Conspiration

Équipe Le Point Critique | 24 juillet 2025

Une enquête révèle comment le WEF a tenté de faire échouer le Brexit en manipulant des données

Des courriers internes au Forum économique mondial révèlent que le fondateur de l’organisation, Klaus Schwab, a falsifié des données pour tenter de faire annuler le Brexit.

Centre des congrès de Davos, en Suisse, où le Forum économique mondial organise chaque année son sommet
© iStock/OlyaSolodenko

Le Royaume-Uni a voté en faveur de la sortie de l’Union européenne (UE) le 23 juin 2016, mais son retrait de l’UE n’a été formalisé que le 11 février 2020. Depuis cette date, l’échec du Brexit est agité comme un chiffon rouge pour dissuader les gouvernements de suivre la même voie.

The Telegraph révèle aujourd’hui que Klaus Schwab, le fondateur et ex-président du Forum économique mondial (World Economic Forum — WEF), a falsifié un rapport produit par l’Organisation afin de créer l’illusion que le Brexit aurait eu un effet dévastateur sur l’économie britannique. En avril dernier, il avait été poussé à la démission après l’ouverture d’une enquête par le Conseil d’administration du WEF sur de potentiels « manquements financiers et éthiques » l’impliquant ainsi que son épouse.

C’est ce que rapporte le journal suisse SonntagsZeitung, sur la base des conclusions préliminaires de l’enquête.

Le rapport du WEF sur la compétitivité mondiale (Global Competitiveness Report – GCR) produit chaque année un classement des pays en matière de productivité et de prospérité, à partir d’un indice original créé par le WEF. Le document se veut une référence incontestable pour l’ensemble des dirigeants de la planète. C’est du moins ce qu’il prétendait être jusqu’en 2020, date à laquelle il a définitivement cessé d’être édité.

La version initiale du rapport 2017-2018 (GCR 2017-2018) présentait le Royaume-Uni comme la 4e puissance économique mondiale. Il figure en 8e position dans le document final, où il accuse la perte d’une place par rapport à la période 2016-2017. Le WEF souligne que cette contre-performance « ne reflète pas encore l’issue des négociations sur le Brexit, qui, selon lui, risque de nuire davantage à la compétitivité du pays » (p. 23).

Dans le rapport de l’année précédente (GCR 2016-2017), basé sur des données collectées avant le vote, le Royaume-Uni avait progressé de 3 places, passant de la 10e à la 7e place du classement, mais le WEF prédisait que le Brexit mettrait un coup d’arrêt à ce dynamisme économique si le oui l’emportait lors du référendum (p. 14). Le rapport 2017-2018 consacre donc la clairvoyance de son auteur.

The Telegraph rappelle qu’au moment de sa rédaction, le Royaume-Uni avait voté pour un départ de l’Union européenne mais ne l’avait pas encore quittée. Les négociations n’en étaient qu’à leurs débuts, la possibilité d’organiser un second référendum dans le but d’inverser le résultat du vote de 2016 étant toujours d’actualité à cette date.

Le rapport n’a pas réussi à infléchir la volonté des Britanniques, mais il apparaît aujourd’hui que telle était son ambition.

Selon les premières conclusions de l’enquête, le rapport 2017-2018 impliquait aussi l’Inde, déclassée de plus de 20 places dans sa version initiale suite à un changement de méthodologie. Des échanges internes de mails montrent que Schwab serait intervenu personnellement auprès du directeur de la publication du GCR pour faire annuler sa publication dans le but de ménager les relations du Forum avec l’Inde avant le sommet de Davos.

Il aurait finalement fait modifier le classement, faisant passer l’Inde de la 39e à la 40e place alors qu’elle aurait dû être classée au-delà du 60e rang. L’enquête révèle qu’il aurait donné pour instruction que le Royaume-Uni ne connaisse « pas d’amélioration » afin que celle-ci ne soit pas « exploitée par le camp du Brexit ».

L’employé qui a dénoncé les pratiques délictueuses de Schwab évoque également d’autres manipulations : fuite de données confidentielles, suppression de résultats négatifs à la demande d’un gouvernement, modification du classement et/ou de l’évaluation d’un pays après qu’un ministre s’y serait opposé, etc.

Les conservateurs britanniques s’insurgent aujourd’hui contre les pratiques antidémocratiques du WEF, pourtant fièrement revendiquées par Schwab, qui n’a jamais dissimulé la méthode de l’organisation : infiltrer les gouvernements pour imposer aux nations l’application de son programme. Celui des Young Global Leaders, dont sont notamment issus Emmanuel Macron, Gabriel Attal, Marlène Schiappa ou Amélie de Montchalin n’a jamais eu d’autre finalité.

On peut donc supposer que la mission confiée à Keir Starmer, l’actuel Premier ministre du Royaume-Uni formé à l’école du WEF, est d’accomplir la pseudoprophétie de Schwab afin de créer ainsi les conditions d’un retour du pays dans le giron de l’UE. Il avait déclaré en 2023 qu’il choisirait Davos à Westminster si ce choix lui était offert, mais il semble aujourd’hui que les deux ne soient pas incompatibles.

Le WEF fabrique-t-il d’autres narratifs ?

En juin 2021, l’organisation a participé à l’écriture d’un rapport qui alerte sur la menace d’une nouvelle pandémie en se fondant sur des modélisations, et propose une stratégie de riposte similaire à celle qui constitue les fondements du Traité pandémies de l’OMS. Ces modélisations sont produites par le cabinet McKinsey et la société Metabiota, et reposent sur des données non sourcées, et donc invérifiables.

Rappelons que Klaus Schwab est l’auteur d’un ouvrage prétendument visionnaire (The Great Reset — La Grande Réinitialisation) mais que certains décrivent comme le Mein Kampf du 21e siècle : publié en juillet 2020, soit six mois après la découverte du premier cas de COVID, il décrit comment la pandémie a profondément modifié le monde et imposé d’en revoir radicalement l’organisation (voir le clip du WEF, diffusé en juin 2020). Le programme est en réalité promu depuis 2014.

Le livre détaille ce qu’il présente comme de simples effets d’aubaine, mais le WEF expliquera discrètement en septembre 2022 ce qu’a été le COVID-19 : un « test de responsabilité sociale » qui a permis de faire adopter par la population « un grand nombre de restrictions inimaginables pour la santé publique ». Le WEF cite la « vaccination de masse », dont il fut l’architecte, et le pass sanitaire, qui a eu pour vertu selon lui de préparer les esprits à la mise en place du pass carbone que l’organisation échouait à imposer depuis des années.

Comme le monde est bien fait.

Dernièrement sur Le Point Critique

Aucun article actuellement disponible dans cette catégorie
Recevez gratuitement l’information du Point Critique, en continu sur vos écrans ! !