Barbarie
Abattage massif de bovins, l’appel de détresse d’une éleveuse française
Près de 600 vaches ont été euthanasiées préventivement en France depuis le début du mois pour raison sanitaire. Nous relayons ici l’appel de détresse des éleveurs face à l’abattage systématique et injustifié de leurs bêtes.
Une épidémie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), ou dermatose bovine sévit dans les élevages français depuis un mois. Le premier cas a été détecté fin juin en Savoie. Selon le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, 39 foyers épidémiques auraient été détectés en Savoie et en Haute-Savoie. La maladie n’est pas transmissible à l’homme pour qui elle ne représente donc aucun danger. Chez les bovins, elle se propage par les mouvements d’animaux infectés et les piqûres de taon ou de mouches piqueuses.
La stratégie de riposte mise en place par le Gouvernement repose sur quatre mesures : désinfection et désinsectisation du site d’élevage, confinement ou limitation des mouvements des bovins, euthanasie (pudiquement appelée « dépeuplement ») de l’ensemble du troupeau dès un cas déclaré, vaccination obligatoire de l’ensemble des bovins, quel que soit leur âge, dans un rayon de 50 km autour des foyers détectés, soit 310 000 bêtes.
L’euthanasie des animaux asymptomatiques est présentée par le ministère comme une mesure indispensable. Selon le Système mondial d’information zoosanitaire (WAHIS) de l’Organisation mondiale de la santé animale (OMSA/WOAH), les services sanitaires français ont procédé en un peu plus de trois semaines à l’abattage d’environ 600 vaches, provoquant la révolte de nombreux éleveurs qui dénoncent une stratégie inhumaine. À la barbarie de ces euthanasies systématiques s’ajoute l’inefficacité prévisible de la vaccination, qui n’est supposée entraîner une immunité qu’après 21 jours après l’injection d’une dose unique.
Selon le ministère, lorsqu’elle est pratiquée chez des animaux infectés, mais asymptomatiques, elle déclenche les symptômes de la maladie durant cette période, entraînant l’éradication de l’ensemble du troupeau, y compris s’il est vacciné. Une piqûre d’insecte survenue dans les 21 jours suivant la vaccination provoquera également la maladie, et donc l’euthanasie de l’ensemble du cheptel.
Selon les autorités sanitaires, il n’existerait aucun traitement efficace permettant de préserver la vie des centaines d’animaux que la maladie ou la vaccination condamnent identiquement à mort. Une étude indienne publiée en juillet 2023 démontre pourtant l’efficacité totale de certaines molécules, en l’occurrence l’ivermectine :
Tous les animaux ont été traités avec des antibiotiques, des analgésiques, de l’ivermectine et du complexe B pendant une semaine. Tous les animaux se sont rétablis après deux semaines de traitement. Après 24 heures de traitement, la fièvre est tombée et après dix jours de traitement, les animaux ont retrouvé leur appétit normal. Après quatorze jours, les animaux se sont complètement rétablis et ne présentaient plus aucune lésion nodulaire sur le corps.
https://www.thepharmajournal.com/archives/2023/vol12issue8S/PartF/S-12-8-153-572.pdf
Par solidarité envers les éleveurs aujourd’hui confrontés à la cruauté et la perversité des autorités sanitaires, nous avons décidé de publier l’appel de détresse d’une jeune éleveuse, Léa, qui a dû faire euthanasier l’ensemble de ses vaches suite à la découverte de deux cas après 23 jours de confinement :
C’est avec le cœur très lourd que j’écris cela.
Hier matin, on a dû faire nos adieux aux vaches…
Pour la première fois, je suis allée soigner avec dégoût. Impossible pour moi de marcher dans le bâtiment en regardant les vaches.
Le « bonjour » habituel matinal devient l’adieu d’une vie…
Ce matin-là, j’avais trop honte de croiser leurs regards, trop honte de me dire que d’ici quelques heures, j’allais les appeler une par une pour les bloquer aux cornadis.
Chaque loquet verrouillé était un coup de poignard qui nous était infligé.
Ce matin-là, j’ai donné les biberons aux veaux nés de quelques jours pour la dernière fois. Comment expliquer à nos bêtes qu’on leur donne à manger, puis que quelques instants plus tard, elles seront euthanasiées.
Elles n’avaient pourtant rien demandé…D’après les médisants, 60 % du troupeau était malade. J’espère que les pro abattage et les diffuseurs de fausses informations arrivent encore à se regarder dans le miroir.
La vérité est qu’on avait seulement deux vaches atteintes de la DNC dans le bâtiment.
Cela faisait 23 jours qu’elles étaient confinées et que je vivais avec une boule au ventre.
23 jours que je prenais la fièvre tous les matins, que je surveillais le moindre symptôme, le moindre changement de comportement.
En 23 jours, on aura eu au total 3 vaches malades sur l’intégralité du troupeau.
Les autres n’avaient pas de symptômes et étaient en grande forme.Parce que nos vaches ne sont pas seulement des outils de production. C’est aussi notre famille, on les connaît par cœur.
Désormais, je ne me lèverai plus le matin en croisant Nova qui dépasse de sa logette,
Raclette qui vient nous voir dès qu’elle nous entend,
Suissesse qui vient réclamer des caresses
ou encore ma Prupru, qui n’était jamais pressée pour rentrer de pâture…Alors voilà, moi qui étais si fière de faire ce magnifique métier.
Fière de me lever chaque jour pour produire du lait offrant aux Français des produits locaux et de qualités.
Fière de voir nos génisses, grandir, vêler
Fière de travailler notre belle terre française
Mais apparemment la fierté ne change pas la fatalité.
À travers ce combat, on s’est senti insulté et piétiné par notre cher gouvernement.
On a été traité tels des criminels…Demain, je me lèverai plus avec cette boule au ventre, mais avec un vide profond.
Un vide profond nourrit d’une colère contre l’État contre l’Europe et toutes les personnes qui m’ont déçue.
Ce que je retiens de tout ça est que le message est clair : la France punit l’honnêteté et les hommes qui travaillent.
Hier, j’étais passionnée par notre métier, par la montbéliarde, et aujourd’hui je suis dégoûtéeJ’espère de tout cœur que ce massacre s’arrête et que notre belle agriculture française arrête de payer les pots cassés des décisions de nos chers représentants.
https://x.com/LBleuBlancRouge/status/1948332858847686843
À qui profite le crime ?
Le vaccin utilisé en France est issu de laboratoires sud-africains. Il est promu par l’Alliance mondiale pour les médicaments vétérinaires destinés au bétail (Global Alliance for Livestock Veterinary Medicines – GALVmed), cofinancée par le gouvernement britannique et la Fondation Gates.
Le milliardaire a par ailleurs massivement investi dans le marché de la viande artificielle : Upsidefoods, Beyond Meat, dont il s’est désengagé depuis 2019, ou encore Mosa Meat, une société néerlandaise créée en 2016 « avec pour engagement de réduire notre dépendance à l’élevage dans la production de bœuf ».
Elle a déposé une demande en début d’année pour commercialiser en Europe sa graisse de bœuf cultivée en laboratoire. La conquête de ce marché serait sans doute beaucoup plus facile si les consommateurs n’avaient pas le choix entre de la viande d’élevage et de la viande synthétique.
Est-ce le but de ces éradications ?