Analyse
Vaccins anti-COVID, le tournant judiciaire ?
L'un des plus éminents microbiologistes allemands analyse les conséquences des modifications apportées récemment par le nouveau ministre de la Santé, Robert F. Kennedy Jr aux recommandations vaccinales contre le COVID-19. Il estime que le paysage juridique a fondamentalement changé depuis cette décision, qui menacerait directement le bouclier pénal des laboratoires.

Le Pr Sucharit Bhakdi, microbiologiste de renom spécialisé en infectiologie, immunologie et épigénétique, a récemment détaillé les implications judiciaires décisives du retrait par Robert F. Kennedy Jr des recommandations de vaccination contre le COVID-19 pour les personnes en bonne santé et les femmes enceintes.
Fin du bouclier pénal protégeant les fabricants de vaccins
Les vaccins anti-COVID ont été développés et distribués dans le cadre de la loi sur la préparation du public et la préparation aux situations d’urgence (PREP Act), qui accorde une immunité de responsabilité totale aux fabricants de vaccins. La seule exception légale à cette immunité concerne les actes ou manquements constitutifs d’une faute intentionnelle. Or selon le Pr Bhakdi, « en retirant officiellement la recommandation pour la majorité de la population, le fondement juridique de cette protection est désormais caduc ».
La Déclaration qui instaure ce bouclier pour les vaccins COVID-19 précise en effet que « les protections en matière de responsabilité sont accordées aux personnes couvertes uniquement pour les activités recommandées ». Le 11 décembre 2024, le ministère de la Santé américain (HHS) a publié un amendement à cette Déclaration, qui prolonge de cinq ans, soit jusqu’au 31 décembre 2029, la période d’immunité du PREP Act pour les vaccins contre la COVID-19, mais cette dérogation ne s’applique qu’aux actions et contre-mesures recommandées.
Le bouclier pénal dont bénéficient aujourd’hui les fabricants de vaccins est par ailleurs menacé aujourd’hui par deux projets de loi.
Jugements à venir
Selon le Pr Sucharit Bhakdi, sans cette protection de responsabilité, une première vague de poursuites judiciaires massives est imminente aux États-Unis :
Quiconque osera vacciner un enfant ou un jeune en bonne santé contre les recommandations officielles sera exposé. En cas de blessure ou de décès, la possibilité d’engager des poursuites en dommages et intérêts est désormais ouverte.
La Déclaration couvre en effet les professionnels amenés à administrer les vaccins (§ V. Covered persons), mais elle précise que :
- Le vaccin doit être autorisé, approuvé ou homologué par la FDA ;
- La vaccination doit être prescrite et administrée conformément aux recommandations du CDC/ACIP relatives au vaccin contre la COVID-19.
Or l’Advisory Committee on Immunization Practice (ACIP), le Comité consultatif des CDC qui formule les recommandations sur l’utilisation des vaccins, vient de voter à la majorité absolue la fin des recommandations de vaccination contre le COVID-19 pour l’ensemble de la population américaine, quels que soient son âge et son état de santé.
Inversion de la charge de la preuve
Selon le Pr Bhakdi, c’est le point crucial du tournant judiciaire que constitue la fin de la recommandation des vaccins anti-COVID. Il affirme qu’en cas de blessure potentiellement mortelle ou de décès dû à la vaccination, un « droit de retour » est désormais déclenché :
Cela signifie que l’industrie pharmaceutique serait contrainte de prouver que le vaccin n’a pas causé de préjudice.
Sa conclusion est qu’aucun laboratoire n’y parviendra compte tenu de la masse de preuves qui documentent aujourd’hui l’extrême toxicité des injections.
Les implications de la récente décision de Robert F. Kennedy et de sa refonte intégrale de l’ACIP sont donc considérables.
Le Pr Bhakdi a fait cette déclaration fin août sur le média allemand AUF1 dans le cadre d’une interview où il annonce avoir alerté autant qu’il pouvait :
J’ai terminé mon travail. J’ai écrit tout ce que j’avais à dire et c’est pourquoi ce livre marque mes adieux. Je n’écrirai plus aucun autre livre. Si un médecin lit ceci et ne comprend pas, alors il devrait raccrocher sa blouse au mur. Vous injectez du poison pur dans le sang de vos enfants et de vos bébés. Et comment peut-on approuver une telle chose ? Je ne l’approuve pas. Les gens sont endoctrinés avec des mythes qui conduisent à la folie. Et c’est ce que nous avons vécu.
L’une de ses dernières prises de parole remonte au mois de juillet dernier. Il lançait alors un avertissement concernant les vaccins à ARNm contre la COVID-19 qui auraient selon lui déclenché un phénomène sans précédent : la vascularite systémique. Il en résulterait une crise neurologique mondiale est en cours, avec pour conséquence, « des milliards de cerveaux altérés » :
Il ne s’agit pas d’un problème localisé, mais d’une atteinte complète du système vasculaire, provoquant une inflammation des vaisseaux sanguins du cerveau au cœur et au foie. Ces lésions vasculaires conduisent directement à la destruction des cellules cérébrales. Il en résulte une catastrophe silencieuse qui touche désormais des milliards de personnes
Le Pr Sucharit Bahkdi est tombé en disgrâce en 2021 pour avoir alerté sur les dangers potentiels des injections à ARNm. Il n’a jamais cessé d’alerter depuis contre ces produits qu’il qualifie de « plus grand danger que l’humanité ait jamais connu ».