Première mondiale

Équipe Le Point Critique | 31 août 2025

Une étude italienne confirme la hausse des cancers chez les personnes vaccinées contre le COVID

En Italie, les données de santé officielles révèlent que les injections à ARNm anti-COVID ont été associées à une hausse significative du risque de cancer global. Les hausses les plus fortes concernent les cancers du sein, de la vessie et les cancers colorectaux, apparus dès la première injection.

Modélisation en 3D du cancer du sein
Breast cancer. 3d illustration | © iStock/Rasi Bhadramani

Une équipe de 11 chercheurs issus d’universités italiennes[1] a suivi une cohorte de près de 300 000 résidents de la province de Pescara, entre juin 2021 et décembre 2023. L’objectif de l’étude, d’une durée de trente mois, était d’évaluer si la vaccination contre le COVID-19 est à l’origine d’une augmentation des cas de cancer comme l’affirme un nombre croissant de recherches. Les résultats confirment l’association entre vaccination et cancer, dont l’incidence pourrait être sous-évaluée selon les chercheurs.

Méthode

L’étude a évalué le risque de décès toutes causes confondues et d’hospitalisation pour cancer selon le statut vaccinal des participants, en se basant sur les données officielles du Système national de santé.

Les chercheurs ont suivi chaque résident de Pescara âgé de 11 ans et plus. Sur les 296 015 participants, 16,6 % étaient non vaccinés, 83,3 % avaient reçu au moins une dose et 62,2 % au moins trois doses.

Les individus vaccinés ont été classés en deux groupes, incluant les personnes ayant reçu une ou plusieurs doses (groupe 1) et celles ayant reçu trois doses ou plus (groupe 2). Les vaccins administrés étaient principalement les injections ARNm Pfizer-BioNTech (Comirnaty, 37,3 %) et Moderna (Spikevax, 13,3 %), et dans une moindre mesure les injections à vecteur ADN d’Astra Zeneca (Vaxzevria) et de Janssen (Johnson et Johnson).

Les modèles statistiques ont été ajustés pour tenir compte de l’âge, du sexe, des comorbidités (diabète, hypertension, maladie cardiovasculaire, BPCO, maladie rénale), des antécédents éventuels de cancer et d’infection par le SARS-CoV-2.

L’impact de la vaccination sur le risque cancer a été évalué à partir du taux de premières hospitalisations exclusivement, et pour une liste prédéterminée de cancers. Seuls les sujets admis pour la première fois pour un cancer figurant dans cette liste après le début du suivi ont été considérés comme de nouveaux cas. Ont été exclus de l’analyse les personnes ayant déjà été hospitalisées pour un cancer avant la période de suivi. L’étude n’a donc pas évalué l’impact de la vaccination sur d’éventuelles récidives ou aggravations de cancer.

Les sites retenus dans l’étude correspondent aux 6 cancers plus fréquemment diagnostiqués en Italie en 2023 et aux 3 cancers supplémentaires basés sur la biodistribution rapportée de la protéine de spicule induite par le vaccin, soit :

  1. Cancer du poumon ;
  2. Cancer colorectal ;
  3. Cancer du sein ;
  4. Cancer de la prostate ;
  5. Cancer de l’utérus ;
  6. Cancer de la vessie ;
  7. Cancer de la thyroïde ;
  8. Cancer des ovaires ;
  9. Cancer des testicules.

Le suivi s’est terminé le jour de la première admission pour les sujets ayant une admission pour cancer, le jour du décès ou le 31 décembre 2023 pour ceux n’ayant pas d’admission pour cancer.

Principaux résultats

Les chercheurs ont retrouvé les principaux biais qui ont pu donner l’impression que les vaccins réduisent les taux de mortalité globaux, mais les résultats confirment que la vaccination a été associée à une augmentation du risque de cancer.

Impact sur la mortalité

Au total, 6 512 sujets (2,20 %) sont décédés pendant le suivi. La mortalité parmi les non-vaccinés était beaucoup plus élevée que parmi ceux ayant reçu au moins une dose (+ 46 %) ou au moins trois doses de vaccin (+ 37 %), ce qui contredit plusieurs études ayant démontré un impact élevé de la vaccination sur la mortalité toutes causes confondues et non liée à la COVID-19).

Ce taux moyen de 40 % est d’autant plus surprenant que les études qui ont démontré un impact de la vaccination sur la mortalité estiment qu’elle serait responsable de moins de 30 % de la mortalité excessive enregistrée dans plusieurs pays. Les auteurs attribuent cette divergence au biais du vacciné en bonne santé[2], observé pour d’autres vaccins, qui veut que les personnes qui se vaccinent le plus sont celles qui présentent le moins de risque de décès.

Impact sur le risque de cancer

Au cours des 30 mois de suivi, 3 134 sujets (1,10 %) ont été admis à l’hôpital avec un diagnostic de cancer. Le risque d’hospitalisation variait selon le nombre de doses, le statut d’infection, le site du cancer et le délai minimum après la vaccination :

  • le taux d’hospitalisation tous cancers confondus était de 0,85 % dans le groupe non vacciné vs 1,23 % (+ 45 %) et 1,09 % (+ 28 %) dans le groupe vacciné avec au moins une dose ou au moins trois doses ;
  • les personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin ont montré une probabilité plus élevée d’hospitalisation pour cancer ;
  • l’association entre la vaccination et le cancer n’était significative que chez les sujets sans infection préalable par le SARS-CoV-2 ;
  • cette association s’inversait lorsque le délai minimum entre la vaccination et l’hospitalisation pour cancer était fixé à 12 mois ;
  • l’augmentation du risque était de 23 % chez les personnes ayant reçu une dose et de 9 % après trois doses par rapport aux personnes non vaccinées.

Les cancers les plus fréquemment diagnostiqués étaient :

  • Cancers apparus après 1 dose ou plus :
    • Cancer de la vessie : + 62 % ;
    • Cancer du sein : + 54 % ;
    • Cancer colorectal : + 34 %.
  • Cancers apparus après 3 doses ou plus :
    • Cancer de la vessie : + 43 % ;
    • Cancer du sein : + 36 %.

Presque tous les autres sites de cancer ont également montré une tendance à la hausse, mais ces augmentations n’ont pas été jugées statistiquement significatives en raison de la largeur des intervalles de confiance. Seuls les cancers du poumon et de la prostate n’ont montré aucun risque accru.

Discussion

Aucune étude publiée n’avait jusqu’à présent évalué l’association potentielle entre le risque de cancer et le statut vaccinal. La seule étude ayant investigué l’impact possible des vaccins contre la COVID-19 sur la mortalité par cancer[3] a trouvé des taux de mortalité par cancer plus élevés en 2021 et 2022 par rapport à 2020 aux États-Unis, mais elle n’a pas comparé directement les sujets vaccinés et non vaccinés. Ces augmentations pourraient ainsi être une conséquence d’une infection par le SARS-CoV-2, considéré comme un virus oncogène, ou être dues aux retards de diagnostic durant la pandémie[4].

Le COVID-19 n’a pas provoqué de hausse de cancers

Une telle hypothèse est contredite par cette nouvelle étude, les chercheurs n’ayant retrouvé aucune association entre les vaccins et le cancer parmi les individus ayant eu une infection préalable. Même si un rôle potentiel des vaccins ne peut théoriquement pas être exclu (il pourrait s’expliquer soit par une modulation de la réponse à la vaccination par la séropositivité[5],[6], soit par une modulation de la réponse immunitaire aux cellules cancéreuses par l’infection elle-même[7]), il est plus probable que le statut infectieux ait été incorrectement pris en compte en raison des exigences de test variables.

Les résultats et la fulgurance des cancers pourraient être sous-estimés

Une autre explication, plus préoccupante, est que le biais du vacciné en bonne santé ait pu conduire à une sous-estimation de l’impact négatif de la vaccination sur les hospitalisations dues au cancer, le mode de vie plus sain typiquement associé à la vaccination étant susceptible de réduire le risque de cancers liés au mode de vie.

Les chercheurs détaillent les mécanismes documentés dans la littérature par lesquels la vaccination pourrait promouvoir ou accélérer le processus oncogénique[8],[9],[10],[11], contrairement à ce que suggère l’apparente absence de relation entre le nombre de doses et d’hospitalisations pour cancer. Les associations positives entre vaccination et cancer seraient alors attribuables à des facteurs de confusion plutôt qu’à une action tumorale potentielle des vaccins à ARNm.

L’autre explication avancée par les auteurs serait qu’une seule dose pourrait suffire à déclencher une action tumorale potentielle.

Limites de l’étude

Au-delà des biais de confusion, les chercheurs mentionnent deux limites importantes :

  • bien que les résumés de sorties hospitalières représentent l’une des principales sources de données pour estimer l’incidence des diagnostics de cancer, ils ne constituent qu’une approximation des nouveaux cas totaux de cancer qui pourraient donc être sous-estimés dans l’étude ;
  • bien que tous les décès aient été capturés, l’absence de données pathologiques pourrait avoir conduit à manquer certains cancers, qui à un stade précoce n’ont pas nécessité d’hospitalisation.

Une hypothèse, non envisagée par les auteurs, serait que la fulgurance de ces cancers ne se soit accompagnée d’aucune hospitalisation. La presse a relaté plusieurs cas de turbocancers, en lien ou pas avec la vaccination[12],[13], défiant la chronologie habituellement observée en oncologie :

  • Kyle Limper, 16 ans (États-Unis) : décédé le 13 avril 2023 d’une leucémie moins de 24 heures après l’annonce du diagnostic.
  • Oliver Amess, 26 ans (Royaume-Uni) : décédé le 28 janvier 2022 d’un glioblastome, 20 jours après l’annonce de ce diagnostic.
  • Julia Chavez, 13 ans (États-Unis) : décédée le 13 février 2023 quelques heures après un diagnostic de leucémie établi aux urgences où elle était venue consulter pour un mal de tête et une infection à l’oreille.
  • Adolescente de 13 ans : décédée le 2 mars 2022 un peu plus d’un mois (41 jours) après sa vaccination suivie d’un diagnostic de leucémie 5 jours après avoir la deuxième injection Pfizer (dossier VAERS no 2228276).
  • Evan Fishel, 21 ans (États-Unis) : décédé le 10 février 2023, 4 jours après avoir reçu un diagnostic de leucémie.

Le Dr William Makis, oncologue, qui a relaté ce décès écrit :

En tant qu’oncologue, j’ai diagnostiqué 10 000 patients canadiens atteints de cancer et j’en ai traité des centaines avec la thérapie ciblée par radionucléides. J’ai vu beaucoup de choses horribles au cours de ma carrière. Mais je n’ai jamais vu une progression aussi rapide.

Combien de diagnostics ont pu être « manqués » compte tenu de la fulgurance de ces décès ?

Selon le Dr Nicolas Hulscher, épidémiologiste, ces données pourraient expliquer les 115 580 décès par cancer enregistrés aux États-Unis depuis le lancement de la campagne d’innoculation basée sur les injections ARNm anti-COVID-19. L’analyse des données officielles CDC par le lanceur d’alerte Ethical Skeptic révèle que la surmortalité du cancer persiste en 2025, où elle est désormais estimée à 7,3 %. Elle atteint 44 % dans la tranche d’âge 0-54 ans, selon son analyse, avec une augmentation de 46 % du nombre de nouveaux diagnostices de cancer. Ces données sont corroborées par une hausse de 25,7 % des dépenses fédérales pour le traitement du cancer.

Hausse des cas de cancer aux États-Unis, données des CDC, Ethical Skeptic, 27/08/2025
https://x.com/EthicalSkeptic/status/1960781911292342473

Références

[1] Acuti Martellucci C, Capodici A, Soldato G, Fiore M, Zauli E, Carota R, et al. COVID-19 vaccination, all-cause mortality, and hospitalization for cancer: 30-month cohort study in an Italian province. EXCLI J. 2025 Jul 1;24:690-707. https://doi.org/10.17179/excli2025-8400.

[2] Høeg T, Duriseti R, Prasad V. Potential “Healthy vaccinee bias” in a study of BNT162b2 vaccine against Covid-19. N Engl JMed. 2023;389(3):284-5. https://doi.org/10.1056/nejmc2306683.

[3] Fedeli U, Barbiellini Amidei C, Han X, Jemal A. Changes in cancer-related mortality during the COVID-19 pandemic in the United States. Int J Cancer. 2024;154(10):1703-8. https://doi.org/10.1002/ijc.34873.

[4] Muka T, Li JJX, Farahani SJ, Ioannidis JPA. An umbrella review of systematic reviews on the impact of the COVID-19 pandemic on cancer prevention and management, and patient needs. Elife. 2023;12:e85679. https://doi.org/10.7554/elife.85679.

[5] Chambers ES, Cai W, Vivaldi G, Jolliffe DA, Perdek N, Li W, et al. Influence of individuals’ determinants including vaccine type on cellular and humoral responses to SARS-CoV-2 vaccination. NPJ Vaccines. 2024;9(1):87. https://doi.org/10.1038/s41541-024-00878-0.

[6] Leung JSM. Interaction between gut microbiota and COVID-19 and its vaccines. World J Gastroenterol. 2022;28(40):5801-6. https://doi.org/10.3748/wjg.v28.i40.5801.

[7] Liu X, Ren Z, Tan C, Núñez-Santana FL, Kelly ME, Yan Y, et al. Inducible CCR2+ nonclassical monocytes mediate the regression of cancer metastasis. J Clin Invest. 2024 Oct 1;134(22):e179527. https://doi.org/10.1172/JCI179527.

[8] Igyártó BZ, Qin Z. The mRNA-LNP vaccines – the good, the bad and the ugly? Front Immunol. 2024;15:1336906. https://doi.org/10.3389/fimmu.2024.1336906.

[9] Polykretis P, Donzelli A, Lindsay JC, Wiseman D, Kyriakopoulos AM, Mörz M, et al. Autoimmune in-flammatory reactions triggered by the COVID-19 ge-netic vaccines in terminally differentiated tissues. Au-toimmunity. 2023;56(1):2259123. https://doi.org/10.1080/08916934.2023.2259123.

[10] Seneff S, Nigh G, Kyriakopoulos AM, McCullough PA. Innate immune suppression by SARS-CoV-2 mRNA vaccinations: The role of G-quadruplexes, ex-osomes, and MicroRNAs. Food Chem Toxicol. 2022;164:113008. https://doi.org/10.1016/j.fct.2022.113008.

[11] Valdes Angues R, Perea Bustos Y. SARS-CoV-2 Vaccination and the multi-hit hypothesis of oncogenesis. Cureus. 2023;15(12):e50703. https://doi.org/10.7759/cureus.50703.

[12] https://makismd.substack.com/p/turbo-cancer-brain-cancer-glioblastoma

[13] https://makismd.substack.com/p/turbo-cancer-leukemia-children-from

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