Dr Moore et Mister Schindler

Équipe Le Point Critique | 12 juillet 2025

Abandon des charges contre un médecin américain poursuivi pour de fausses vaccinations

Le ministère américain de la Justice annonce ce samedi l’abandon de l’ensemble des charges à l’encontre du Dr Moore, accusé d’avoir délivré de fausses attestations de vaccination contre le COVID. Il encourait 35 ans de prison pour ces faits, pourtant commis en accord avec le serment d’Hippocrate et le Code de la santé.

Détournement de l'affiche La liste de Schindler, film de Steven Spielberg, 1993

Le 7 juillet dernier s’est ouvert aux États-Unis le procès du Dr Michael Kirk Moore, un chirurgien plasticien de 58 ans exerçant à l’Institut de chirurgie plastique de l’Utah, qui a refusé de vacciner certains patients contre le COVID durant la pandémie. Face à l’intensité de la mobilisation citoyenne suscitée par cette affaire, la procureure générale, Pamela Bondi, annonce ce 12 juillet l’abandon de l’ensemble des charges.

Le Dr Moore était poursuivi par le Département de la Justice (DOJ) pour avoir mis en place au sein de sa clinique, avec la complicité de plusieurs coaccusés, un « plan » visant à escroquer le gouvernement américain et les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) en contournant la stratégie fédérale de vaccination contre le COVID.

Les faits invoqués par le DOJ comprenaient la destruction de plus de 28 028,50 dollars de vaccins anti-COVID Pfizer, la distribution de près de 2 000 attestations de vaccination délivrées sans administration du produit et l’injection de sérum physiologique à des enfants. Pour ces différents crimes, le Dr Moore encourait une peine de 35 ans de prison.

Un procès hors norme sur fond d’acharnement judiciaire

Concernant le premier chef d’accusation, bien que les doses aient été détruites, car non administrées, le Dr Moore était officiellement poursuivi pour « complot en vue de convertir, vendre, transférer et aliéner des biens publics », en l’occurrence 28 028,50 dollars de vaccins anti-COVID Pfizer fournis par le Gouvernement. Une goutte d’eau dans l’océan compte tenu du nombre de doses qu’il a dû lui-même détruire, aujourd’hui estimé par le Wall Street Journal à plus de 90 millions de doses.

Le Dr Moore était notamment accusé de s’être personnellement enrichi en monnayant ses fausses attestations, ce qu’il a toujours contesté. Il explique au contraire dans un entretien en ligne qu’il a soigné gracieusement des patients durant la pandémie. Il relate également dans cet entretien l’acharnement dont il a été victime de la part du ministère de la Justice, incluant la mise sur écoute de ses téléphones et son incarcération pendant 22 jours, avec isolement 22 heures/24 pour avoir tenté de communiquer des informations judiciaires essentielles à ses coaccusés.

Concernant les deux autres chefs d’accusation, le gouvernement fédéral a estimé en 2023 que le Dr Moore avait mis en danger « la santé et le bien-être de ses patients » en abusant de leur faiblesse. Ces faux certificats ont pourtant tous été délivrés à la demande des patients et uniquement pour leur permettre d’échapper aux mandats de vaccination, aujourd’hui annulés ou jugés illégaux dans plus de la moitié des États américains. De même, les injections de sérum physiologique ont toutes été réalisées en accord avec les parents soucieux de protéger leur enfant, pour qui les injections anti-COVID ont été récemment retirées du schéma vaccinal par la nouvelle équipe des CDC.

Quelques jours avant l’ouverture de son procès, le Dr Moore a rappelé dans un média indépendant que la notice d’information des vaccins remise aux professionnels de santé est un dépliant volumineux sur lequel est inscrit : « Volontairement laissé vide ». Faut-il le rappeler, le serment d’Hippocrate ainsi que le Code de la santé publique en France interdisent pourtant à un médecin d’administrer un produit dont il n’est pas certain ou intimement convaincu qu’il ne risquera pas de blesser la personne qui le reçoit.

La décision rendue en janvier 2023 de poursuivre le Dr Moore était d’autant plus surprenante que l’Utah a adopté en mars 2023 la loi HB 131 (House Bill 131) qui interdit aux entreprises et entités publiques de discriminer les employés ou le public sur la base du statut vaccinal.

Un rebondissement inespéré en cours de procès

Cette affaire a profondément ému l’Amérique qui s’est mobilisée de façon historique en faveur du médecin. Il a notamment bénéficié en avril dernier du soutien public du Secrétaire du département américain de la Santé et des Services sociaux (HHS), Robert F. Kennedy Jr. Toutefois, les projecteurs restaient braqués sur la procureure générale, Pamela Bondi, dont les liens avec le laboratoire Pfizer font actuellement polémique.

Dans un tweet posté ce soir sur son compte X, elle annonce finalement avoir mis fin à une situation totalement inique, quelques jours après l’intervention publique l’élue républicaine Marjorie Taylor Greene, au grand dam du Monde :

À ma demande, @TheJusticeDept les charges contre le Dr Kirk Moore ont été abandonnées. Le Dr Moore a laissé le choix à ses patients lorsque le gouvernement fédéral a refusé de le faire. Il ne méritait pas les années de prison qu’il risquait. Cela prend fin aujourd’hui.

Cette affaire fera-t-elle jurisprudence ? Sans doute pas, puisqu’elle est clôturée sur la base d’une décision discrétionnaire du Département de la Justice, sans qu’une décision soit rendue sur le fond. Mais elle suggère que les citoyens ont compris qu’ils avaient subi une attaque d’une gravité historique contre leurs droits fondamentaux durant la pandémie et qu’ils sont prêts aujourd’hui à se tenir du côté des médecins qui ont refusé d’obéir aux ordres et qui sont les Schindler de 2020.

Dernièrement sur Le Point Critique

Aucun article actuellement disponible dans cette catégorie
Recevez gratuitement l’information du Point Critique, en continu sur vos écrans ! !