Alerte

J.Y. Drustan | 28 juin 2025

La prochaine crise financière a déjà commencé, son origine – la France

Marc Touati confirme l’entrée de la France dans une spirale financière pernicieuse qui pourrait bien entraîner avec elle l’ensemble des économies européennes.

La France à l'origine de la prochaine crise financière majeure

Hier, dans une nouvelle vidéo proposée sur sa chaîne YouTube, l’économiste Marc Touati a annoncé une réaction en chaîne financière aux répercussions potentiellement mondiales. Au menu de sa présentation, le prochain épisode d’instabilité politique en France et une inévitable dégradation de la note de crédit du pays qui pourrait engendrer l’effondrement de l’économie nationale, puis européenne.

La source de cette réaction en chaîne serait l’échec du conclave sur les retraites avec pour conséquence probable un effet « boule de neige » entraînant un risque d’instabilité politique accru et une absence constatée de toute possibilité pour la gouvernance française de réduire le déficit des caisses de retraites.

Selon le président fondateur du cabinet ACDEFI, la désormais inéluctable dégradation de la note d’une France dans l’incapacité d’apporter suffisamment de garanties de réduction de ses déficits sera accompagnée d’une augmentation déjà visible des taux d’intérêt. Avec elle, son lot de répercussions sur l’investissement, l’ensemble de l’activité économique et le taux de chômage dans l’Hexagone. Une nouvelle crise française qui, selon lui, devrait rapidement faire tache d’huile à l’échelle du continent européen avant de se propager au niveau mondial.

Cette analyse semble ici confirmée par les indicateurs précoces de l’activité économique : les indicateurs avancés des directeurs d’achats pour le moins de juin, qui, à 48,5 points pour la France, attestent de l’aggravation de la situation économique dans laquelle le pays est engagé depuis plusieurs années, et annoncent une forte baisse du PIB à prévoir aux 2e et 3e trimestres 2025.

Indice composite PMI juin 2025 confirmant la récession dans laquelle la France est engagée

Ces mêmes indicateurs, pour l’industrie, montrent quant à eux une récession continue du secteur français depuis 36 mois, mettant ainsi à mal le énième récit présidentiel d’un réarmement industriel du pays lorsque ceux des services confirment également l’effondrement général de l’économie française.

Indicateurs directeurs d'achat (PMI) pour l'industrie française mois de juin 2025
Indicateurs directeurs d'achat (PMI) pour les services mois de juin 2025

Source https://www.youtube.com/watch?v=SIorneCVVkc

La France et l’Allemagne, lanternes rouges de l’économie mondiale

Plus inquiétant encore, les deux pays réputés moteurs de l’économie européenne affichent désormais des résultats aussi similaires que catastrophiques. Avec respectivement 48 et 48,5 points d’indice, la France et l’Allemagne semblent ainsi s’installer dans une phase de récession durable, alors que l’indice PMI pour l’Inde, les États-Unis, le Japon, l’Australie et le Royaume-Uni dépassent tous les 50 points, seuil minimal requis permettant d’afficher une croissance économique.

L’échec du conclave des retraites

Sans accord sur un retour aux 64 ans pour l’âge légal du départ à la retraite, l’échec du « conclave » organisé par le gouvernement Bayrou risque fort, d’ici la rentrée 2025, d’entraîner une motion de censure et avec elle une impossibilité pour la gouvernance du pays d’afficher des garanties de réduction des déficits publics. Selon Marc Touati, la dégradation de la note de la France prend désormais un caractère inévitable et pourrait intervenir alors même que « les taux d’intérêt ont déjà commencé à augmenter », créant ainsi une « spirale pernicieuse » privant les acteurs économiques du pays de toute capacité de sortir rapidement de la crise.

L’onde de choc dans la zone Euro

Cette nouvelle crise financière prenant racine au cœur d’une Europe économique déjà largement dégradée, l’onde de choc de l’effondrement français pourrait créer un déficit de confiance sur les marchés contribuant à propager la crise à l’ensemble de la zone euro, et entraîner, par effet de ricochet, une explosion de l’ensemble des déficits publics chez nos voisins européens.

La gabegie des gouvernements d’E. Macron pointée du doigt

Dans son analyse, Marc Touati met en évidence la part des dépenses allouées au seul fonctionnement de l’appareil d’état. Une dépense « quoi qu’il en coûte » qui se révèle aujourd’hui désastreuse. Ainsi, pour l’exercice 2024, alors que 44 % des dépenses publiques sont consacrées aux prestations sociales, un tiers est quant à lui exclusivement dédié au fonctionnement de l’État. Son budget s’est ainsi aggravé de 95 milliards depuis 2021, représentant, avec plus de 21 % de hausse contre 11,5 %, une augmentation deux fois supérieure à celle des prestations sociales sur la même période.

Au regard des 1 314 milliards d’impôts (87,8 % des recettes) et de leurs 20 % d’augmentation en seulement quatre ans (soit une hausse de plus 221 milliards de la pression fiscale), il devient aujourd’hui difficile d’imputer le déficit des finances publiques à une forme d’irresponsabilité ou d’aveuglement des Français.

La population française aurait-elle affaire ici à un pillage en règle des ressources et de l’appareil productif du pays ? La question se pose tous les jours davantage. Mais loin de rassurer, les mesures proposées par le gouvernement Bayrou pourraient finir de casser durablement l’activité économique et aggraver ainsi la récession jusqu’à un point de non-retour.

La spirale de la dette

Marc Touati fait ici le constat que la panique commence à envahir les marchés alors qu’une augmentation significative des taux d’intérêt impacte déjà lourdement l’économie du pays depuis 2021. Après avoir atteint les 3,3 % à 10 ans au 1er semestre 2025, celle-ci pourrait en effet rapidement flirter avec les 4 % après la dégradation de la note française et la crise politique attendue. Des taux qui dépasseraient alors les niveaux rencontrés lors de la crise des subprimes, rédhibitoires tant pour l’investissement et l’activité économique que pour la charge de la dette.

Avec 266 % d’augmentation depuis 2020, la charge de la dette française avoisine aujourd’hui les 1 000 milliards d’euros, soit un tiers de la dette globale. Un seuil bien évidemment intenable en cas de crise financière globale et un danger potentiellement bien plus existentiel pour la souveraineté des Français que celui de l’occupation du territoire par l’Allemagne nazie après l’armistice de juin 1940. Peut-être faut-il voir ici le plus bel exploit auquel il nous est donné d’assister, d’une gouvernance qui se ventait le 23 avril 2023 de vouloir « réinventer un modèle » sur les cendres du pays.

Augmentation des taux d'intérêt à 10 ans en France

Absence de gouvernance ou malveillance institutionnelle ?

Si Marc Touati semble vouloir imputer la situation économique et sociale à une « absence de gouvernance sérieuse pour le pays », on peut néanmoins s’interroger, si ce n’est sur l’existence d’une planification de la destruction de l’économie française, du moins sur les intentions sous-jacentes des mesures prises ou prévues par les gouvernements successifs d’Emmanuel Macron. Dans le cœur d’un cyclone voyant la France imploser dans une insouciance pré-estivale généralisée, les décisions aujourd’hui prévues par le gouvernement Bayrou, largement basées sur les augmentations directe et indirect de la pression fiscale (aujourd’hui pudiquement appelées « un effort demandé à tous les français ») devraient ainsi sceller notre destin en détruisant toute capacité d’investissement des entreprises et de relance économique du pays.

Projection

Le nouveau déni de réalité affiché par le Premier ministre à la suite de léchec des négociations menées dans le cadre du « Conclave sur les retraites » fait aujourd’hui craindre le pire. L’ultime pression fiscale imposée au pays par un appareil d’État totalement délégitimé pourrait demain pousser la France jusqu’à son « mur de la dette » et, par ricochet, entraîner dans son sillage les économies voisines jusqu’à provoquer le tant attendu « second moment hamiltonien ».

Dans un tel scénario, la fédéralisation programmée de la dette des pays de l’Union pourrait ainsi se révéler l’objectif à atteindre permettant d’imposer aux nations du continent l’abandon de leur souveraineté en faveur de celle de la toute-puissante entité U.E.

Dans un contexte global d’effondrement économique et de paupérisation généralisée des populations européennes, le nécessaire recours à l’assistanat d’État ne pourrait alors être proposé, soyons-en convaincu, qu’en contrepartie d’un abandon des libertés et des droits individuels les plus fondamentaux.

Au-delà de ces considérations économiques, le risque est d’assister demain, au sein de cette Union, à la chute définitive du modèle démocratique dont elle sait si souvent se parer pour mieux pouvoir le piétiner.

Situation de la France de 2025 Après huit années d’exercice du pouvoir par Emmanuel Macron :

  • Championne du monde des impôts et des taxes
  • N° 1 mondial des dépenses publiques
  • N° 1 de l’augmentation de la dette publique
  • 5e pays européen présentant le plus fort taux de chômage
  • Croissance négative
  • Défaillance du système de santé
  • Faillite du modèle éducatif
  • Corruption du modèle démocratique

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