Compte à rebours
Fin programmée de la vaccination contre le COVID-19 des enfants et des femmes enceintes aux États-Unis
Le ministère américain de la Santé envisage de mettre fin à la recommandation de vacciner les femmes enceintes, les adolescents et les enfants contre le COVID-19. La décision n’est pas encore actée mais l’intention est historique.

L’information est relatée par le Wall Street Journal (WSJ) dans son édition du 15 mai : le ministère de la Santé et des Services sociaux (HHS), aujourd’hui piloté par l’avocat Robert F. Kennedy Jr (RFK Jr) s’apprêterait à supprimer les recommandations officielles concernant la vaccination contre le COVID-19 des femmes enceintes, des enfants et des adolescents. Celles-ci prévoient aujourd’hui que toute personne âgée de six mois ou plus ait reçu la dernière mise à jour vaccinale (1 à 3 doses selon le type de vaccin), quel que soit son historique de vaccination ou d’infection.
Contexte de cette décision
Fin février, le président américain Donald Trump avait laissé entendre qu’il envisageait d’interdire les vaccins COVID-19 sur le sol américain. La veille de l’annonce publiée par le WSJ, le cardiologue britannique Aseem Malhotra a présenté dans le DailyMail les grandes lignes du plan qu’il soutiendra prochainement dans le cadre de ses nouvelles fonctions, comme conseiller médical en chef de l’initiative MAHA (Make America Healthy Again) portée par Robert F. Kennedy.
Ce programme inclut trois priorités : la révision des directives alimentaires nationales, la suppression des aliments ultra-transformés et la promotion d’un moratoire sur les vaccins COVID à ARNm.
L’annonce du WSJ est-elle la première étape de cette révolution ?
Mercredi dernier, le nouveau secrétaire d’État a détaillé sa feuille de route devant la Chambre des représentants, mais il n’a pas évoqué l’avenir des vaccins COVID. Pourtant, tout indique que leur sort est déjà scellé et que l’équipe de Kennedy[1] est bel et bien en ordre de marche.
L’arrêt de la technologie à ARNm a été présenté fin mars par Jay Bhattacharya, le nouveau directeur des instituts nationaux de la santé (NIH), comme « la prochaine étape » de l’initiative MAHA, dont l’un des piliers est la refonte du cadre de l’homologation des vaccins et de l’évaluation de leur sécurité. Plusieurs jalons ont d’ores et déjà été posés en ce sens :
- début mai, Robert F. Kennedy a fait part de son intention de soumettre l’ensemble des nouveaux vaccins à des tests contre des placebos – ce qui n’est actuellement le cas d’aucun d’entre eux[2] – et d’orienter la recherche vers des produits n’utilisant pas la technologie à ARNm. Il estime également que des essais devraient être prévus pour les mises à jour des vaccins COVID, dont l’homologation est actuellement basée sur le modèle de la grippe, et qui en sont donc exemptées ;
- fin mars, il avait annoncé la création d’une agence fédérale dédiée spécifiquement aux dommages causés par les vaccins COVID, avant de confirmer, deux semaines plus tard qu’une réforme du système de notification des effets indésirables faisait également partie de son agenda ;
- début mars, il avait suspendu le financement d’un projet vaccin oral contre le COVID-19 d’une valeur de 460 millions de dollars avec le fabricant Vaxart, entaché d’un conflit d’intérêts majeur impliquant l’entourage de Joe Biden, afin d’examiner les premiers résultats de l’étude avant de décider des prochaines étapes.
Traitement de l’information par la presse
La mise à jour des recommandations vaccinales ne devrait intervenir qu’en juin, lorsque le nouveau cadre d’approbation des vaccins sera arrêté. Selon le New York Times, elle s’inscrirait dans une réflexion plus large sur la pertinence d’une vaccination généralisée, mais les « experts » redoutent que le véritable objectif de la réforme de Kennedy soit « un démantèlement progressif de l’infrastructure vaccinale » porté par le « mouvement anti-vaccin ».
Contrairement à l’agence Reuters, le New York Times n’inclut pas explicitement le nouveau secrétaire d’État dans cette liste, mais il a fait à de nombreuses occasions. Dans son édition du 1er mai, il le dépeint comme « l’un des principaux sceptiques du pays en matière de vaccins », en particulier ceux basés sur la technologie ARNm qu’il accuse d’être totalement inefficaces, ce que conteste le NYT.
De manière plus inattendue, le quotidien s’indigne du problème éthique soulevé par la décision de tester les futurs vaccins contre un placebo, qui risquerait de saper la confiance de la population « en suscitant des doutes quant à leur sécurité » et de « retarder leur accès aux personnes vulnérables ». Cet angle d’attaque est visiblement un os charnu, puisque le journal consacre quatre pages à ce « scandale » dans son édition du 16 mai, où il détaille deux arguments :
- atteindre la fin des essais cliniques pour commercialiser un vaccin conduirait à en proposer une version périmée à la population. Or c’est précisément le cas de l’ensemble des vaccins COVID, y compris la version initiale, dont le NYT se félicite de l’efficacité ;
- proposer un simple placebo aux participants les exposerait à un risque mortel. C’est en raison de ce risque que Pfizer a vacciné en cours d’essai l’ensemble des participants du groupe placebo, violant ainsi son propre protocole. Le vaccin a par la suite été homologué malgré l’enregistrement de 43 % de décès supplémentaires dans le groupe vacciné (20 vs 14) par rapport au groupe placebo.
Comment le NYT assume-t-il d’accuser en même temps le nouveau secrétaire d’État de dénoncer l’efficacité des vaccins sur la base de données imaginaires, et d’exiger qu’ils soient évalués conformément aux bonnes pratiques cliniques ?
Une simple mise en conformité avec l’état de la science
Le sénateur Rand Paul (R, KY), qui s’est battu durant la pandémie pour la reconnaissance des myocardites vaccinales, a salué au contraire une victoire de la science.
Si la décision du HHS a probablement été anticipée de longue date compte tenu de l’ancienneté des preuves sur lesquelles elle se fonde, l’actualité récente lui fournit une légitimité inédite, avec la publication d’une série d’études majeures.
- Une étude publiée le 14 mai[3] a révélé que le risque de développer une maladie auto-immune[4] était 23 % plus élevé après la vaccination contre la COVID-19. Aucune augmentation de ce risque n’a été en revanche observée après une contamination.
- Une étude publiée fin mars[5] suggère que le vaccin COVID-19 de Pfizer affecterait de manière irréversible la fertilité chez le rat. Ces résultats confirment une précédente étude israélienne[6], publiée en septembre dernier.
- Une étude publiée fin avril[7] montre que seuls 33 % des 1,3 million de femmes tchèques vaccinées ont réussi à mener à terme leur grossesse.
- Une étude publiée en février dernier recense 37 complications obstétriques graves associées aux injections chez les femmes enceintes.
- Une autre[8] a confirmé pour la première fois, au mois de février, que les injections d’ARNm traversent le placenta et atteignent les fœtus[9]. Le vaccin concerné était celui de Moderna, mais une équipe de chercheurs[10] a établi en avril un lien possible entre l’appartion d’une pathologie cardiaque chez un enfant de 2 ans et la vaccination de sa mère avec l’ARNm COVID-19 de Pfizer pendant la grossesse.
Pour rappel, les propres essais cliniques Pfizer avaient démontré que l’efficacité des injections chez la femme enceinte était de seulement 3,8 %. L’analyse de surveillance post-commercialisation[11] a par ailleurs révélé :
- un taux de fausses couches de 81 %, équivalent à celui de la pilule avortive RU 486 ;
- une multiplication par 5 des mortinaissances ;
- une multiplication par 8 des décès néonatals.
La décision du HHS correspond donc uniquement à une mise en conformité des recommandations des CDC avec les données de la science.
Le bannissement des injections ARNm en discussion dans 1 État américain sur 4
Cette décision va-t-elle précipiter le bannissement de la technologie ARNm ? La question est actuellement à l’étude dans 11 États américains. Ils étaient sept en février dernier.
Cette démarche est aujourd’hui soutenue par plus de 80 000 scientifiques qui appellent au retrait du marché des injections sur la base d’un faisceau accablant de preuves[12]. Celles-ci incluent notamment une étude[13], qui a révélé en janvier dernier que les enfants vaccinés âgés de 6 mois à 4 ans sans infection préalable avaient 159 % plus de chances d’être infectés et 257 % plus de chances de développer des symptômes de COVID-19 que les enfants du même âge non vaccinés.
Comme le NYT, l’agence de presse Reuters dit s’inquiéter des « perturbations potentielles »du mécanisme d’approbation des vaccins, provoquées par la nomination de Robert Kennedy. Son programme est en réalité d’abord une menace pour les laboratoires, et en particulier Pfizer, qui sponsorisait en février dernier une tribune dans Le Monde appelant à la vaccination des femmes enceintes, et dont les liens de consanguinité avec Reuters sont documentés.
À travers le secrétaire d’État, c’est en fait l’ensemble de l’administration Trump qui est visée par l’agence. Les équipes du nouveau département d’État chapeauté par Elon Musk (le DOGE) ont révélé en début d’année un système de financement complexe mis en place par les Démocrates impliquant des centaines de subventions attribuées à la presse de manière totalement opaque. La manne s’est tarie brutalement le 28 mars avec le démantèlement de la structure (USAID) qui était la clé de voûte de ce système.
L’enquête n’a en revanche visiblement pas permis d’assainir l’éthique de l’agence Reuters. Pour rappel, l’une des découvertes les plus accablantes faites par les équipes du DOGE est un contrat d’un montant de 9 millions de dollars conclu en 2018, soit un an avant l’annonce du premier cas de COVID-19, entre le Pentagone et Reuters. Le contrat portait sur un programme de « défense active de l’ingénierie sociale », affecté aux dépenses COVID et intitulé « Tromperie sociale à grande échelle ».
Qui peut aujourd’hui déplorer la décision du HHS ? La presse française a fait le choix de se terrer dans le silence, probablement pour ne pas affoler les millions de femmes enceintes et de parents qui s’interrogent sur le risque qu’ils ont pu faire courir à leur enfant.
Notes et références
[1] Celle-ci cinclut le Dr. Marty Makary (FDA), le Dr. Jay Bhattacharya (NIH) et le Dr. Mehmet Oz (Medicare et Medicaid), Dr Casey Means (porte-parole du gouvernement américain en matière de santé publique).
[2] A Midwestern Doctor. How Much Damage Have Vaccines Done to Society?. 2024 Apr 15. https://www.midwesterndoctor.com/p/how-much-damage-have-vaccines-done.
[3] Freiberg C, Dotan A, Arnheim D, Aviel YB. Investigating the association between SARS-CoV-2 infection, COVID-19 vaccination, and autoimmune diseases in a pediatric population: a comprehensive analysis. Pediatr Rheumatol Online J. 2025 May 14;23(1):52. https://doi.org/10.1186/s12969-025-01093-4.
[4] La liste des maladies observées incluait : spondylarthrite ankylosante, syndrome APLA, arthrite, maladie de Bechet, maladie cœliaque, dermatomyosite juvénile, polymyosite, diabète sucré de type 1, fièvre méditerranéenne familiale, syndrome de Guillain-barre, vascularite à IgA, maladie inflammatoire de l’intestin, ITP, maladie de Kawasaki, morphée, sclérose en plaques, psoriasis, Raynaud, sarcoïdose, lupus érythémateux systémique, sclérose systémique, uvéite, panuvéite, vascularite.
[5] Karaman E, Yavuz A, Karakas E, Balcioglu E, Karaca B, Doganay HN, et al. Impact of mRNA and inactivated COVID-19 vaccines on ovarian reserve. Vaccines (Basel). 2025 Mar 24;13(4):345. https://doi.org/10.3390/vaccines13040345.
[6] Bar-Joseph H, Raz Y, Eldar-Boock A, Michaan N, Angel Y, Saiag E, et al. The direct effect of SARS-CoV-2 virus vaccination on human ovarian granulosa cells explains menstrual irregularities. NPJ Vaccines 2024; 9(1): Erratum in: NPJ Vaccines 2024;9(1):172. https://doi.org/10.1038/s41541-024-00911-2.
[7] Manniche V, Fürst T, Schmeling M, Gilthorpe JD, Hansen PR. Rates of successful conceptions according to COVID-19 vaccination status: Data from the Czech Republic. Preprint. 2025 Avr 29. https://www.preprints.org/manuscript/202504.2487/v1.
[8] Chen JC, Hsu MH, Kuo RL, Wang LT, Kuo ML, Tseng LY, et al. mRNA-1273 is placenta-permeable and immunogenic in the fetus. Mol Ther Nucleic Acids. 2025 Feb 17;36(1):102489. https://doi.org/10.1016/j.omtn.2025.102489.
[9] Zhong C, Cohen K, lin x, Schiller E, Sharma S, Hanna N. COVID-19 vaccine mRNA biodistribution: maternal and fetal exposure risks. Am J Reprod Immunol. 2024 Oct;92(4):e13934. https://doi.org/10.1111/aji.13934.
[10] Tuncer MA, Pekuz O; Possible association between prenatal COVID-19 mRNA vaccine exposure and dilated cardiomyopathy: a case report. Int J Sci Res. 2025 Apr 9. https://www.ijsr.net/archive/v14i4/SR25328135434.pdf.
[11] Thorp JA, Benavides A, Thorp MM, McDyer DC, Biss KO, Threet JA, McCullough PA. Are COVID-19 vaccines in pregnancy as safe and effective as the medical industrial complex claim? Part I. Science Public Health Policy Law. 2025 Feb 8; https://publichealthpolicyjournal.com/are-covid-19-vaccines-in-pregnancy-as-safe-and-effective-as-the-medical-industrial-complex-claim-part-i/#abstract.
[12] Hulscher N, Bowden MT, McCullough PA. Review: Calls for market removal of COVID-19 vaccines intensify as risks far outweigh theoretical benefits. Science Public Health Policy Law. 2025 Jan 28. https://publichealthpolicyjournal.com/review-of-calls-for-market-removal-of-covid-19-vaccines-intensify-risks-far-outweigh-theoretical-benefits/.
[13] Feldstein LR, Ruffin J, Wiegand R, Grant L, Babu TM, Briggs-Hagen M, et al. Protection from COVID-19 vaccination and prior SARS-CoV-2 infection among children aged 6 months – 4 years, United States, September 2022-April 2023. J Pediatric Infect Dis Soc. 2025 Jan 20;14(1):piae121. https://doi.org/10.1093/jpids/piae121.