Réquisitoire
Deux scientifiques soumettent 248 questions à la FDA concernant la contamination ADN des injections anti-COVID
Deux chercheurs indépendants ont recensé les problèmes de sécurité liés à la contamination ADN des injections Pfizer et Moderna ainsi que leurs enjeux réglementaires. Ils publient un document contenant 248 questions adressées à la FDA, qui a homologué les injections en 2020, mais qui n’a toujours pas publié les données concernant les tests de sécurité qu’elle est supposée avoir réalisés.

En décembre 2023, le chirurgien général de Floride, Josef Lapado, a adressé un courrier à la Food & Drug Administration (FDA) et aux Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC). Il y exprime ses préoccupations concernant la contamination ADN des vaccins anti-COVID Pfizer et Moderna, ainsi que l’utilisation par Pfizer de séquences de SV40, prohibé en raison de son potentiel cancérigène majeur. Ces observations, initialement rapportées par le Dr McKernan, sont aujourd’hui confirmées par une dizaine de laboratoires dans le monde, y compris la présence de SV40.
L’ancien directeur de la FDA, Peter Marks, a répondu le 14 décembre 2023 au courrier du Dr Lapado. Il estime que la présence de ces contaminants est conforme aux limites réglementaires et ne représente aucun danger pour la santé humaine :
Dans votre lettre, vous soulevez la question de la présence d’ADN promoteur/activateur SV40 dans ces vaccins et des préoccupations que cela soulève en matière de sécurité. Nous tenons à préciser que, sur la base d’une évaluation approfondie de l’ensemble du processus de fabrication, la FDA est convaincue de la qualité, de la sécurité et de l’efficacité des vaccins contre le COVID-19. L’évaluation des avantages et des risques réalisée par l’agence et la surveillance continue de la sécurité démontrent que les avantages de leur utilisation l’emportent sur les risques. De plus, avec plus d’un milliard de doses de vaccins à ARNm administrées, aucun problème de sécurité lié à l’ADN résiduel n’a été identifié. Vous trouverez ci-dessous les réponses à chacune de vos trois questions spécifiques.
https://www.fda.gov/media/174875/download
Cette réponse a servi de base à la position de la FDA et à celle des agences réglementaires d’autres pays sur ce sujet. Elle constitue donc à ce titre un document réglementaire crucial.
Deux scientifiques indépendants, le Dr Wiseman (Senechion, Inc), spécialisé dans les questions réglementaires et de politique publique et Maria Gutschi, docteure en pharmacie, consultante et évaluatrice de médicaments, ont adressé en retour un courrier à la FDA. Ils ont recensé 248 questions concernant les problèmes de sécurité liés à la contamination ADN et à l’utilisation de SV40, auxquelles la FDA n’a pas répondu ou pour lesquelles elle a fourni une réponse mensongère. Cette liste a été consolidée dans un document publié il y a quelques jours.
Le document se présente comme une contestation point par point de la réponse de la FDA, accompagnée de questions supplémentaires liées aux tests de sécurité ou à la fabrication de ces produits.
Les questions portent notamment sur :
- la désinformation concernant le risque de décès, les risques pour la grossesse et l’allaitement, les preuves dont disposait la FDA pour affirmer que les vaccins sont sûrs et efficaces (22 questions) ;
- le changement de processus de fabrication : quand la FDA a-t-elle su que la formule commerciale n’était pas celle qu’elles avaient homologuée ? Quelles mesures a-t-elle prise pour s’assurer que ce changement n’aurait pas de conséquences négatives ? (41 questions) ;
- la présence d’ADN résiduel et le risque d’intégration chromosomique : pourquoi les risques sont-ils si préoccupants ? Sur quels arguments se basait la formule « l’ARN ne peut pas entrer dans le noyau » ? Quelles études ont été conduites pour écarter ce risque ? Quelles preuves ont été présentées par Pfizer pour justifier la déclaration : « l’ADN résiduel […] a une très faible probabilité d’atteindre le noyau » ? (51 questions) ;
- la présence de SV40 : ces séquences ont-elles été identifiées par la FDA durant le processus d’homologation ? Sur quelles bases la FDA a-t-elle considéré qu’elles ne remettaient pas en cause la capacité d’intégration du vaccin ? (27 questions)
- la sécurité des injections en lien avec l’utilisation d’ARN modifié et de nanoparticules lipides, incluant : les études de sécurité, de biodistribution, de pharmacocinétique et de génotoxicité (68 études) ;
- les signaux de cancer (1 question) ;
- les erreurs de transcription : quelle analyse la FDA a-t-elle conduite, ou conduira-t-elle, pour enquêter sur les causes de ces défaillances et leurs risques potentie ? Pfizer ou Moderna ont-ils soumis des données ou une analyse des risques concernant la possible formation d’autres types de protéines ? (26 questions)
La dernière question concerne le statut des injections :
La FDA reconnaîtra-t-elle la réalité biologique de ces produits et les régira-t-elle comme des thérapies géniques ?
Le document est dense et technique, et place la FDA au pied du mur. Le renouvellement de la direction de l’agence, dont le nouveau commissaire a récemment formulé des engagements extrêmement forts en matière de transparence sur la sécurité des injections, permet d’espérer une réponse sincère et circonstanciée. Les conséquences politiques seraient probablement majeures pour l’équipe précédente compte tenu de la gravité de la négligence dont a fait preuve l’agence ou des fraudes qu’elle a activement couvertes. Pour Pfizer, il est en revanche difficilement concevable qu’il puisse survivre à une telle mise au point.
La liste traduite en français de ces 248 questions ainsi que le sommaire du document peuvent être téléchargés ici :