’effets secondaires mortels survenus post-injection d’ARNm au 22 octobre 2021 chez les personnes âgées de 12 à 24 ans.
  • Près de 32 millions jeunes adultes âgés de 12 à 24 ans (31 761 099 soit environ 10% de personnes de plus que dans la tranche d’âge de 5 à 11 ans) avaient reçu à cette date au moins un vaccin contre le COVID.
  • Les enfants de 12 à 15 ans sont inclus dans le programme de vaccination depuis le 10 mai 2021, ce qui représente une période de 5 mois comparable à la période de calcul des bénéfices de la vaccination retenue ci-dessus (le nombre de décès est en réalité potentiellement plus élevé si on voulait comparer fidèlement les bénéfices et les risques).
  • Le nombre d’événements indésirables souffre d’un facteur de sous-déclaration estimé par le VAERS lui-même à 100. D’autres auteurs (Pantazatos et al., Kirsch, Rose et Crawford) l’ont recalculé, celui de Kirsch et al. a été évalué à 41, ce qui là encore est favorable à l’hypothèse d’un bénéfice vaccinal.
  • Le total d’effets secondaires mortels survenus en 5 mois chez les 12-24 ans pourrait donc s’élever à 5 248 sur la base de cette hypothèse (x 41).
  • Il n’y a pas de raison de penser que les effets secondaires, notamment cardiotoxiques (myocardites et péricardites) soient moindres chez les enfants âgés de 5 à 11 ans par rapport à ceux âgés de 12 à 24 ans.

Les données du VAERS ne permettent pas de savoir combien d’effets secondaires sont survenus dans chaque tranche d’âge comprise entre 12 et 24 ans, dont les dates d’éligibilité à la vaccination sont variables. Il n’est donc pas possible de déterminer le nombre d’effets secondaires qui ont été observés spécifiquement entre le 10 mai 2021 et le 30 octobre 2021, mais il est difficile de considérer que le prix à payer pour sauver 45 vies soit équitable. Peut-on décemment penser qu’il en soit autrement en France ?

Le vaccin est-il la solution ou le problème ?

Dans ce contexte, il est légitime de parler de sacrifice plutôt que de protection vaccinale puisque ces calculs n’intègrent pas trois données majeures :

  1. Le nombre d’effets secondaires graves, entraînant une invalidité ou une hospitalisation, voire une réduction de l’espérance de vie de ces enfants puisque l’on ignore tout de l’impact de ces injections sur le système immunitaire, reproducteur ou encore sur le plan neurologique ou cardiaque.
  2. La nouvelle efficacité vaccinale, qui s’est en réalité effondrée à 12% depuis l’arrivée d’Omicron, selon une équipe de chercheurs du Département de la santé de l’État de New York alors qu’elle était estimée à 80% par la FDA.
  3. L’existence d’« options de traitement efficaces », mentionnée a minima pour le PIMS-TS par l’équipe de chercheurs allemands (Sorg et al.) qui ont récemment évalué le risque de forme grave chez les enfants.

 Le PIMS figure dans la liste des effets indésirables d’intérêt spécial établie par le laboratoire Pfizer 

Enfin, et cette découverte est peut-être la plus troublante, le PIMS figure dans la liste des effets indésirables attendus (adverse effect of special interest) publiée par le laboratoire en novembre 2021. Comble de l’ironie, c’est donc pour se protéger d’une pathologie décrite comme une complication gravissime du COVID dont on ignore si elle entraînera ou non des séquelles qu’Alain Fischer (et en son temps Olivier Véran) recommande aujourd’hui agressivement la vaccination pédiatrique dont cette pathologie est précisément un effet secondaire, et ce alors même qu’elle peut être facilement traitée sans vaccin, en l’occurrence expérimental comme le confirme sans la moindre ambiguïté le règlement européen no 536/2014 pour rappeler qu’elle ne peut en aucun cas être rendue obligatoire.

D’où cette question lancinante : à quoi jouent aujourd’hui le Gouvernement et la Commission européenne dont les velléités de rendre la vaccination obligatoire des enfants sont un secret de polichinelle ? Elle constitue pourtant une violation de nombreux textes de loi, notamment le Code de Nuremberg supposé interdire, dans les civilisations dites « modernes », le retour des expérimentations thérapeutiques nazies, cap qui a été franchi par Emmanuel Macron et Olivier Véran cette année sans le moindre état d’âme :

« Les détenus des camps ont servi de cobayes pour l’expérimentation de nouveaux médicaments. Et ce, en particulier à l’Institut du typhus et des virus de Buchenwald, dirigé par le Dr Ding. Ces essais sont réalisés après l’accord de Himmler, du reichsarzt SS Grawitz et du Dr Mrugowski, chef de l’Institut d’hygiène des Waffen SS. C’est la filière SS des expériences humaines. On dispose de peu de renseignements à leur sujet dans la mesure où le secret était demandé. Parmi les expériences, celles concernant le diaminophénylsulphone furent ainsi réalisées en 1944 après sa découverte par les. Professeurs Kimmings et Von Kennel sur des sujets atteints du typhus. “Les détails d’application de médicaments nouveaux dans les camps sont trop peu précis pour permettre un jugement définitif. Les méthodes habituelles aux médecins des camps permettent de supposer que les dangers éventuels d’application de médicaments inconnus, n’étaient pas écartés.” »

Kanovitch B. Les expérimentations médicales dans les camps nazis. Revue d’Histoire de la Shoah. 1997;160(2):86-103.

Ce parallèle peut sembler excessif, mais hormis tout au plus le niveau de barbarie et de cruauté, la plupart des Gouvernements auront reproduit les mêmes procédés que ceux des dirigeants et du corps médical durant la période nazie, dont la logique sacrificielle, qui en est la signature :

« Les expériences dirigées par les médecins nazis se sont déroulées en dehors des règles d’usage de l’époque, en l’absence des protocoles scientifiques et des codes déontologiques actuellement admis et reconnus par la communauté scientifique et médicale internationale. Souvent pratiquées par un personnel non qualifié, pouvant choisir leurs victimes de façon arbitraire, ne leur laissant ni information, ni consentement, ni possibilité de retrait, elles exposaient les cobayes humains à des conditions cruelles, voire barbares pour les plus extrêmes d’entre elles, avec des apports scientifiques contestables, voire inutiles. […]
L’utilisation de la population des camps de concentration est l’aboutissement logique d’une idéologie basée sur le racisme et la notion de “sujets sans valeur”, assimilés à des parasites (rats, poux..) ou au cancer (les juifs comme cancer du peuple allemand). La mort de centaines de “sous-hommes” se justifie par la possibilité d’améliorer les chances de survie d’un seul pilote allemand. […]
La plupart des expériences sont menées au nom d’un effort de guerre, en raison d’une urgence nationale permettant de se passer de règles. […]
En allemand, le mot Opfer signifie à la fois “sacrifice” et “victime sacrificielle”. En 1941, après un naufrage qui causa la mort de centaines de personnes, Claus Schilling, spécialiste du paludisme, déclara : “Si nous pouvions sacrifier le même nombre de personnes qui viennent de mourir inutilement, il n’y aurait pas de maladie qui ne puisse être vaincue.” Un an plus tard il mettait son idée en pratique à Dachau.
 »

Wikipédia, Expérimentation médicale nazie

 La vaccination pédiatrique n’est pas recommandée ou interdite par un certain nombre de législations où elle est estimée présenter une balance bénéfice-risque défavorable 

La question reste ouverte concernant l’objectif et l’agenda d’une obligation vaccinale – fin octobre 2021, le Browstone Institute recensait pas moins de 51 études démontrant l’inefficacité totale des actuels vaccins contre le COVID-19 (Alexander PE) – et plus particulièrement de la vaccination pédiatrique qui, rappelons-le, n’est pas recommandée par un certain nombre de législations comme celle du Vietnam où elle a été suspendue en décembre 2021 après plusieurs décès et hospitalisation pour effets secondaires graves chez des adolescents, du Royaume-Uni ou encore de l’État de Floride – le premier au monde à affirmer qu’il recommande de ne pas vacciner les enfants — où elle est estimée présenter une balance bénéfice-risque défavorable.

Quelle est donc la finalité d’une stratégie aussi mortifère qui se dissimule derrière un discours aussi éloigné de la réalité vaccinale  et épidémiologique ? A minima la prudence ne fait pas partie des objectifs sanitaires du Gouvernement puisque l’on apprenait récemment que des milliers d’enfants (105 000 potentiellement) enfants de moins de 11 ans auraient été vaccinés en toute illégalité alors qu’aucune évaluation de la sécurité de ces injections n’avait été réalisée à cette date, et qu’ils auraient donc été vaccinés avec des doses de vaccin destinées aux adultes, hors autorisation de mise sur le marché.

A minima, mais on peut aujourd’hui s’interroger sur le niveau d’irresponsabilité des parlementaires qui tardent à s’insurger contre la malveillance de la politique sanitaire, alors qu’une plainte pour empoisonnement a été déposée contre X le 8 avril 2022 auprès du tribunal judiciaire de Paris et que l’obligation vaccinale – assumée et revendiquée en France à travers le passe vaccinale – a été jugée contraire aux droits de l’homme dans plusieurs pays (Nouvelle-Zélande, Allemagne, Autriche, Inde) au motif qu’elle s’apparenterait à « un meurtre avec préméditation » (Allemagne), voire qu’elle relèverait du nazisme (Sicile) :

« Dans le cas présent (rendre obligatoire les injections anti-COVID — ndlr), la survenue de la mort n’est pas simplement une éventualité, c’est une certitude statistique. »

Collectif de magistrats allemands

« Et même dans le cas où nous acceptons le risque – bien que rare – d’effets indésirables mortels, ce critère aurait des implications éthiques sensibles. Par exemple, qui déterminait le pourcentage de citoyens jetables ? C’est incontestable. Sinon, cela aboutit au nazisme. »

Cour de justice administrative de Sicile

Merci à eux.

Par contraste, ceux qui n’ont jamais visionné ce court échange entre un jeune homme s’étant déplacé dans un centre de vaccination pour subir une injection qu’il n’avait pas les moyens de refuser en dit long sur le niveau de cynisme du corps médical confronté à la question des effets secondaires. Je me permets donc de la poster pour que chacun comprenne ce qu’est le consentement libre et éclairé en 2022.

Le site lepointcritique.fr ne se fixe pour mission que d’informer le public. Il n’a donc en aucun cas vocation à se substituer ni à un avis ni à un diagnostic médical, encore moins à conseiller ses lecteurs sur l'usage ou le non-usage d'un médicament.

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