Injection miraculeuse

Équipe Le Point Critique | 07 décembre 2025

Le Gouvernement publie une étude sans données démontrant que les vaccins COVID n’ont entraîné aucune surmortalité

Dix jours après la divulgation d’un mémo par la FDA attribuant le décès de dix enfants aux vaccins COVID, le Gouvernement publie une étude réalisée en interne. Elle établit que les vaccins à ARNm n’ont entraîné aucune surmortalité en France et qu’ils réduiraient de 25 % le risque de décès, contrairement à ce que révèlent les propres données cliniques de Pfizer. L’analyse de l’étude suggère qu’il s’agit d’une fraude scientifique, dont la rétractation paraît inévitable.

Seringues de vaccin contre le COVID
© iStock/Claude Héon

L’étude a été publiée le 4 décembre par le groupement ÉPI-PHARE. Elle porte sur une cohorte française de 28,6 millions d’adultes, dont 22,7 millions de vaccinés, que les auteurs ont suivie sur une période de quatre ans (45 mois). L’étude compare le risque de décès à long terme toutes causes confondues chez les individus vaccinés et non vaccinés contre le COVID avec un vaccin à ARNm, âgés de 18 à 59 ans.

Méthode

Le fait d’être vacciné était défini par l’administration d’une dose de vaccin à ARNm reçue entre le 1er mai et le 31 octobre 2021. La cohorte a inclus l’ensemble des individus âgés de 18 à 59 ans, vaccinés ou non vaccinés, vivants au 1er novembre 2021 et résidant en France. La mortalité observée dans les six mois suivant la vaccination a été estimée dans une étude séparée.

Les auteurs ont donc choisi d’exclure de l’analyse principale :

  • les moins de 18 ans et les plus de 59 ans ;
  • les individus décédés avant le 1er novembre 2021, soit moins de six mois après leur vaccination ;
  • ceux qui ont reçu leur vaccin avant le 1er mai 2021 (12 %), et après le 31 octobre 2021 ;
  • ceux ayant reçu une 1re injection d’un vaccin contre la COVID-19 ne reposant pas sur la technologie à ARNm (1,4 %).

Concernant le choix de ne faire commencer l’étude qu’à partir de novembre 2021, soit six mois après la date d’inclusion, les auteurs expliquent avoir voulu contourner le biais dit de « temps immortel ». Le Pr Rentier, virologue et immunologiste, explique pourquoi ce choix est hautement problématique.

Le temps immortel est défini comme la période de suivi pendant laquelle on considère qu’un individu ne peut pas encore connaître l’événement étudié (par exemple « décès chez les vaccinés »), ce qui fausse la comparaison entre les groupes. « Éviter le temps immortel » consiste à définir le début du suivi et l’exposition de façon à ce qu’aucun groupe ne bénéficie artificiellement d’une période où l’événement ne peut pas survenir par définition.

https://bam.news/bam-detox/etude-epi-phare-le-pr-rentier-nous-eclaire

Autrement dit, toute l’étude repose sur le postulat que les individus vaccinés décédés dans les six premiers après l’injection ne peuvent être décédés à cause de l’injection. Or les données du VAERS montrent que l’essentiel des décès survient dans les premiers jours suivant l’injection.

Décès selon le nombre de jours suivant la vaccination contre le COVID (VAERS)
Décès selon le nombre de jours suivant la vaccination contre le COVID (VAERS)

Résultats

Les auteurs ne fournissent pas les données brutes, qui sont réclamées depuis quatre ans par les scientifiques. Le Gouvernement a d’abord refusé de les divulguer, puis a invoqué le fait qu’elles n’existaient pas avant d’expliquer que les données étaient accessibles sur demande alors que leur accès a été systématiquement refusé aux chercheurs. Nous sommes supposés ici faire confiance à l’auteur principal. Accessoirement, que de temps perdu pour démontrer que le vaccin était sûr !

Les données démontreraient plusieurs résultats, qui tranchent avec les conclusions de nombreuses études :

  • une réduction de 25 % du risque de décès toute cause ;
  • une réduction de 74 % du risque de décès pour COVID-19 graves ;
  • une réduction de 29 % du risque de décès à court terme.

Le Pr Rentier a identifié pour sa part six biais structurels majeurs qui invalident les conclusions de l’étude et autorisent à penser qu’elle sera rapidement rétractée. Un premier commentaire a déjà été posté qui souligne des préoccupations méthodologiques et éthiques.

Sélection des non‑vaccinés

  • Biais du « vacciné sain » (healthy vaccinee effect), selon lequel les personnes choisissant de se vacciner sont généralement celles qui sont en meilleure santé : c’est l’un des biais les plus courants dans ce type d’étude, notamment à propos des vaccins contre le COVID-19. Il est cité sans toutefois être nommé dans la discussion de l’étude.
  • Score de propension, qui désigne à la probabilité qu’individu reçoive un traitement compte tenu de ses « caractéristiques observées », en l’occurrence ici ses caractéristiques sociodémographiques individuelles (âge, sexe…) et 41 comorbidités. Selon le Pr Rentier, « le score de propension n’ajuste que sur les variables observables, ce qui laisse intact un résiduel de confusion” potentiellement massif, en défaveur des non‑vaccinés ».
  • Données douteuses : les auteurs retrouvent un bénéfice du vaccin en termes de mortalité sur quasiment toutes les causes de décès, y compris les accidents, les chutes, les noyades, certains cancers précoces, les morts violentes ou les suicides, sans lien plausible avec la vaccination.

Période de suivi

  • Début de suivi à six mois : ce choix méthodologique a entraîné l’exclusion de tous les décès précoces.
  • Découplement de la mortalité à court et long terme : le fait d’exclure les décès à court terme de l’analyse interdit de conclure que les injections sont sûres.

Statut vaccinal

Les non-vaccinés ayant choisi de se faire injecter au cours de la période ont été sortis de l’étude. Leur statut vaccinal a donc été actualisé contrairement à celui des vaccinés, dont le nombre de doses n’est pas pris en compte alors qu’il constitue une covariable majeure. À titre de comparaison, les données britanniques publiées en 2023 ont démontré que la mortalité était augmentée proportionnellement au nombre de doses, quelle que soit la tranche d’âge.

Facteurs de confusion

ÉPI-PHARE reconnaît elle-même que de nombreux déterminants majeurs de santé (revenus, éducation, isolement, conditions de logement, etc.) ne sont pas reflétés pas le Système national des données de santé, dont sont issues les données de l’étude. Or, ils influent directement sur le choix vaccinal et le risque de mortalité toute cause.

Causes de décès

L’analyse détaillée des causes de décès n’est fournie que pour les deux premières années de suivi. Les résultats de l’étude sont par ailleurs contredits par d’autres jeux de données (Eurostat, par exemple) qui mettent en évidence des pics de surmortalité corrélés avec le calendrier vaccinal et les campagnes de rappel.

Surinterprétation médiatique

La publication de cette étude intervient dans un contexte critique, la FDA ayant confirmé il y a quelques jours le décès de 10 enfants que l’Agence attribue directement aux injections. L’information a été rapportée par le New York Times le 28 novembre dernier. La semaine dernière, le régulateur britannique a expliqué qu’il ne publierait pas les données de mortalité par statut vaccinal afin de ne pas traumatiser les parents endeuillés. S’agit-il d’un simple contre-feu allumé par les autorités sanitaires ?

Plusieurs articles de presse et communiqués institutionnels présentent ces résultats comme « mettant fin aux doutes sur les risques à long terme » ou « démontrant l’absence de danger », alors que l’étude se limite à une mortalité toutes causes dans une cohorte 18–59 ans française, avec les biais dénoncés ci‑dessus.
Passer de « pas d’augmentation détectée » à « sécurité à long terme démontrée » est un raccourci logique injustifié, car il s’agit d’un seul travail observationnel, même s’il est très vaste, surtout en présence de confusion résiduelle très probable.

https://bam.news/bam-detox/etude-epi-phare-le-pr-rentier-nous-eclaire

Deux limites sont par ailleurs soulignées par les auteurs dans la discussion :

  • la fiabilité du statut vaccinal, extrait de la base de données VAC-SI utilisée pour l’enregistrement et la gestion des pass vaccinaux, dont les auteurs admettent qu’un nombre potentiellement élevé était frauduleux ;
  • les décès COVID-19 correspondent dans l’étude aux décès survenus suite à une hospitalisation pour COVID-19. Or on sait que le nombre de COVID sévères a été gonflé artificiellement durant la pandémie, toute personne hospitalisée avec un test COVID positif étant considérée comme hospitalisée pour COVID.

Conflits d’intérêts

Les auteurs déclarent n’avoir aucun conflit d’intérêts, mais leurs affiliations démontrent le contraire (ÉPI-PHARE, créé par l’Assurance-maladie et l’ANSM, en charge de la pharmacovigilance, CNAM, AP-HP, université Paris-Saclay). Tous sont salariés de l’État, qui au terme des contrats est pénalement responsable des dommages causés par les injections. Il aurait donc été inimaginable que l’étude soit publiée si les auteurs avaient trouvé que les injections pouvaient être à l’origine de la surmortalité retrouvée par l’Insee sur la période 2021-2022.

Écart entre les décès observés et attendus par âge de 2020 à 2022 (Insee)
Écart entre les décès observés et attendus par âge de 2020 à 2022 (Insee)

L’auteur principal, Laura Semenzato, est une toute jeune docteur qui a décroché sa thèse le 26 juin dernier. Le président du jury était le Pr Amouyel, épidémiologiste et professeur de santé publique au CHU de Lille, qui a jeté toutes ses armes dans la bataille pour convaincre les Français de se faire injecter, en particulier les jeunes. En août 2021, il se déclarait favorable à la vaccination obligatoire pour tous.

Plus intéressant encore, les deux rapporteurs du jury étaient le Pr Karine Lacombe, et le Pr Arnaud Fontanet, membre du Conseil scientifique durant la pandémie et auteur de l’étude frauduleuse (ComCor) publiée la veille du premier confinement pour justifier cette décision.

Les données cliniques de Pfizer contredisent l’étude

Précisons que Pfizer n’a pas réussi à démontrer, au terme de son essai clinique principal, que les injections réduisaient le nombre de cas de COVID. Ses propres données démontrent au contraire une efficacité négative à 23 mois chez les personnes à risque.

Plus inquiétant, l’essai concernant la stratégie de rappel chez les plus de 12 ans (NCT04955626) a retrouvé en novembre dernier un plus grand nombre de décès chez les vaccinés (0,10 %) par rapport au groupe placébo (0,04 %), ce qui implique que les boosters n’ont pas sauvé de vies, mais ont tué.

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