Essai dans l'essai

Équipe Le Point Critique | 29 juin 2025

Pfizer aurait utilisé de l’ARNm autoamplifiant lors des essais cliniques contre le COVID-19

Selon une experte en biotechnologie, le laboratoire Pfizer a utilisé de l’ARNm autoamplifiant lors des essais cliniques de son vaccin anti-COVID. Une sorte d’expérience dans l’expérience, qui confirme l’ampleur de la manipulation dont le monde a été victime durant la pandémie.

Souche d'ADN et cellules de COVID-19
© VectorFusionArt

Dans un article publié début juin que nous reproduisons partiellement, Karen Kingston, conseillère médico-légale et analyste en biotechnologie explique que Pfizer a utilisé les essais cliniques contre le COVID-19 pour tester un d’un type nouveau d’ARNm dit « auto-amplifiant » (sa-RNA). Elle développe l’hypothèse selon laquelle les variants du COVID-19 seraient induits par l’utilisation de cet ARN, capable de se propager beaucoup plus efficacement dans la population, que les ARN messagers utilisés dans les injections commerciales de COVID-19.

Les essais cliniques commandés par le Pentagone portaient sur deux formules, incluant l’ARN autoamplifiant

En juillet 2020, le gouvernement américain a demandé à plusieurs laboratoires, dont Pfizer et Moderna, de confectionner et de tester des injections contre le COVID-19 utilisant la technologie ARNM dans le cadre de l’opération Warp Speed. C’est à ce « ils » que se référait Albert Bourla dans son interview pour le Washington Post, en mars 2022.

Un document déclassifié révèle que le Pentagone a demandé à Pfizer de tester deux prototypes de formules, dont l’une utilise de l’ARN autoamplifiant :

En Allemagne, BioNTech a lancé une étude de phase 1/2 (BNT162-01) fin avril 2020. BNT162-01 est un essai à doses croissantes visant à évaluer la sécurité et l’immunogénicité des candidats vaccins à ARNm contre la COVID-19 chez des adultes en bonne santé. L’objectif principal de l’étude est de décrire les profils de sécurité et de tolérance des candidats vaccins prophylactiques BNT162 après une dose unique (pour le saRNA) ou deux doses espacées de 21 jours (candidats uRNA et modRNA). L’objectif secondaire de l’étude est de décrire la réponse immunitaire au vaccin chez des adultes en bonne santé, mesurée par un test fonctionnel d’anticorps, tel que la neutralisation virale.

Le 10 décembre 2020, Pfizer à présenté à la Food and Drug Administration (FDA) son injection anti-COVID dans le cadre de l’autorisation d’utilisation d’urgence (EUA). Lors de cette réunion, il a divulgué quatre formules différentes (p. 9), dont l’une (saRNA) est un ARNm autoamplifié (la note en bas de page le confirme), conformément au cahier des charges imposé par le Pentagone.

https://www.fda.gov/media/144325/download

La page 52 du rapport de l’EMA précise que le laboratoire a testé différents « construits », dont un ARNm de type « saRNA » :

L’efficacité de la transfection, le taux d’expression et la viabilité cellulaire ont été analysés dans des cellules HEK293T, après transfection avec différents construits (saRNA, uRNA, modRNA V8 et V9).

https://www.ema.europa.eu/en/documents/assessment-report/comirnaty-epar-public-assessment-reporten.pdf

Les injections COVID-19 ont utilisé différentes formules, dont une basée sur de l’ARN autoamplifiant

La demande de licence biologique (BLA) approuvée par la FDA pour l’injection Pfizer stipule clairement que le Centre d’évaluation et de recherche biologiques (CBER) de la FDA a rédigé un courrier visant à informer les professionnels de santé que certains lots de vaccins étaient identiques à celui approuvé pour un usage commercial, ce qui signifie que certains lots ne l’étaient pas, confirmant que les lots correspondaient à des formulations différentes :

Pour remédier au problème posé par l’absence d’étiquette BLA sur les flacons de ces lots, le CBER a collaboré avec le demandeur afin de rédiger une lettre à l’attention des professionnels de santé (Dear HCP letter) à joindre aux lots jugés conformes à la BLA par le CBER. Cette lettre expliquait que certains lots étiquetés pour une utilisation dans le cadre d’une autorisation d’utilisation d’urgence (EUA) étaient également considérés comme conformes à la BLA et renvoyait les professionnels de santé vers un site web pour obtenir des informations supplémentaires. Le CBER a demandé, et le demandeur a accepté, que seuls les lots étiquetés pour une utilisation dans le cadre d’une autorisation d’utilisation d’urgence qui avaient également fait l’objet d’une autorisation de mise sur le marché par le CBER conformément à la BLA soient considérés comme conformes à la BLA et répertoriés sur le site web mentionné dans la lettre adressée aux professionnels de santé.

https://www.fda.gov/media/151733/download#page=27

Pfizer a continué à utiliser les formulations à base de saRNA à l’issue des tests de phase 1/2

Alors que Pfizer affirme avoir arrêté d’utiliser l’ARNm autoamplifiant après la phase 1, le site ClinicalTrials.gov démontre qu’il a testé le sa-RNA lors des essais de phase 3, comme premier ou deuxième rappel, ainsi que dans une cohorte de participants n’ayant jamais reçu de vaccin contre la COVID-19, en deux doses administrées à 21 jours d’intervalle. La formule a été rebaptisée BNT162b SA.

L’étude C4591001 (NCT04368728) porte sur trois formulations différentes : BNT162b1, BNT162b2 et BNT162b2SA. Elle a été conduite à l’échelle de 38 États américains, mais également en Argentine, au Brésil, en Allemagne, en Afrique du Sud et en Turquie. Elle a impliqué 47 049 participants.

SA signifie-t-il « Afrique du Sud » ou « auto-amplifiant » ?

Pfizer a recensé en avril 2020 (NCT04368728) les formulations destinées aux nouveaux variants de 2021[1]. BNT162b2SA est le nom de code officiel du variant sud-africain :

L’évaluation de la possibilité d’une dose de rappel sera élargie à un sous-groupe de participants à la phase 3 dans certains sites aux États-Unis, qui recevront une troisième dose de BNT162b2 à 30 µg ou une troisième et éventuellement une quatrième dose du prototype BNT162b2VOC à 30 µg (BNT162b2s01, basé sur le variant sud-africain et ci-après dénommé BNT162b2SA). Un autre sous-groupe de participants à la phase 3 recevra une troisième dose plus faible de BNT162b2 à 5 ou 10 µg.

L’étude a débuté le 29/04/2020. Bien que l’existence du variant sud-africain (variant Bêta, 501.V2 ou B.1.351) n’ait été rendue publique que le 18 décembre 2020, il n’est pas possible d’affirmer que la formulation BNT162b2SA était déjà utilisée par le laboratoire. Il explique en effet qu’elle sera administrée à des participants déjà inclus (troisième dose) ou nouvellement inclus (sans antécédents de vaccin ou d’infection), mais on sait en tout cas qu’elle a bien été administrée dans le cadre des essais.

Est-ce l’utilisation de cette formulation qui est à l’origine du potentiel infectieux qu’a acquis le SARS-CoV-2 à partir de 2021 ?

Le 3 mai 2021, Clinical Trials Arena a publié un article déclarant que les experts en vaccination estimaient « peu probable qu’une troisième dose soit nécessaire » dans les douze mois suivant la vaccination initiale, contrairement à ce qu’affirmait Pfizer/BioNTech.

Pourtant, après l’introduction de l’ANR anthoamplifié, le variant Delta puis le variant Omicron – le nom donné au variant sud-africain apparu fin novembre 2021, dont l’OMS souligne l’exceptionnelle vitesse de transmission – ont commencé à faire la une des journaux. Un article du New York Times daté de juin 2021 explique que le mode de transmission du variant Delta serait comparable, selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), à celui de la varicelle, où la transmission se fait de vaccinés à non-vaccinés par contact peau à peau. Est-ce précisément parce que ce nouveau variant se transmet de cette façon ?

Ce mode de transmission, identifié par une partie de la communauté scientifique dans le cadre de la vaccination contre le COVID, est appelé shedding. En 2015, le Bureau des thérapies cellulaires, tissulaires et géniques (OCTGT) de la FDA a publié des recommandations visant à fournir aux fabricants de produits de thérapie génique à base de virus ou de bactéries (produits VBGT) et de virus ou bactéries oncolytiques (produits oncolytiques) des conseils sur la manière de mener des études d’excrétion au cours du développement préclinique et clinique. Le document précise (p. 1) :

Le shedding augmente le risque de transmission du VBGT ou des produits oncolytiques des personnes traitées aux personnes non traitées (par exemple, les contacts étroits et les professionnels de santé).

Dans un article de 2021, les auteurs expliquent comment ce phénomène pourrait renforcer la capacité du virus ou des injections ARNm à provoquer des « variants » (mutations).

Karen Kingston estime à partir de ces éléments, et en se basant sur deux autres études (un article de 2021 et un second daté de 2016), que « le SARS-CoV-2 est un pathogène à base de nanoparticules lipidiques de sa-RNA », autrement dit, que « les ARNm synthétiques encapsulés dans des nanoparticules lipidiques sont des virus biosynthétiques complets ». L’article de 2016 est une publication du Pr Ralph Baric, considéré par l’ensemble de la communauté scientifique comme le premier expert en création de virus synthétique, notamment du SARS-CoV-2, dans laquelle il reconnaît avoir créé des protéines Spike à partir d’un clone infection du virus SARS-CoV à l’aide de la technologie ARNm.

Pfizer a reconnu en 2023 qu’il inoculait de l’ARNm à des singes pour faire muter le virus

En janvier 2023, le Dr Jordon Walker, directeur de la recherche et du développement international chez Pfizer, s’est fait piéger par un journaliste de Projet Veritas auquel il a révélé plusieurs éléments accablants sur les méthodes du laboratoire. Il confirme notamment dans cette séquence que le laboratoire avait conscience du problème d’excrétion posé par le vaccin et l’utilisait pour « diriger l’évolution » du virus.

C’est une idée qui a surgi lors d’une réunion et nous nous sommes dit « Pourquoi nous ne le ferions pas ? Nous allons y réfléchir […]. Les gens n’aimeront pas ça [rires]. Ils veulent [chez Pfizer] essayer de comprendre comment il y a eu toutes ces nouvelles souches et variants qui surgissaient. Pourquoi n’essayons-nous pas de les maîtriser avant que des variants n’apparaissent dans la nature pour que nous puissions développer un vaccin à titre prophylactique (préventif, ndlr) ? […].

Si vous développez un [variant] sous contrôle dans un laboratoire, nous pourrons dire qu’il s’agit d’un nouvel épitope et vous pouvez dire au public que vous avez déjà une sorte de vaccin qui fonctionne. [Le laboratoire] est en train de mener des expériences dessus. Ils y vont lentement pour être prudent […] c’est encore exploratoire, car on ne voudrait évidemment pas annoncer que nous envisageons de futures mutations.

Ne le dis à personne. Promets-moi de ne le dire à personne. La façon dont cela [l’expérience] fonctionnerait est que le virus serait injecté dans des singes. Nous les ferons s’infecter entre eux et nous recueillerons des échantillons en série. […] Le virus sera extrait de ceux qui sont le plus infectés et nous le mettrons dans un autre singe. Vous pouvez, après, voir la mutation, le forcer à muter de la manière que vous souhaitez. Mais cela doit être très contrôlé pour s’assurer que ce virus muté ne se retrouve pas partout. C’est d’ailleurs ce que je soupçonne comme explication avec l’apparition du coronavirus à Wuhan, pour être honnête.

[Le moment à partir duquel le laboratoire envisage de réaliser cette mutation] dépend de la façon dont les expériences fonctionnent. C’est juste quelque chose que nous essayons. […] Il vaut mieux qu’il n’y ait plus d’épidémies parce que… doux Jésus…

Il y a eu des mutations qui ont surgi, face auxquelles nous n’étions pas préparés comme le Delta et l’Omicron alors… Qui sait ? Je veux dire, de toute façon, le Covid va être une vache à lait pour nous pendant un certain temps.

Ces singes sont-ils le nom de code utilisé pour désigner les humains sur lesquels Pfizer a testé une technologie de thérapie génique ?

La panique de Jordon Walker est probablement la réponse la plus explicite à ceux qui se demandent si Pfizer savait ce qu’il faisait.

Nos inquiétudes

En 2018, l’université John Hopkins a recensé 15 technologies ou catégories de technologies selon elle, « pourraient aider à mieux préparer et équiper le monde ». Elle rajoute : « avec une attention particulière aux questions juridiques, réglementaires, éthiques, politiques et opérationnelles qui les accompagnent ».

L’ARN autoamplifiant fait partie de ces technologies. Pfizer l’a-t-il testé à l’insu de la population comme semblent l’indiquer les documents mis en avant par Karen Kingston, et est-ce la raison pour laquelle le SARS-CoV-2 a touché autant de monde ? Selon Pharmaceutical Technology, le laboratoire développe actuellement 7 vaccins utilisant cette technologie contre des maladies infectieuses. Au total, en octobre 2024, 33 vaccins dans le monde seraient en cours de développement à des stades plus ou moins avancés.

Pipeline mondiale vaccins ARN autoamplifiants

Le Dr Jean-Marc Sabatier, docteur en biologie cellulaire et microbiologie, directeur de recherche au CNRS, alerte depuis un an sur les dangers associés à cette nouvelle technologie, homologuée récemment en Europe contre le COVID (Kostaive), et qui conduira les vaccinés à produire en permanence des quantités de protéine Spike toxique. Plus inquiétant, elle est utilisée depuis plusieurs mois dans les élevages français de canards sans que la population n’en soit informée. Or selon le Dr Sabatier, rien ne permet de garantir que la consommation de viande issue d’animaux vaccinés ne présente pas de risque pour la santé humaine.

L’essai de phase 1[2] réalisé en Ouganda confirme ses inquiétudes, partagées par de nombreux scientifiques : des anomalies sanguines graves et des effets indésirables systémiques (douleurs musculaires, articulaires, vomissements, fièvre) ont été observés respectivement chez 93 % et 85,4 % des participants à l’essai. Après la deuxième dose, 39 anomalies de laboratoire graves (grade 3) ont été signalées parmi les 42 adultes inclus dans l’essai (thrombocytopénie. lymphopénie, neutropénie).

La technologie sa-RNA vient d’être autorisée aux États-Unis dans le cadre de la vaccination contre le virus de la grippe H5N1 (avril 2025) et en Inde. Elle est déjà utilisée au Japon où elle fait des ravages, poussant certaines entreprises à interdire leurs locaux aux personnes vaccinées, par mesure de sécurité. Est-ce l’arme absolue inventée par l’industrie pharmaceutique pour vacciner à son insu, en violant son consentement, des millions de citoyens qui refusent de servir de cobayes à des produits dont les essais cliniques eux-mêmes démontrent qu’ils sont létaux ou délétères ?


Références

[1] Dans l’un des documents déclassifiés du dossier d’évaluation, Pfizer explique qu’il s’est procuré les souches de variants auprès de la société SinoBiological, qui propose plus de 280 variantes de SARS-2.

[2] Kitonsa J, Serwanga J, Cheeseman HM, Abaasa A, Lunkuse JF, Ruzagira E, et al. Safety and Immunogenicity of a Modified Self-Amplifying Ribonucleic Acid (saRNA) Vaccine Encoding SARS-CoV-2 Spike Glycoprotein in SARS-CoV-2 Seronegative and Seropositive Ugandan Individuals. Vaccines (Basel). 2025 May 23;13(6):553. https://doi.org/10.3390/vaccines13060553.

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