Folie pure
La France et le Royaume-Uni sont-ils en train de transférer secrètement leur technologie nucléaire à l’Ukraine ?
L'informaticien et homme d'affaires Kim Schmitz, alias Kim Dotcom, signale sur le réseau social X un possible transfert clandestin de technologie nucléaire, de la France et du Royaume-Uni vers l’Ukraine.
Une information inquiétante a été diffusée hier sur le réseau X. L’informaticien et homme d’affaires Kim Dotcom, créateur du site Megaupload, affirme que l’Ukraine tenterait d’acquérir l’arme nucléaire avec l’aide du Royaume-Uni et de la France. C’est selon lui ce qui expliquerait que le processus de paix soit si long :
Les États-Unis le savent et jouent la montre. L’Ukraine est un État client des États-Unis. Si Trump voulait la paix, il l’aurait obtenue immédiatement. La Russie est manipulée.
L’information est à mettre au conditionnel, mais elle a été jugée suffisamment crédible pour que plusieurs médias indépendants la relaient (Thinkerview, The Islander). Elle a d’ailleurs été formulée en mars dernier par le blogueur Josepf Stubborn, qui commentait l’analyse de l’historienne Isabelle Lasserre dans Le Figaro en posant cette question : « Comment Macron et ses sbires pourraient donner une bombe nucléaire à Zélensky ? » Il concluait son article en ces termes :
L’avenir nous dira si j’ai eu raison de tirer la sonnette d’alarme, mais ces bruits d’armes sont très inquiétants.
Cette annonce intervient dans un contexte d’autant plus préoccupant que l’OTAN menace aujourd’hui la Russie de frappes préventives, ce que ne prévoit théoriquement pas sa doctrine, et que le régime de Zelensky ne tient plus qu’à un fil. Il provoquera très probablement un séisme le jour où il se rompra compte tenu de la gravité des accusations qui pèsent sur le cercle rapproché du président ukrainien, dont on soupçonne qu’il aurait détourné des dizaines de milliards d’aide occidentale, au profit des dirigeants ukrainiens et potentiellement occidentaux. L’autre menace est évidemment la situation militaire sur le front, dont l’effondrement est en cours selon la plupart des observateurs indépendants.
Kim Dotocom ne cite pas sa source, mais indique que selon lui, l’Ukraine ne tardera pas à procéder à un essai nucléaire.
Si l’information est confirmée, les conséquences seraient apocalyptiques. La doctrine militaire russe autorise le déclenchement d’une frappe nucléaire si elle a acquis la preuve d’une menace existentielle ciblant son pays. Dans l’éventualité où Kiev se doterait de l’arme atomique, Moscou n’attendra pas que son voisin procède à un second essai. La riposte sera immédiate. Nous pourrons enfin mesurer la distance qui nous sépare réellement de l’Ukraine.
À la seconde où un essai nucléaire ukrainien serait détecté, les sites concernés seraient vitrifiés par Moscou. Pas d’avertissement, pas de seconde chance : frappe nucléaire tactique ou hypersonique en quelques minutes.
Thinkerview
Deux éléments autorisent à envisager cette hypothèse comme plausible. Des précédents existent, impliquant en particulier la France lors du transfert clandestin de sa technologie vers Israël dans les années 1960, et le Canada, dont l’Inde détournera quelques années plus tard, à des fins militaires, l’utilisation de son réacteur nucléaire civil financé par Ottawa.
L’Ukraine a conclu en février dernier un accord nucléaire avec le Canada via l’entreprise Cameco, le quatrième producteur mondial d’uranium, afin de mettre un terme à sa dépendance au combustible russe. Ce partenariat a été conclu par l’opérateur public ukrainien Energoatom, à l’origine du scandale de corruption majeur qui secoue actuellement l’Ukraine et dans lequel sont impliqués des proches intimes du président ukrainien.
Le média Islander produit comme à son habitude une analyse géopolitique percutante de cette information. Il évoque notamment les menaces proférées à Bruxelles, en octobre 2024, par Volodymyr Zelensky : « Soit on s’arme du nucléaire, soit on entre dans l’OTAN. » La deuxième option étant a priori exclue, il reste la première.
Si Kim Dotcom a raison (et il a un taux de réussite très élevé), et si l’Ukraine développe réellement des armes nucléaires avec l’aide du Royaume-Uni et de la France, alors l’Europe ne se contente pas d’aggraver les tensions. Elle joue à la roulette russe avec la civilisation.
Et le pire ? C’est plausible. Terriblement plausible.
Tout cela est malheureusement révélateur… […] Les dirigeants ukrainiens ont maintes fois fait part de leurs ambitions nucléaires : de Zelensky, à Munich, laissant entendre qu’il pourrait se retirer du Mémorandum de Budapest, à l’ambassadeur Andreï Melnyk, à Berlin, menaçant de recourir au réarmement nucléaire, jusqu’à la déclaration : « Nous pourrions avoir besoin de l’arme nucléaire si l’OTAN ne nous accepte pas. »
Ce ne sont pas des lapsus. Ce sont des avertissements et des aveux déguisés en hypothèses.Et maintenant ? L’Europe discute ouvertement de frappes préventives contre la Russie. Le général Cavo Dragone, commandant en chef de l’OTAN, a évoqué une « action préventive » contre des sites russes, un euphémisme pour désigner la doctrine de la première frappe.
La Russie a réagi en qualifiant cette proposition d’« acte d’une irresponsabilité extraordinaire ». Et elle a raison. Il ne s’agit pas de dissuasion, mais d’une politique du bord du gouffre menée par une classe politique qui a perdu la raison, et qui le sait.Pourquoi cette affirmation est-elle plus que plausible ?
Parce que Kiev a un mobile, a publiquement exprimé son intention (de couvrir ses protecteurs), dispose des vestiges d’une base scientifique soviétique et de soutiens occidentaux capables de fournir l’expertise nécessaire. Et parce qu’un État désespéré, dont le front s’effondre, où la population est sacrifiée et la patience occidentale à bout, envisagera tout, même l’impensable, pour obtenir un avantage.Et l’Europe ? L’Europe n’est pas un frein, elle est un accélérateur. Londres et Paris, terrifiées par leur propre effondrement politique, intensifient leurs attaques dans tous les sens : terrorisme naval et drones, guerre hybride et cinétique, et maintenant, ambiguïté nucléaire. Elles craignent davantage leurs propres électeurs que Moscou. C’est pourquoi elles poussent Zelensky à prendre des risques qu’aucun dirigeant sensé n’oserait prendre. Car si l’Ukraine tombe, leurs gouvernements tomberont avec elle.
Voilà comment les grandes puissances s’enfoncent, sans s’en rendre compte, dans la catastrophe : un État fantoche désespéré, des élites européennes déchaînées et une incertitude nucléaire. Sans parler d’une alliance militaire qui débat ouvertement de la possibilité de frapper en premier une superpuissance nucléaire.
Le monde est au bord du précipice. Non pas parce que la Russie souhaite la guerre, mais parce que la classe politique européenne tente d’échapper au jugement qui l’attend chez elle. Et si elle entraîne l’Ukraine dans la transformation en un régime terroriste doté de l’arme nucléaire, ou si elle pousse l’OTAN à adopter la doctrine de la première frappe, la prochaine erreur de jugement ne sera pas une « guerre hybride ». Elle sera irréversible.
Nous sommes aujourd’hui plus proches du précipice qu’à aucun autre moment depuis 1962, et ceux qui allument la mèche se trouvent à Bruxelles, Londres et Paris. Pas à Moscou.
https://x.com/IslanderWORLD/status/1995629853417066751?s=20
Au regard des conséquences d’une telle initiative, prise de manière solitaire par un président aux abois, Thinkerview estime que si la France a effectivement choisi de franchi cette ligne rouge, la destitution d’Emmanuel Macron devra intervenir « dans la minute qui suit la révélation ».