Fracture
Un sondage exclusif confirme la rupture entre les Français et la classe médiatico-politique
Une enquête commanditée par France-Soir et l’association BonSens.org révèle un niveau de défiance majeur des Français vis-à-vis de la politique du Gouvernement, des institutions et des médias. L’étude confirme également que les Français sont dans leur écrasante majorité opposés à la continuation de la guerre en Ukraine, et qu’ils portent un regard lucide sur la campagne de vaccination contre le COVID.
France-Soir publie cette semaine une enquête, basée sur les données d’un sondage réalisé par l’Institut MIS Group à la demande du journal et de l’association BonSens.org. L’étude, réalisée en ligne le 30 novembre dernier sur un échantillon de 1 200 personnes âgées de 18 ans et plus (20 % de plus que le nombre habituel de sondés) brosse un tableau alarmant de l’état de la nation, tel qu’elle est aujourd’hui perçue par les Français. Elle révèle un niveau de défiance extrême de la population à l’égard des institutions et de la capacité du chef de l’État à sauver le pays de la situation catastrophique dans laquelle elle estime qu’il l’a plongé.
L’étude se compose de deux parties[1],[2] dont nous nous contentons de présenter ici les résultats et les conclusions. Une analyse plus complète de ces données ainsi que la fiche technique décrivant la méthode utilisée pour la réalisation de ce sondage sont à retrouver sur le site de France-Soir.
Une France « au bord de la rupture »
- Situation économique et pouvoir d’achat : 42 % des sondés estiment que leur situation économique s’est dégradée au cours des six derniers mois en raison des augmentations du coût de l’alimentation (52 %) et de l’énergie (+ 37 %).
- Gestion politique du pays : 71 % considèrent Emmanuel Macron comme un mauvais président, 62 % souhaitent qu’il démissionne. Même constat à l’endroit du Gouvernement, avec 74 % des sondés qui n’ont pas confiance dans son action, et 80 % qui pensent qu’il est un facteur de division du pays. Fait surprenant, le sondage évalue à 18 % la cote du chef de l’État vs 10 à 14 % habituellement. En revanche, ils ne sont que 3 % à penser que « le pays va dans la bonne direction ».
- Projet européen : une majorité de répondants (59 %) soutient une vision de l’Europe éloignée de celle vers laquelle nous glissons depuis sept ans, en l’occurrence une Europe des nations, composée d’États souverains, et non un magma d’entités dépossédées de leur autonomie de décision et de leur identité culturelle, réunies au sein d’une Europe fédérale. Seuls 15 % des sondés soutiennent cette conception de l’Europe. Ils sont 46 % à penser que « l’UE existe aux dépens de la France » (et non l’inverse).
- Corruption : 3 sondés sur 4 estiment que le niveau de corruption est trop élevé en France (74 %). Ils sont 68 % à considérer que ce phénomène gangrène également les institutions européennes, la moitié des répondants exprimant des doutes sur l’intégrité de la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. Enfin, 59 % remettent en cause l’indépendance de la justice en France.
- Rayonnement international de la France : 62 % des répondants jugent que l’influence du pays sur la scène internationale régresse, malgré les efforts du chef de l’État pour s’imposer dans le règlement du conflit en Ukraine. Ils ne sont que 6 % à estimer qu’elle progresse.
- Guerre en Ukraine : l’écrasante majorité des sondés (87 %) dit vouloir qu’un accord de paix soit négocié au plus vite en Ukraine. Ils ne sont que 18 % à soutenir une continuation de la guerre défendue par Emmanuel Macron, et 41 % à souhaiter que l’aide militaire soit réduite ou arrêtée complètement. En revanche, le message gouvernemental concernant la menace russe semble avoir pénétré l’inconscient collectif, 62 % des sondés estimant que la Russie est la première puissance qui menace la sécurité nationale.
Une défiance majeure à l’égard des médias et de la vaccination
- Vaccination contre le COVID : la propagande vaccinale semble avoir fait long feu. Seuls 19 % des sondés envisagent de se faire vacciner lors de la prochaine campagne de vaccination ou ont déjà reçu une injection de rappel (9 %), 81 % affirment qu’ils ne se feront pas vacciner en 2025.
- Sécurité des injections : l’enquête jette une lumière crue sur la perception des risques vaccinaux auxquels les Français ont été exposés. Concernant les effets secondaires en général, 52 % des sondés pensent qu’ils sont nombreux. Concernant les cas de cancer, 60 % estiment qu’il y a eu une « augmentation explosive » et 86 % souhaitent que les autorités enquêtent sur ce phénomène. Seuls 28 % des répondants ne pensent pas que la vaccination a entraîné beaucoup d’effets secondaires.
- Scepticisme vaccinal : comme l’on pouvait s’y attendre, la pression imposée aux Français durant la pandémie a porté préjudice à la perception de l’intérêt des vaccins. Près d’un sondé sur deux (47 %) confirme avoir perdu confiance dans la vaccination à cause du Gouvernement. Si près de 6 sondés sur 10 (59 %) se déclarent toujours favorables à certaines vaccinations, ils sont 59 % à être opposés à certaines injections vs 35 % en 2020 (+ 69 %).
- Méfiance à l’égard des médias : l’enquête confirme une tendance de fond. Deux sondés sur trois (64 %) estiment que les médias TV « manquent totalement d’objectivité ». Le même désaveu est observé à l’égard de la presse écrite, plus d’un sondé sur deux (53 %) affirmant ne plus lire ou écouter la presse dite maintream. Cette défiance n’est pour autant pas transférée vers les réseaux sociaux, seuls 19 % des répondants affirmant leur faire confiance.
- Théories du complot : seuls 49 % des sondés déclarent « ne pas croire du tout » aux théories du complot, les 51 % admettant y croire « un peu » ou « tout à fait ». La théorie la plus partagée (49 %) est que le ministère de la Santé et l’industrie pharmaceutique ont caché la nocivité des injections aux Français.
Pour information, la chaîne santé et bien-être Mieux créée par Michel Cymes et Olivier Véran où l’ancien ministre de la Santé officie aujourd’hui n’apparaît toujours pas, trois mois après son lancement, dans les rapports officiels médiamétriques, ce qui indique une part d’audience inférieure à 0,1 %. Il semble que les Français ont de la mémoire et qu’ils ont parfaitement compris, dans leur immense majorité, qu’ils avaient été manipulés.
Références
[1] France-Soir, BonSens.org. De l’adhésion à la méfiance : 81% des Français rejettent la nouvelle campagne de vaccination Covid, marquant la fracture durable du contrat de confiance sanitaire. France-Soir. 2025 Dec 4. https://www.francesoir.fr/politique-france-societe-sante-science-tech/de-l-adhesion-la-mefiance-81-des-francais-rejettent-la.
[2] BonSens.org, France-Soir. La France au bord de la rupture. 71% des Français jugent Emmanuel Macron « mauvais président » et 87% appellent à la paix en Ukraine – sondage exclusif MIS Group pour France-Soir/BonSens.org. France-Soir. 2025 Dec 2. https://www.francesoir.fr/politique-france/la-france-au-bord-de-la-rupture-71-des-francais-jugent-emmanuel-macron-mauvais.