Étude coréenne
Quatorze nouveaux effets indésirables des vaccins COVID-19 révélés par une étude
Une étude coréenne alerte sur une myriade d’effets indésirables non graves, inédits, observés après la vaccination contre le COVID-19. Perte des cheveux, glaucome, acouphènes, saignements menstruels, zona… la liste comporte 14 troubles dont l'origine potentiellement auto-immune reste à élucider.

Une équipe de chercheurs coréens a publié début mars une étude[1] inédite qui confirme un risque accru d’événements indésirables non graves après une vaccination COVID-19. Sur 1,7 million de personnes, la vaccination contre le COVID-19 était liée à des effets secondaires variés, affectant les systèmes dermatologiques, gynécologiques, ophtalmologiques, auditifs et dentaires.
Les chercheurs se sont intéressés aux effets indésirables « non graves » ou légers, fréquemment observés après la vaccination contre le COVID-19, mais qui n’avaient pas été rapportés précédemment pour les vaccins conventionnels. La technologie à ARN messager ayant été déployée pour la première sur l’homme à l’occasion de la pandémie de COVID-19, l’intérêt de cette étude est d’attirer l’attention sur des effets indésirables inédits, et dont rien ne permet d’affirmer en l’état qu’ils ne sont pas des manifestations précoces de syndromes sous-jacents plus graves.
Méthode
Il s’agit d’une étude de cohorte, ou populationnelle, réalisée à partir du registre national d’assurance maladie de Séoul. L’analyse a porté sur les données de santé de 1,7 million de personnes (42 % de la population totale de Séoul), dont 1,459 million de personnes vaccinées.
Les chercheurs ont étudié le taux d’incidence cumulée (CIR) de 14 effets indésirables à large spectre dits « d’intérêt particulier » (AESI), c’est-à-dire susceptibles d’être provoqués par le vaccin, potentiellement liés à une réaction inflammatoire d’origine immunologique après la vaccination contre le COVID-19.
La liste d’événements indésirables incluait les problèmes gynécologiques, dermatologiques, ophtalmologiques, œnologiques et dentaires. La durée d’observation était de trois mois à partir de la deuxième dose pour les personnes vaccinées, ou après la date d’inclusion pour les personnes non vaccinées.
Résultats
Pour l’ensemble des AESI étudiés, à l’exception de l’endométriose, le taux d’incidence cumulée à l’issue des trois mois était significativement plus élevé chez les sujets vaccinés que chez les sujets non vaccinés, avec des taux significativement plus élevés de troubles menstruels, de zona (herpès zoster), de glaucome, de maladies de l’oreille interne, de maladies de l’oreille moyenne et d’autres maladies de l’oreille.
La vaccination, notamment la vaccination hétérologue (ex. Pfizer/Moderna ou Moderna/Pfizer) a augmenté significativement les risques d’effet indésirable, à l’exception de la déficience visuelle où l’intervalle de confiance important rend le rapport de risque observé (3,94) statistiquement non significatif.
L’alopécie est la complication pour laquelle le risque relatif était le plus élevé. Le rapport de risque (HR) était de 2,4 ce qui signifie que les personnes vaccinées étaient 2,4 fois plus susceptibles de développer une alopécie que celles qui n’étaient pas vaccinées :
- Alopécie (perte de cheveux) : HR = 2,4
- Maladies de l’oreille interne (sensations vertigineuses, vertiges ou perte d’audition) : HR = 2,37
- Herpès zoster (zona, réactivation du virus varicelle-zona latent) : HR = 2,34
- Verrues (potentiellement causées par une dysrégulation immunitaire) : HR = 2,20
- Troubles menstruels (saignement irrégulier et cycles irréguliers) : HR = 2,16
- Maladies de l’oreille moyenne (otite moyenne, infections) : HR = 2,08
- Acouphènes (bourdonnement persistant ou intermittent de l’oreille) : HR = 1,75
- Maladie parodontale : HR = 2,05
- Glaucome (risque pour la pression oculaire et la perte de la vision) : HR = 1,86
- Ecchymoses inexpliquées (non douloureuses, décoloration jaune de la peau, reflétant potentiellement des effets vasculaires à médiation immunitaire) : HR = 1,78
- Endométriose (douleur pelvienne et risque d’infertilité) : HR = 1,50
- Déficience visuelle (vision floue ou réduite) : HR = 3,94 (IC à 95 % : 0,94-16,41)
Bien que l’estimation de points suggère un risque de près de 4 fois plus élevé, l’intervalle de confiance important rend cette découverte statistiquement insignifiante.
Rapport de risque pour les 14 AESI à large spectre observés sur 3 mois après une 2e dose de vaccin COVID-19 (tous vaccins confondus)
Rapport de risque pour les 14 AESI à large spectre observés sur 3 mois après une 2e dose de vaccin COVID-19 (par type de vaccin)
Implications
L’étude examine différents mécanismes physiopathologiques susceptibles d’expliquer ces effets indésirables et rappelle l’extrême toxicité de la protéine Spike. Pour plusieurs, voire pour la totalité de ces effets indésirables, une dérégulation de l’immunité est pointée par les auteurs, qui estiment qu’une persistance de ces effets au-delà de trois mois est un signe d’alerte majeur, pouvant indiquer une réaction auto-immune, et donc potentiellement une irréversibilité des troubles :
Pour diverses manifestations, y compris le glaucome post-vaccination, les maladies de l’oreille et l’alopécie, ces EI ont partagé des mécanismes physiopathologiques potentiels en tant qu’expression de protéines de pointe, qui sont associés à une dérégulation de l’immunité. […]
Deuxièmement, les études actuelles ont démontré que le vaccin COVID-19 affecte la réponse immunitaire médiée par les cellules T dans la sclérose en plaques, ce qui conduit à l’auto-immunité. Nos résultats concernant les EI à large spectre renforcent ces études, partageant des mécanismes physiopathologiques et des hypothèses similaires, tels que le rôle des protéines de pointe et les maladies auto-immunes déclenchées par les vaccins. Toutefois, la relation de cause à effet doit être vérifiée à l’avenir. […]
En outre, nos résultats suggèrent également que différents types de vaccinations présentent des schémas d’activation distincts sur différents sites, ce qui devra être étudié à l’avenir. Même dans ce cas, des verrues sur la joue se sont développées avec des IgG positives pour le spike et négatives pour la nucléocapside après une vaccination basée sur l’ARNm, ce qui suggère que l’ARNm-LNP déclenche une réponse auto-immune. […]
En outre, notre étude indique qu’il est essentiel de prendre en compte les effets secondaires potentiels qui persistent au-delà de trois mois. À mesure que la toxicité du COVID-19 diminue et qu’une partie importante de la population mondiale acquiert une immunité naturelle, il est important de désigner comme receveurs de vaccins les personnes pour lesquelles les avantages de la vaccination l’emportent sur les effets secondaires potentiels de la vaccination en cours.
Conclusion
Les auteurs insistent sur le fait que ces effets indésirables à large spectre peuvent se déclarer à distance des injections et exhortent à ce titre les professionnels de santé à maintenir une surveillance étroite après la vaccination. L’épidémiologiste Nicolas Hulscher, qui a analysé cette étude, conclut quant à lui en ces termes :
Au fur et à mesure que le temps passe et que les données s’accumulent, les vaccins COVID-19 apparaissent comme l’un des produits les plus dangereux jamais approuvés par nos agences réglementaires.
Référence
[1] Kim HJ, Suh JH, Kim MH, Choi MG, Chun EM. Broad-spectrum adverse events of special interests based on immune response following COVID-19 vaccination: A large-scale population-based cohort study. J Clin Med. 2025 Mar 6;14(5):1767. https://doi.org/10.3390/jcm14051767.