Enquête sénatoriale
Le directeur de la sécurité des vaccins des CDC soupçonné d’avoir détruit des données sensibles
Le New York Post révèle ce jeudi l'ouverture d’une enquête à l’encontre du Dr Shimabukuro, directeur de la sécurité des vaccins au sein des CDC, pour destruction de dossiers fédéraux sensibles. Il avait recommandé en 2021 la vaccination des femmes enceintes contre le COVID-19 sur la base d’un taux de fausses couches de 12,6 %, réévalué à 82 % trois mois plus tard.

Le 28 janvier dernier, quelques jours après sa nomination à la tête de la sous-commission permanente d’investigation du Sénat américain, le sénateur Ron Johnson (R, Wis) a adressé une citation à comparaître au ministère de la Santé et des Services sociaux (HHS) dans le cadre de l’enquête sénatoriale sur la gestion de la pandémie de COVID-19. C’est dans ce contexte qu’une possible destruction de dossiers protégés par la loi fédérale a été mise en évidence par le HHS.
Éléments de contexte
Ron Johnson est à l’origine de plusieurs demandes, adressées au HHS depuis septembre 2021 au titre de la loi sur la liberté de l’information (Freedom of Information Act — FOIA) visant à obtenir des enregistrements et des données sur les origines du COVID-19, ainsi que sur le développement et la sécurité des vaccins. Ces documents lui ont été jusqu’à présent systématiquement refusés ou transmis sous une forme largement caviardée.
La citation à comparaître, à laquelle le HHS ne peut théoriquement pas se soustraire, lui commande de fournir les informations suivantes :
- Les communications sur la pandémie qui ont été retenues ou lourdement expurgées, notamment les e-mails échangés par le Dr Anthony Fauci ;
- L’ensemble des données de surveillance de la sécurité des vaccins COVID-19 ;
- Les documents non expurgés publiés par le biais de requêtes FOIA concernant la connaissance par le gouvernement des cas de myocardite et de péricardite chez les personnes vaccinées ;
- Les données et les dossiers relatifs aux lots présumés toxiques du vaccin COVID-19 ;
- Les preuves d’achat de séquences d’ADN, par des chercheurs du gouvernement, suggérant que les National Institutes of Health (NIH) d’Anthony Fauci ont financé la création du virus ;
- Toutes les communications relatives à ses demandes de surveillance émises entre janvier 2021 et aujourd’hui.
Selon le New York Post, c’est dans ce cadre que le HHS a informé le bureau du sénateur Johnson qu’il ne parvenait pas à retrouver certaines informations cruciales concernant l’innocuité des injections COVID-19 supposées être détenues par le directeur sur sur la sécurité des vaccins au sein des CDC, le Dr Shimabukuro. Or la loi fédérale sur les dossiers (Federal Records Act) impose aux fonctionnaires de conserver les documents « produits ou reçus par une agence fédérale en vertu d’une loi fédérale ou dans le cadre de l’exercice d’une activité publique ». En novembre dernier, le sénateur avait par ailleurs demandé aux trois agences chargées de l’homologation et de la sécurité des vaccins (le HHS, les CDC et la Food and Drug Administration – FDA) de « préserver tous les dossiers relatifs ou se rapportant au développement, à la sécurité et à l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 ».
En réaction, Ron Johnson a demandé au FBI, au ministère de la Justice et au Bureau de l’inspecteur général du ministère de la Santé de vérifier si le Dr Shimabukuro ou certains fonctionnaires fédéraux de la santé ont effectivement « supprimé ou détruit des documents officiels de l’agence », comme le conseiller principal des NIH, David Morens, est suspecté l’avoir fait durant la pandémie, lorsque le Dr Fauci a été officiellement mis en cause.
Pour rappel, l’enquête sénatoriale sur les origines de la pandémie a démontré que le Dr Morens avait supprimé illégalement, avec la complicité de la responsable du Bureau de la FOIA du NIH, des dossiers fédéraux sur le COVID-19 et partagé des informations confidentielles sur les procédures d’octroi de subventions du NIH avec le Dr Peter Daszak, convaincu d’avoir mené les expériences de gains de fonction ayant conduit à la création du SARS-CoV-2.
Bis repetita ?
On ignore quelles données sont aujourd’hui ciblées par l’enquête, mais l’information fait ressurgir deux précédentes fraudes impliquant les CDC, dont l’une où le Dr Shimabukuro a joué un rôle prépondérant.
L’étude frauduleuse sur la vaccination des femmes enceintes
En juin 2021, il a cosigné avec 20 coauteurs, tous liés au CDC et à la FDA, la première étude sur la vaccination des femmes enceintes. Basée sur données issues des 90 jours suivant le déploiement des vaccins, l’étude a servi de référence à la communauté scientifique pour affirmer que les injections étaient parfaitement sûres, notamment en France, où le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV) s’est largement appuyé sur ses conclusions. Trois mois plus tard, l’éditeur a signalé dans un correctif que des participantes avaient été incluses par erreur dans le calcul de la fréquence des fausses couches.
L’étude originale annonçait un taux d’avortements spontanés de 12,6 %, correspondant à 104 cas sur 827. Or pour 700 femmes (84,6 %), la vaccination a eu lieu au cours du 3e trimestre, soit après la période de fausse couche. Après correction, le taux s’élève ainsi à 82 % (104/127), soit 6,5 fois celui sur lequel se sont basées les recommandations mondiales. Le correctif indique que « Cette mesure calculée est trompeuse et ne reflète pas le risque réel d’avortement spontané », mais aucune contre-indication ne sera formulée par la suite, les CDC continuant à recommander la vaccination contre le COVID pour les femmes enceintes.
Une étude de juillet 2022 produite par Thorp et al. et rapportée par l’épidémiologiste Nicolas Hulscher détaille le « tour de passe-passe statistique » réalisé par Shimabukuro et al. et indique :
Ce taux de fausses couches alarmant est équivalent à l’efficacité de la pilule abortive, RU486, qui porte une boîte noire de la FDA avertissant les consommateurs des principaux risques liés aux médicaments. Et pourtant, Shimabukuro et al. ont conclu qu’il n’y avait pas de problèmes de sécurité évidents. Il s’agit d’une désinformation claire et simple qui ne peut être annulée comme un accident. Il y avait 21 auteurs nommés dans l’étude, dont 8 médecins, dont 3 spécialistes de gynécologie obstétrique, et d’autres spécialisés dans la santé publique et l’épidémiologie. Il est inconcevable qu’une erreur de cette ampleur puisse échapper à l’examen d’un tel casting stellaire. Et comment aurait-elle pu être négligée par l’équipe éditoriale du NEJM et les critiques si ce n’est par intention ?
Thorp et al. COVID-19 & Disaster Capitalism – Part I. https://www.thegms.co/medical-ethics/medethics-rw-22071901.pdf
La suppression de milliers de blessures cardiaques
En décembre 2022, la journaliste Naomi Wolf a signalé la disparition d’au moins 32 844 de dossiers de blessures liées à des affections cardiaques (myocardite, péricardite et inflammation cardiaque) dans la base de surveillance des vaccins (VAERS) gérée par la FDA et les CDC, entre septembre et décembre 2022. Plusieurs centaines de milliers d’effets indésirables issus du système de surveillance des CDC V-Safe n’ont par ailleurs jamais été reportées dans le VAERS lors de la fusion des deux bases :
Dans le cadre de V-Safe, plus de 800 000 rapports de blessures ont été enregistrés. Dans le cadre de V-Safe, chaque rapport d’accident était censé être associé à un rapport VAERS. En d’autres termes, les 800 000 rapports devraient tous figurer dans le VAERS. Malheureusement, ou à dessein – quel que soit le point de vue que l’on adopte –, seuls un peu plus de 30 000 de ces 800 000 cas ont été enregistrés dans VAERS. Cela signifie donc que moins de 4 % des enregistrements dans V-Safe ont en fait été rapportés dans VAERS comme ils étaient censés l’être. C’est une façon sournoise de balayer près de 800 000 événements indésirables sous le tapis.
https://www.vigilantfox.com/p/a-cover-up-of-evidence-of-mass-murder
D’autres manquements ont été signalés depuis le début de la campagne de vaccination. En janvier 2023, le Dr Shimabukuro avait admis devant la FDA que les vaccins COVID-19 provoquent des maladies débilitantes, sans que, là encore, aucun signal de sécurité ne soit déclenché :
Nous sommes conscients des rapports de personnes souffrant de problèmes de santé persistants suite à la vaccination contre la COVID-19, nous espérons une amélioration.
Un an plus tôt, dans le New York Times, plusieurs employés des CDC avaient accusé l’agence d’avoir dissimulé des informations cruciales qui auraient permis d’identifier les personnes à risque et celles pour qui les rappels vaccinaux ne se justifiaient pas. L’agence avait expliqué avoir « hésité à rendre ces chiffres publics, car ils pourraient être interprétés à tort comme des vaccins inefficaces » s’ils n’étaient pas suffisamment vérifiés en amont. C’est en substance la même rhétorique qu’avait utilisée la FDA pour tenter d’interdire pendant 75 ans, avec le soutien de Pfizer, les données relatives à l’homologation de son vaccin.
L’enquête ouverte à l’encontre du Dr Shimabukuro permettra-t-elle de comprendre pourquoi les CDC ont pu recommander les injections anti-COVID malgré des signaux de sécurité majeurs concernant les myocardites et les 37 complications obstétriques mises en évidence par leur propre système de surveillance ? Impossible de le dire, mais le changement récent d’administration et les nouvelles prérogatives accordées au sénateur Ron Johnson permettent de l’espérer.