Collusion
Obama accusé d’avoir exposé le gouvernement américain à un risque d’espionnage par la Chine
Un lanceur d’alerte de la Marine américaine accuse Barack Obama d’avoir conclu des contrats confidentiels avec Microsoft, pour une solution de cloud donnant au gouvernement chinois accès à des données fédérales ultrasensibles.
L’agence de presse ProPublica a révélé le 15 juillet que Microsoft utilisait depuis dix ans des ingénieurs chinois basés en Chine pour assurer la maintenance des systèmes informatiques du département de la Défense américaine. Cette organisation leur permettrait d’accéder à des données ultra-sensibles via la plateforme Azure Government, une solution de cloud stratégique spécifiquement développée par Microsoft pour les besoins des agences gouvernementales américaines et des partenaires utilisant des données classées « Secret Défense » aux États-Unis. L’ensemble des systèmes informatiques fédéraux serait donc potentiellement exposé à cette faille de sécurité.
Le contrat liant le géant informatique et le gouvernement américain prévoit que le travail de ces ingénieurs soit supervisé par du personnel américain disposant de compétences avancées pour prévenir les risques d’espionnage et de sabotage, ce qui, selon l’agence, est rarement le cas en pratique. Ce système basé sur l’utilisation d’« escortes numériques » aurait cours depuis près d’une décennie, mais c’est la première fois que son existence est publiquement dévoilée.
Selon Microsoft, cette organisation n’a pas été dissimulée au gouvernement américain, mais l’enquête révèle qu’elle était inconnue des fonctionnaires et des experts en sécurité nationale et en cybersécurité contactés par ProPublica, y compris du personnel de l’Agence informatique du département de la Défense (Defense Information Systems Agency). Le système d’escorte serait utilisé par le prestataire pour la protection des données non classifiées, mais dont le niveau d’impact est classé comme « élevé », c’est-à-dire pour lesquelles la perte de confidentialité, d’intégrité ou de disponibilité « pourrait avoir un effet négatif grave ou catastrophique sur les opérations, les biens et les personnes ». Ces données comprennent des documents soutenant directement les opérations militaires menées par le Pentagone.
L’enquête révèle également que Microsoft a été informé, notamment en interne, du caractère intrinsèquement risqué de cette organisation, mais qu’il a choisi d’ignorer ces alertes. Il aurait au contraire étendu son système d’escortes en recrutant du personnel qui ne disposait pas des compétences avancées requises et payé au lance-pierre.
Un lanceur d’alerte de la Marine américaine, Tom Schiller, a confirmé jeudi dernier, au micro de la journaliste d’investigation Laura Loomer, que l’externalisation du support technique et son encadrement par des escortes étaient effectivement prévues dans les contrats. Ces derniers auraient été conclus entre 2014 et 2016 sous la présidence de Barack Obama, dont Tom Schiller affirme qu’ils portent tous la signature exclusive. Mardi, l’équipe de la journaliste a tenté de recueillir sans succès la réaction de Bill Gates lors d’un déplacement au Capitole.
Le lendemain de l’interview de Tom Schiller, le directeur de la communication de Microsoft, Frank Shaw, a confirmé que Microsoft avait bien fait appel à des ressortissants chinois étrangers basés en Chine pour fournir un support technique au Pentagone. Il a également annoncé sur X que Microsoft venait de mettre un terme à sa pratique « en réponse aux inquiétudes soulevées » par la révélation de ce système.
Selon l’IA Gork, si Barack Obama a effectivement autorisé de tels contrats, les conséquences pourraient être dévastatrices pour le clan démocrate, mais également pour Microsoft, en particulier Bill Gates dont la fortune continue d’être alimentée par l’entreprise, dans laquelle il conserve un rôle actif sur le plan stratégique comme technique.
Les répercussions juridiques et politiques pourraient être majeures pour l’ancien président, qui perdrait probablement son habilitation de sécurité – une mesure rare et dévastatrice pour sa réputation – et pourrait être accusé de trahison pour avoir donné accès à des systèmes gouvernementaux sensibles à un pays présenté comme le premier ennemi des États-Unis. Grok précise : « Bien qu’Obama ne soit plus en fonction, il pourrait y avoir des appels à la destitution posthume ou à d’autres formes de responsabilité politique. Cette mesure serait essentiellement symbolique, mais elle pourrait nuire considérablement à l’héritage du président. »
La responsabilité de Microsoft pourrait être engagée pour avoir facilité, même à son insu, un tel accès à une intelligence étrangère, en particulier si des informations militaires, civiles et de renseignement sensible ont été compromises. On peut supposer que ce risque est réel compte tenu de l’ampleur du partenariat. Selon Tom Schiller, plus de 80 % de l’infrastructure et des services du gouvernement fédéral, notamment du Pentagone, aurait été transférés à Microsoft dans le cadre de ces contrats. La quasi-totalité de cette activité (98 %) aurait été sous-traitée par le géant informatique à des ressortissants étrangers, dont plus de 90 % sont originaires de Chine.
Cette information avait été divulguée l’an dernier par le site Law Enforcement Today, sans qu’aucune mesure ne semble avoir été prise par l’administration Biden. Elle revient aujourd’hui sur le devant de la scène au regard des charges qui pèsent aujourd’hui sur les épaules de Barack Obama. Pour rappel, il a été formellement mis en cause la semaine dernière par la directrice du Renseignement intérieur pour conspiration contre la personne de Donald Trump. Ces accusations ont été confirmées hier par 20 agents du FBI et de la CIA, qui l’accusent d’être le cerveau du faux récit contre des ingérences russes dans la campagne présidentielle de 2016.