Hypothèse
La grâce présidentielle de Hunter Biden braque les projecteurs sur le cloaque ukrainien
Joe Biden a signé ce 1erdécembre un décret de grâce présidentielle à l’endroit de son fils cadet, Hunter, aujourd’hui mis en cause dans une série d’affaires. La période couverte par le décret suggère que cette décision vise en réalité à couvrir des activités impliquant l’ensemble du camp démocrate en lien avec l’implantation de laboratoires biologiques en Ukraine.
Cette décision intervient 15 jours avant la date attendue du jugement par un tribunal californien concernant des faits de malversations fiscales, pour lesquels Hunter Biden a plaidé coupable le 5 septembre dernier. En juin, un tribunal du Delaware avait déjà prononcé une condamnation pénale à l’encontre du fils du président, dans un autre procès portant sur l’achat et la détention illégale d’armes à feu. Il encourt pour ces deux affaires respectivement 17 et 25 ans d’emprisonnement.
Son nom est également cité dans deux autres dossiers, dont l’un concerne des faits de corruption perpétrés en Ukraine, et impliquant le président Biden, qui s’était engagé en juin dernier à ne pas interférer dans le cours de la justice.
Le président du Comité de surveille du Congrès, James Comer (R-Ky.) qui enquête sur les malversations commises en Ukraine par la famille Biden a publié un communiqué le 1er décembre, dans lequel il dénonce un véritable système mafieux. Les faits reprochés à l’ancien président sont effet d’une extrême gravité, l’enquête ayant mis à jour « une conspiration criminelle » contre une société ukrainienne dont Hunter Biden était l’un des associés (Burisma). Les preuves collectées par la commission d’enquête sénatoriale révèlent par ailleurs que le clan Biden a plus de 20 millions de dollars de la part d’entités étrangères, dont la Chine, l’Ukraine, le Kazakhstan, la Roumanie et même la Russie.
Dans ce contexte, les motivations du président sortant sont-elles vraiment crédibles ? Un point en particulier a suscité de nombreuses réactions sur le réseau X, qui revendiquent une lecture différente des faits.
Le décret accorde une grâce « totale et inconditionnelle » à Hunter Biden, le protégeant ainsi contre toutes poursuites judiciaires actuelles et futures concernant des faits commis entre le 1er janvier 2014 au 1er décembre 2024, soit avant la commission des faits pour lesquels il est actuellement poursuivi en Californie et dans le Delaware.
L’autoamnistie de Joe Biden ?
Selon le journaliste d’investigation Clandestine (pseudonyme) qui explique avait été censuré par les médias il y a deux ans, après la publication d’un article relatant la présence de laboratoires biologiques en Ukraine financés par le ministère américain de la Défense, le mobile du décret n’est pas à trouver dans les exactions fiscales de Hunter Biden, mais dans les connexions obscures entre l’administration démocrate et l’Ukraine. Il a divulgué depuis une série de documents corroborant ces allégations, qui ont été confirmées sous serment le 8 mars 2022 par la sous-secrétaire d’État américaine, Victoria Nuland, par l’ambassade des États-Unis en Ukraine et plus récemment par la future responsable du renseignement américain, Tulsi Gabbard.
Un reportage publié en 2022 par la chaîne RT, peu avant sa censure par la Commission européenne, avait également documenté l’existence de ces laboratoires et l’horreur de leurs pratiques :
La présence de ces biolabs a par ailleurs toujours été revendiquée par la Russie comme l’une des principales motivations de « l’opération spéciale » déclenchée le 22 février 2022 en Ukraine, ce que corrobore le décret signé en urgence par Volodomyr Zelensky le 24 février 2022 ordonnant la destruction de tous les dossiers liés au laboratoire Metabiota.
En août 2022, l’ambassade de Russie en Thaïlande alertait plus particulièrement sur deux sociétés impliquées dans des activités biomilitaires : Metabiota, une société américaine affiliée au Word Economic Forum, connue pour ses activités biologiques militaires en Ukraine en lien avec le Pentagone (voir la liste des transactions conclues entre Metabiota et le ministère américain de la Défense) et dont l’un des associés se trouve être Hunter Binder ; et Labyrinth Ukraine, le principal contractant de l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) et dont les fondateurs seraient d’anciens employés de Metabiota. Elle précise également :
Dans le cadre du programme de réduction des menaces biologiques du ministère américain de la Défense, l’un des domaines de recherche de « Labyrinth Global Health » était l’étude des coronavirus et du virus de la variole du singe.
https://thailand.mid.ru/en/press-centre/news/situation_around_ukraine_as_of_august_8_2022
En octobre 2023, le site The Expose a publié de son côté des documents révélant l’existence d’un contrat attribué à la société Labyrinth Global Health INC. par le Pentagone, le 12 novembre 2019, soit « un mois avant l’émergence du SARS-CoV-2 et trois mois avant qu’il ne soit officiellement qualifié de COVID-19 », ayant pour intitulé « COVID-19 Research ».
Le représentant permanent au Conseil de sécurité des Nations unies avait alerté la communauté internationale en mars 2022 sur les activités biomilitaires perpétrées par les États-Unis en Ukraine, en accusant Hunter Biden d’avoir joué un rôle crucial dans « la mise en place des bases financières » de cette collaboration » « en obtenant des fonds pour Black and Veatch et Metabiota ».
Or le premier contrat conclu entre le Pentagone et Metabiota date du 10 février 2014. Il portait sur la recherche de coronavirus de chauve-souris, réalisée dans le cadre du projet PREDICT, dont le SARS-CoV-2 est sous toute vraisemblance une création.
Le lanceur d’alerte Clandestine met en parallèle le choix de la période fixée par le décret avec deux autres événements :
- l’appel passé par Joe Biden au président ukrainien Petro Porochenko le 16 novembre 2016, deux semaines seulement après l’élection de Donald Trump, qui démontre l’inféodation du chef d’État ukrainien à l’administration démocrate ;
- le lancement d’une procédure de destitution en septembre 2019 à l’encontre de Donald Trump, peu après sa demande faite à Volodomyr Zelensky d’ouvrir une enquête concernant les activités d’Hunter Biden en Ukraine.
Rétrospectivement, une telle enquête aurait peut-être changé la face du monde.
Un mal pour un bien ?
Selon l’avocat Kevin Adams, cette grâce ne réglera pas le problème qu’elle prétend résoudre, puisqu’elle fait perdre à Hunter Biden le droit d’invoquer le Ve amendement de la Constitution. Celui-ci autorise un témoin à garder le silence afin de ne pas « s’auto-incriminer » lors d’un interrogatoire devant le Congrès, auquel la décision présidentielle ouvre mécaniquement la voie. Hasard du calendrier, celui-ci a publié hier, avec deux jours d’avance, son rapport final de 557 pages sur les origines du COVID-19, qui constitue l’analyse la plus approfondie de la pandémie réalisée à ce jour. Ses conclusions sont à retrouver sur le site du sous-comité ou sur le réseau X : mais elles confirment que le COVID-19 est bien le fruit de manipulations génétiques effectuées en toute illégalité dans un laboratoire.