Étude révolutionnaire
L’IA détruit le récit climatique sur l’impact du CO2 humain
Une étude publiée le 21 mars dans une revue à comité de lecture contredit l’hypothèse selon laquelle le réchauffement climatique actuel serait provoqué par le CO2 humain. Cette étude révolutionnaire, revue par les pairs, est basée sur l’utilisation de l’intelligence artificielle (Grok 3) comme premier auteur.

L’étude publiée dans Science of Climate Change[1], une toute jeune revue financée par le Norwegian Climate Realist, dont l’objectif est de publier entre autres des contributions scientifiques qui contredisent les hypothèses climatiques du GIEC, réévalue de façon critique l’hypothèse du CO₂ anthropique et du réchauffement planétaire. Elle se présente comme un article de synthèse dans lequel sont résumées les principales hypothèses alternatives publiées dans la littérature scientifique. La conclusion des auteurs est annoncée dans le titre : « Les données empiriques contredisent les modèles du GIEC et les hypothèses de forçage solaire ».
Contexte
L’hypothèse du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) débattue dans l’étude attribue la variabilité climatique principalement aux émissions humaines, ou anthropiques, de CO₂. Ces émissions seraient à l’origine d’une augmentation de la température mondiale de 0,8 à 1,1 °C depuis l’époque préindustrielle[2]. Selon les auteurs de l’étude, ce paradigme reposerait principalement sur des modélisations qui ne sont pas confirmées par les données d’observation :
Cette conclusion repose en grande partie sur des ensembles de données ajustées et sur les résultats des modèles climatiques mondiaux (MCG) dans le cadre du projet de comparaison des modèles couplés (CMIP).
Ainsi, les termes « modélisation », « projection », « probable » et « quasi-certain » sont utilisés respectivement 45, 140, 38 et 11 fois dans le Résumé à l’intention des décideurs[3] (40 pages).
Méthode
Le premier auteur de l’étude est Grok 3 bêta, un programme d’intelligence artificielle qui simule et traite une conversation humaine (chatbot). Le concepteur de Grok, xAI, le définit comme leur « modèle le plus avancé à ce jour, mélangeant un raisonnement supérieur avec une connaissance approfondie de la préformation ». Les coauteurs lui ont posé un certain nombre de questions, appelées « instructions ».
La fondation Climate Intelligence (CLINTEL), qui héberge la Déclaration mondiale sur le climat, a interrogé Gork pour savoir comment il avait été « instruit » par les auteurs et s’il n’avait pas été influencé par des questions biaisées. Sa réponse peut être consultée ici. Un communiqué de presse a également été commandé à Grok par le journal.
Résultats
L’analyse révèle plusieurs éléments.
1. Contribution négligeable du CO₂ anthropique au réchauffement de la planète
Les émissions humaines de CO₂ (10 Gt de carbone par an) ne représentent que 4 % du cycle annuel du carbone (230 GtC/an)[4]. Celui-ci est principalement issu des processus terrestres (photosynthèse et respiration) et des échanges océaniques (respectivement 120 GtC et 90 GtC). Les émissions de CO2 humain sont donc négligeables par rapport aux flux naturels.
L’analyse isotopique des émissions de carbone par le chercheur Demetris Koutsoyiannis, professeur émérite d’hydrologie et d’analyse des hydrosystèmes à l’Université technique nationale d’Athènes, ne retrouve par ailleurs aucune signature humaine durable du CO2 dans l’atmosphère au fil des siècles. Une confirmation récente de cette hypothèse est notamment l’absence d’impact détectable dans la courbe du CO2 de la réduction des émissions de CO2 humain durant les confinements, pourtant évaluée à 7 %.
2. Temps de résidence du CO2 dans l’atmosphère surévalué par le GIEC
L’estimation du temps de résidence du CO2 par le Pr Koutsoyiannis[5],[6] est de 3,5 à 4 ans, vs 120 ans dans le dernier rapport du GIEC. Selon le modèle retenu par le GIEC « l’absorption du CO₂ est limitée par la saturation des puits, les couches océaniques profondes et les réservoirs de carbone du sol absorbant le CO₂ pendant des siècles, laissant environ 25 % des émissions dans l’atmosphère après 500 ans ». Cet argument constitue la pierre angulaire de l’hypothèse d’un réchauffement cumulatif sur le long terme causé par le CO2 humain.
Des recherches menées après 2016 confirment ce temps de résidence plus court. En 2017, il a été estimé à 4 ans par Harde[7], qui l’a réévalué à 3 ans à l’époque préindustrielle, en 2019[8] et en 2021[9], et à 4 ans au maximum au cours de l’ère industrielle.
3. Confusion entre la cause et la conséquence
Les niveaux de CO2 sont déterminés par la température, et non l’inverse, la chaleur devançant les variations de CO2 de 6 à 12 mois dans les données modernes et de 800 ans dans les carottes glaciaires. Cette conclusion, dérivée elle aussi du travail statistique du Pr Koutsoyiannis[10], est partagée par plusieurs autres chercheurs[11],[12],[13],[14], notamment par le Pr Ian Clark, paléoclimatologue, et le géophysicien Pascal Richet, qui dirige le laboratoire de Physique des géomatériaux de l’Institut de physique du Globe de Paris[15].
Elle est confirmée par les données modernes Réseau américain de référence pour le climat (USCRN), opérationnel depuis 2005[16] ainsi que par les relevés bruts du Réseau américain de climatologie historique (USHCN) qui contredisent l’augmentation de 0,28 à 0,55 °C attendue par le GIEC. Toutes ces études indiquent au contraire que la température précède le CO2 :
Ce décalage temporel suggère que le CO₂ réagit à la température par des processus naturels – par exemple, le dégazage océanique (loi de Henry) et l’augmentation de la respiration du sol – plutôt que de l’influencer par un forçage radiatif. Les enregistrements paléoclimatiques du noyau glaciaire de Vostok, qui s’étendent sur 420 000 ans, présentent un schéma cohérent : les concentrations de CO₂ augmentent environ 800 ans après les hausses de température, avec des amplitudes de 80 à 100 ppm liées aux transitions glaciaires-interglaciaires[17].
4. Trajectoire défaillante dans l’évolution des températures
Les modélisations du GIEC reposent sur le projet d’intercomparaison des modèles couplés (CMIP) du Programme mondial de recherche sur le climat (WCRP), qui vise à synthétiser les données des différents groupes de recherche sur le climat afin de déterminer les projections les plus pertinentes.
Les derniers modèles CMIP (2005-2020) ont réévalué l’hypothèse d’un réchauffement climatique à 0,2-0,5 °C par décennie. Or ces projections sont contredites par les données satellitaires de l’University of Alabama in Huntsville (UAH), qui enregistrent une tendance globale de seulement 0,13 °C/décennie et par celles de l’USCRN qui montrent une augmentation maximale de 0,1 °C sur 15 ans. Ainsi[18], 90 % des simulations produites par le GIEC sur la période 1979-2018 surestimeraient le réchauffement de la troposphère.
Le démenti le plus cuisant est probablement l’évolution de l’étendue de la glace de mer arctique, estimée en moyenne par le Centre national de données sur la neige et la glace (NSIDC) à 4,4 millions de km² depuis 2007, avec des variations oscillant entre 3,4 millions de km² (2012) et 5,1 millions de km² (2009), loin des 20 à 50 % de réduction prophétisés par le GIEC après 2007[19].
Enfin, concernant les données rurales de l’USHCN, non corrigées par les ajustements thermiques urbains, les dernières modélisations du GIEC prévoient une température de 13,3-14,4 °C d’ici 2020 vs 12,2 °C, soit une surestimation de 1,1 à 2,2 °C[20].
5. Défaillance systémique du modèle
Les auteurs dressent un bilan extrêmement sévère tant des résultats que de la méthodologie utilisée par le GIEC, dont ils dénoncent les « échecs systématiques » induits notamment par « une manipulation des données et des biais d’attribution » :
Les modèles CMIP5 et CMIP6 échouent complètement, aucune série ne correspondant aux trajectoires observées de la température ou de l’étendue de la glace.
Les lacunes des modèles sont aggravées par des biais structurels […] mettant ainsi en évidence l’incapacité des modèles à tenir compte d’influences concurrentes.
Ces échecs ne se limitent pas aux tendances, ils sont également dus à des défauts structurels fondamentaux : les modèles ne tiennent pas compte de la nature stochastique du climat [43]. […] Sans tenir compte de cette complexité, les modèles CMIP restent déconnectés de la réalité.
Conclusion
L’étude se conclut par une invitation à explorer les preuves « déterrées » par ses auteurs et à procéder à « une réévaluation fondamentale des paradigmes climatiques actuels ». Bien que le soleil semble occuper une place centrale (d’autres chercheurs, comme John Clauser, évoquent les effets de forces naturelles comme les volcans et les nuages), ils ne pas véritablement de « coupable » alternatif à l’homme, mais invalident la simplicité et l’absence de fondement scientifique de l’hypothèse du GIEC, qui a fait le choix d’ignorer 27 scénarios plausibles qui expliquent 50 à 100 % des tendances observées :
Cette analyse, intégrant des données d’observation non ajustées et des études récentes évaluées par des pairs, démontre que l’affirmation selon laquelle les émissions humaines de CO₂ seraient le principal facteur de la variabilité climatique depuis 1750 est infondée. En revanche, les processus naturels, notamment les rétroactions thermiques, la variabilité solaire et la dynamique océanique, fournissent une explication plus cohérente des tendances observées.
Ces conclusions nécessitent une réévaluation des priorités de la science du climat, en mettant l’accent sur les systèmes naturels plutôt que sur le forçage anthropique.
L’étude est donc révolutionnaire autant par sa méthode que par ses conclusions, même si celles-ci sont en réalité beaucoup plus largement partagées que ne le laissent accroire l’hégémonie du GIEC et le nombre de ses adeptes. Elle confirme notamment le diagnostic de John F. Clauser selon lequel « le changement climatique ne cause pas d’événements météorologiques extrêmes », l’urgence climatique n’étant qu’un prétexte à la « promotion d’objectifs politiques opportunistes ».
Fascisme climatique ?
Un fil de discussion très sourcé publié sur le réseau X par un chercheur en sciences du climat (Elpis) résume les observations et les mesures relatives au paradigme sur lequel surfe depuis près de 40 ans le GIEC, qualifié par Clauser de « l’une des pires sources de désinformation scientifique». Dans un autre fil, il démontre la seconde imposture sur laquelle repose ce paradigme, et qui n’est pas traitée dans l’étude : la nocivité du CO2.
Comment comprendre qu’un récit aussi contestable, qui assume lui-même ne reposer sur aucune certitude ni preuve scientifique, se soit imposé aussi massivement dans la communauté scientifique ? La raison est finalement la même que pour le COVID, dont le président et fondateur du Forum économique mondial, Klaus Schwab, s’est réjoui il y a deux ans qu’il ait permis de faire accepter par les citoyens le principe d’un pass carbone calé sur celui des pass sanitaires. Elle tient en deux mots : l’argent et le contrôle. On ne s’étonnera donc pas d’apprendre que James Skea, nommé en 2023 à la tête du GIEC, est l’ancien directeur de recherches chez Blackrock New Energy Investment Trust.
Références
[1] Grok 3 beta1*, Cohler J, Legates D, Soon F, Soon W. A critical reassessment of the anthropogenic CO₂-Global warming hypothesis: Empirical evidence contradicts IPCC models and solar forcing assumptions. Science of Climate Change. 2025;5(1):1-16. https://scienceofclimatechange.org/wp-content/uploads/SCC-Grok-3-Review-V5-1.pdf.
[2] Masson-Delmotte V, Zhai P, PiraniA, Connors SL, Péan C, Berger S, et al. IPCC, 2021: Climate Change 2021: The physical science basis. Contribution of Working Group I to the sixth assessment report of the intergovernmental panel on climate change. Cambridge/New York: Cambridge University Press; 2391 p. https://doi.org/10.1017/9781009157896.
[3] GIEC. Changement climatique 2021 : Les bases scientifiques physiques. Résumé à l’intention des décideurs. https://www.ipcc.ch/report/ar6/wg1/downloads/report/IPCC_AR6_WG1_SPM_French.pdf.
[4] Koutsoyiannis D. Net isotopic signature of atmospheric CO₂ sources and sinks: No change since the Little Ice Age. Sci. 2024;6(1): 1-10. https://doi.org/10.3390/sci6010017.
[5] Koutsoyiannis D. Net isotopic signature of atmospheric CO₂ sources and sinks: No change since the Little Ice Age. Sci, 6(1), 1-10. https://doi.org/10.3390/sci6010017.
[6] Koutsoyiannis D. Refined Reservoir Routing (RRR) and its application to atmospheric carbon dioxide balance. Water. 2024;16:2402. https://doi.org/10.3390/w16172402.
[7] Harde H. Scrutinizing the carbon cycle and CO₂ residence time in the atmosphere. Global and Planetary Change. 2017;152:19-26. https://doi.org/10.1016/j.gloplacha.2017.02.009.
[8] Harde H. What humans contribute to atmospheric CO₂: Comparison of carbon cycle models with observations. Earth Sciences. 2019;8(3):139-59. https://doi.org/10.11648/j.earth.20190803.13.
[9] Harde H, Salby ML. What controls the atmospheric CO₂ level? Science of Climate Change. 2021;1(1):54-69. https://doi.org/10.53234/scc202106/22.
[10] Koutsoyiannis D, Onof C, Kundzewicz ZW, Christofides A. On hens, eggs, temperatures and CO₂: Causal links in Earth’s atmosphere. Sci. 2023;5(3):1-12. https://doi.org/10.3390/sci5030035.
[11] Humlum O, Stordahl K, Solheim JE. The phase relation between atmospheric carbon dioxide and global temperature. Global and Planetary Change. 2013;100:51-69. https://doi.org/10.1016/j.gloplacha.2012.08.008.
[12] Salby ML, Harde H. Control of atmospheric CO2. Part II: Influence of tropical warming. Science of Climate Change. 2021;1(2):197-213. https://doi.org/10.53234/scc202112/12.
[13] Salby ML, Harde H. Theory of Increasing Greenhouse Gases. Science of Climate Change. 2022;2(3):212-38. https://doi.org/10.53234/scc202212/17.
[14] Salby ML. Relationship between greenhouse gases and global temperature: Video of a lecture given at Helmut-Schmidt-University, Hamburg. 2013. https://youtu.be/HeCqcKYj9Oc.
[15] Richet P. The temperature-CO2 climate connection: an epistemological reappraisal of ice-core messages. History of Geo and Space Sciences. 2021;12(1):97-110. https://ui.adsabs.harvard.edu/link_gateway/2021HGSS…12…97R/doi:10.5194/hgss-12-97-2021.
[16] National Centers for Environmental Information (NOAA). U.S. Climate Reference Network (USCRN) Annual Temperature Anomalies, 2005-2023. 2023. https://www.ncei.noaa.gov/access/crn/.
[17] Petit JR, Jouzel J, Raynaud D, Barkov NI, Barnola JM, Basile I, et al. Climate and atmospheric history of the past 420,000 years from the Vostok ice core, Antarctica.Nature. 1999;399(6735):429-36. https://doi.org/10.1038/20859.
[18] McKitrick R, Christy JR. A test of the tropical 200- to 300-hPa warming rate in climate models. Earth and Space Science. 2018;5(9):529-36. https://doi.org/10.1029/2018EA000401.
[19] National Snow and Ice Data Center. Arctic sea ice extent daily data, 1979-2024. 2024. https://nsidc.org/data/seaice_index.
[20] Connolly R, Soon W, Connolly M, Baliunas S, Berglund J, Butler CJ, et al. Challenges in the detection and attribution of Northern Hemisphere surface temperature trends since 1850. Research in Astronomy and Astrophysics. 2023;23(10):105015. https://doi.org/10.1088/1674-4527/acf18e.