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Équipe Le Point Critique | 20 septembre 2025

Jusqu’à 52 % de mortalité supplémentaire chez les personnes vaccinées par rapport à celles non vaccinées

Une étude majeure produite par 22 chercheurs démontre que les personnes vaccinées au Qatar ont présenté un taux de mortalité à long terme supérieur de plus de 50 % par rapport à leurs homologues non vaccinés.

Vaccins COVID-19, les injections répétées augmentent la mortalité
© iStock/Daboost

La journaliste Maryanne Demasi alerte aujourd’hui sur la publication d’une étude[1] qui contredit radicalement le récit selon lequel les vaccins anti-COVID auraient sauvé des millions de vies. Publiée début juin dans une totale discrétion, après un processus de révision de près d’un an, elle démontre au contraire que la vaccination a été associée à une hausse de la mortalité à long terme atteignant 52 % chez les personnes injectées avec deux doses, et aggravée de 37 % chez les personnes ayant reçu un booster.

La recherche est une étude observationnelle rétrospective, ce qui signifie que ses conclusions sont basées sur des données réelles et non sur des modélisations. Elle a été dirigée par Hiam Chemaitelly qui a cosigné de nombreuses publications sur la vaccination anti-COVID, dont l’une fait partie des huit études ayant retrouvé une efficacité négative des vaccins Pfizer et Moderna au-delà de sept mois.

Méthode

Deux études de cohorte ont été menées en parallèle afin de comparer l’incidence des décès non-COVID-19 entre personnes vaccinées et non vaccinées. La première a comparé la mortalité des sujets ayant reçu deux doses de vaccin avec celle des sujets non vaccinés. La seconde a comparé la mortalité entre les sujets ayant reçu deux ou trois doses (booster).

Les chercheurs ont suivi au total plus de 2 millions de personnes entre janvier 2021 et avril 2024, soit sur une durée de trois ans : la première étude a porté sur près de 1,7 million de sujets vaccinés deux doses ou non vaccinés, répartis en deux groupes de même taille. La seconde a inclus un total de plus de 600 000 personnes vaccinées à raison de deux ou trois doses.

Objectif

L’objectif de la recherche était d’évaluer l’« effet vacciné sain », qui veut que ceux qui se vaccinent en priorité soit ceux qui sont en meilleure santé, donc le moins à risque de contracter ou de décéder de la maladie. Cet effet, fréquemment invoqué dans la littérature, est susceptible de biaiser la représentation de l’efficacité de la vaccination en attribuant la survie à la protection vaccinale et non à l’état de santé des personnes qui se font injecter.

Résultats

Les résultats confirment l’hypothèse de départ de manière spectaculaire.

Au cours des six premiers mois, la vaccination a semblé être associée à un nombre réduit de cas de COVID sévère et à une baisse de 65 % des décès non dus au COVID. Maryanne Demaisi évoque des résultats « presque miraculeux », qui soulèvent une question pratique :

Mais comment un vaccin COVID-19 peut-il réduire de manière significative les décès non liés au COVID-19 tels que le cancer, les accidents vasculaires cérébraux ou les accidents de voiture ?

La simple réponse est qu’il ne peut pas.

https://blog.maryannedemasi.com/p/urgent-major-study-links-repeated

Puis la situation a radicalement changé à l’issue des six premiers de suivi :

  • les personnes ayant reçu deux doses de vaccin ont enregistré un taux de mortalité supérieur de 52 % à celles du groupe non vacciné ;
  • les personnes ayant reçu une troisième dose ont présenté un taux de mortalité supérieur de 37 % à celles ayant reçu deux doses. 

Selon les auteurs, la baisse de mortalité observée à court terme confirme l’existence d’un effet vacciné sain ayant pu nourrir l’illusion d’une efficacité de la vaccination :

Un effet vaccinal sain prononcé a été observé au cours des six premiers mois suivant la vaccination, malgré une correspondance méticuleuse de cohorte. Cet effet pourrait provenir d’une moindre probabilité de vaccination chez les personnes gravement malades, les personnes en fin de vie et les personnes âgées moins mobiles.

Discussion

Ce biais, suspecté notamment par les chercheurs ayant démontré que la vaccination avait réduit de 37 % l’espérance de vie dans une province italienne[2] a été formellement identifié en 2023 dans une étude pour expliquer l’illusion de l’impact de la vaccination sur la mortalité en Israël[3].

Dans l’étude qatarie, une hypothèse alternative pour expliquer la baisse de la mortalité à court terme chez les vaccinés pourrait être que l’infection est associée à forte mortalité non-COVID que la vaccination permet de prévenir. Cette hypothèse impliquerait alors que les injections de rappel favorisent les réinfections au lieu de les prévenir, ce qui a été établi par au moins huit études.

Or elle ne fonctionne pas pour les effets cardiovasculaires, notamment les myocardites, puisqu’on sait aujourd’hui que leur incidence n’a augmenté qu’après la campagne de vaccination, et que la hausse des décès par mort subite enregistrés parmi les athlètes ne pouvait être due au COVID dans la mesure où ils n’avaient jamais déclaré d’infection.

Cette hypothèse est par ailleurs incompatible avec les accroissements de mortalité observés après deux ou trois doses, puisqu’elle supposerait une efficacité négative de plus de 100 % afin de justifier son inversion de + 65 % à – 52 %, qui correspond à un effondrement de – 117 % à plus de six mois pour les personnes ayant reçu deux doses de vaccin.

Comment expliquer un tel retournement d’efficacité ?

Les auteurs l’attribuent au même biais, en faisant valoir le fait que le groupe non vacciné « comprenait davantage de personnes fragiles en fin de vie qui sont décédées plus tôt ». Or selon Maryanne Demasi, l’ampleur de ce retournement démontre l’existence d’une mortalité hors COVID liée aux effets secondaires des injections :

Si les personnes fragiles non vaccinées étaient simplement décédées plus tôt, les taux de mortalité auraient dû converger, puis se stabiliser.

Au lieu de cela, les courbes se sont croisées et les groupes vaccinés ont affiché des taux de mortalité plus élevés pendant plus d’un an, ce que l’effet des personnes vaccinées en bonne santé ne peut expliquer.

Elle précise que les auteurs n’ont jamais répondu à ses demandes concernant cette seconde hypothèse, qui n’est à aucun moment évoquée dans l’étude :

Une explication possible est que ses conclusions étaient tout simplement trop explosives sur le plan politique. Un article montrant des taux de mortalité nettement plus élevés après deux doses et après des rappels aurait pu être jugé trop controversé pour le NEJM ou The Lancet. […]

Au lieu de cela, l’article a été discrètement mis de côté, ses implications ignorées, et la possibilité que des vaccinations répétées puissent causer des dommages n’a même jamais été reconnue.

La science n’est pas compliquée ici : après six mois, un plus grand nombre d’injections était associé à un plus grand nombre de décès. Cela aurait dû faire la une des journaux.

La balle est désormais dans le camp de l’organe consultatif des CDC auquel le nouveau ministre américain de la Santé, Robert F. Kennedy Jr, a confié la mission d’analyser l’ensemble des données concernant la sécurité des vaccins anti-COVID.


Références

[1] Chemaitelly H, Ayoub HH, Coyle P, Tang P, Hasan MR, Yassine HM, et al. Assessing healthy vaccinee effect in COVID-19 vaccine effectiveness studies: a national cohort study in Qatar. Elife. 2025 Jun 9;14:e103690. https://doi.org/10.7554/elife.103690.

[2] Alessandria M, Malatesta GM, Berrino F, Donzelli A. A critical analysis of all-cause deaths during COVID-19 vaccination in an Italian province. Microorganisms. 2024 Jun 30;12(7):1343. https://doi.org/10.3390/microorganisms12071343.

[3] Høeg T, Duriseti R, Prasad V. Potential “Healthy vaccinee bias” in a study of BNT162b2 vaccine against Covid-19. N Engl JMed. 2023;389(3):284-5. https://doi.org/10.1056/nejmc2306683.

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