Inquisition
L’Ordre des médecins poursuit sa fatwa contre le Pr Raoult
Le Pr Raoult vient d'être condamné en appel à une interdiction d’exercer la médecine pendant deux ans. Si cette décision fait jurisprudence, les médecins qui ont administré les vaccins anti-COVID pourraient être à leur tour condamnés à des sanctions historiques pour avoir injecté un produit expérimental, dont les essais viennent de confirmer qu'il favorisait les contaminations.
L’annonce a été diffusée par le journal Le Parisien le 3 octobre avant – fait inédit – que le principal intéressé et son avocat n’aient eu accès au délibéré. Le Pr Raoult s’est depuis exprimé dans différents médias, dont Le Figaro et France Soir, où il a expliqué l’ineptie de cette sanction puisqu’il n’exerce plus la médecine depuis trois ans et qu’il n’est plus inscrit à l’Ordre des médecins. De quel crime l’accuse-t-on ?
Sur le fond, la chambre disciplinaire nationale de l’Institution lui reproche de ne pas s’être « fondé dans ses prises de position publiques sur des données confirmées » et d’avoir « promu un traitement insuffisamment éprouvé ». La décision confirme néanmoins qu’il n’a pas mis en danger les patients, contrairement à ce que prétendent les auteurs de l’étude encensée par Le Parisien, qui estimaient que l’hydroxychloroquine aurait coûté la vie à plus de 16 000 patients. L’étude a été aujourd’hui rétractée sans aucun commentaire de la part du journal.
La chambre disciplinaire sanctionne par ailleurs sa critique des « mesures prises par les autorités sanitaires aux fins de protection de la santé publique », notamment de la vaccination généralisée, pourtant définie par la Commission européenne comme une expérimentation clinique. Elle lui reproche, toutefois, non pas de s’être trompé, mais d’avoir « manqué de pondération » en faisant publiquement état de ses doutes. Et pour cause, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a confirmé il y a un mois que les vaccins n’avaient jamais été homologués pour cette indication, et que des millions d’adolescents, d’enfants et de jeunes adultes ont donc été injectés sur la base d’un mensonge qui n’aura profité officiellement qu’aux laboratoires. Un mensonge à plusieurs centaines de milliards de dollars, dont plus de 200 engrangés par le laboratoire Pfizer entre 2020 et 2023.
Il faut donc être profondément naïf pour penser que l’hydroxychloroquine n’était pas un problème lorsqu’on sait que les vaccins n’ont pu obtenir d’autorisation de mise sur le marché (AMM) avant la fin des essais qu’en l’absence de traitements potentiellement efficaces. Et il faut l’être encore plus aujourd’hui, puisque celle-ci n’a toujours pas été annulée alors que les essais cliniques ont établi que leur efficacité, vendue à 95 %, était en réalité négative.
In fine, c’est donc bien à un procès stalinien ourdi au plus haut sommet de l’État auquel on assiste aujourd’hui, puisque le principal grief retenu par l’Ordre des médecins à l’encontre du Pr Raoult est de ne pas avoir obéi à des ordres ineptes ou criminels, et d’avoir été « inconvenant » à l’égard de ses confrères qui avaient fait le choix inverse :
Ils n’arrivent pas à me reprocher d’avoir prescrit de l’hydroxychloroquine compte tenu de la manière dont on l’a prescrite. Ils me reprochent essentiellement de ne pas avoir fait la promotion des mesures gouvernementales dont on a montré qu’elles étaient ou nuisibles ou inutiles, c’est-à-dire la vaccination généralisée avec un vaccin qui protège les gens qui ne risquent rien sans diminuer la contagiosité. Vous voyez bien la situation dans laquelle on est : il y a toujours autant de COVID, donc… c’est pas vrai que ça allait éliminer le COVID, c’est pas vrai… c’est un mensonge et Pfizer a reconnu qu’il n’avait jamais testé la contagiosité. Donc on nous a raconté des mensonges au nom de l’urgence et de la compassion, mais il n’y avait pas de raison d’avoir de la compassion pour les gens. On sait qu’il n’y a pas de mortalité en dessous de 50 ans, c’est pas vrai. Tout ça n’est pas vrai. On sait que la mortalité c’est au-dessus de 85 ans. Donc que vous protégiez les gens qui ont plus de 70 ans, c’est une chose, que vous vacciniez des gamins dont certains font des myocardites, c’est pas raisonnable.
https://www.francesoir.fr/videos-les-debriefings/pr-raoult-comment-prendre-au-serieux-une-decision-qui-intervient-alors-que
N’en déplaise au Parisien et à Olivier Véran, qui espéraient voir Didier Raoult être condamné à une peine de prison pour avoir administré des molécules dont l’utilisation contre le COVID ne reposerait pas sur des « bases pharmacologiques solides », l’Ordre a estimé qu’il avait tout plus fait preuve d’une « absence de confraternité » en dénonçant les taux de mortalité observés dans d’autres établissements. L’ancien ministre, devenu officiellement lobbyiste depuis que les Français l’ont exclu de la vie politique, avait pourtant déployé tout son fiel pour tenter de discréditer celui qu’il surnommait le « charlatan de la Canebière » lors de la défense de l’article de la loi sur les dérives sectaires également appelé « amendement anti-Raoult ».
Sur la forme, l’avocat de Didier Raoult, Me Di Vizio, relève un vice de procédure puisque la chambre disciplinaire s’est prononcée sur un motif qui ne figurait pas dans la plainte initiale, et dont on croit comprendre qu’il a principalement fait l’objet d’un battage médiatique qui n’aura pas été suivi d’effet :
Cette décision nous explique que Didier Raoult a fait des essais cliniques sauvages. Mais cet argument n’a jamais été évoqué en première instance. Il se voit donc condamné pour quelque chose qui n’est pas dans la plainte initiale. Il aurait logiquement fallu redéposer une nouvelle plainte, ce qui n’a pas été le cas.
https://www.liberation.fr/societe/police-justice/hydroxychloroquine-contre-le-covid-didier-raoult-condamne-a-une-interdiction-dexercer-la-medecine-pendant-deux-ans-20241003_J6YUJ2VGQVHY5HSR6W5MPWI544
Me Di Vizio a laissé entendre qu’il formerait un pourvoi en cassation, mais quelle que soit l’issue de ce recours, Didier Raoult a déjà gagné contre l’obscurantisme dans lequel se débat aujourd’hui, en pure perte, le Gouvernement. La décision de l’Ordre des médecins pourrait-elle faire jurisprudence le cas échéant ? Si la sanction prononcée devait être confirmée en cassation, c’est la quasi-totalité des professionnels de santé qui perdraient potentiellement leur droit d’exercer la médecine ; or, contrairement au Pr Raoult, ils encourraient alors des sanctions pénales d’une gravité inédite, pour avoir estimé que les communiqués de presse des laboratoires constituaient une « base pharmacologique solide » alors qu’il n’y avait aucune raison de le penser, et pour avoir omis d’informer leurs patients que cette injection était en réalité expérimentale.
Le jugement rendu par l’Ordre des médecins n’est donc une mauvaise nouvelle que pour ses adhérents et pour l’exécutif, qui aura promu systématiquement des traitements expérimentaux qui se sont tous révélés inefficaces et dont on savait déjà qu’ils étaient toxiques lorsqu’ils ont été homologués, qu’il s’agisse du remdévisir – que l’OMS a cessé de recommander en novembre 2020, juste après la commande européenne de millions de doses alors que l’on savait dès 2019 que le produit était potentiellement létal (53,1 % de décès lors d’un essai clinique en Afrique ciblant le virus Ebola) –, du Paxlovid (nirmatrelvir, aucune efficacité dans l’essai final, mais un risque de formes graves majoré jusqu’à + 58 % et un risque de létalité jusqu’à + 32 %) ou du molnupiravir. Ce dernier avait été présenté comme un game changer par Olivier Véran le 26 octobre 2021, en dépit de risques connus de « création de variantes dangereuses et mutagénicité, cancérogénicité, tératogénicité et embryotoxicité » et sur la base d’une seule étude… émanant du laboratoire fabriquant cette molécule. La comparaison de l’efficacité des molécules plébiscitées vs bannies par le Gouvernement parle d’elle-même.
La décision de l’Ordre des médecins relance en tout cas la question posée par l’étude marseillaise qui mit le feu aux poudres : combien de vies ont été sacrifiées en 2020 pour permettre aux laboratoires de commercialiser un produit non testé ? Le caractère éminemment politique de ce jugement en appelle alors une seconde qu’il faudra bien se décider à poser : combien la censure de l’hydroxychloroquine a-t-elle rapporté aux deux ministres de la Santé qui ont organisé sa censure, mais également au président de la République, qui s’est personnellement impliqué dans ce combat (il en avait même fait un argument récurrent de la dernière campagne présidentielle) et plus récemment en coulisses, à travers la tentative de musellement du journal France Soir ?
Rappelons qu’Antony Fauci a été informé dès mars 2020 que l’hydroxychloroquine était efficace contre le COVID, et qu’il en a probablement informé le Pr Delfraissy, président du Conseil scientifique, qui lui confiait dans un e-mail adressé neuf jours plus tard subir d’importantes pressions médiatiques pour autoriser l’hydroxychloroquine depuis la revendication de son efficacité par le Pr Raoult : « Pour l’insiste, je résiste ».
Rappellons également qu’Emmanuel Macron n’a pas eu de mots assez forts contre le vaccin russe (Sputnik) dont il a abondamment déploré le manque d’efficacité durant la dernière campagne présidentielle, comme il avait déploré celui du vaccin chinois au début de la pandémie.
Les Français qui souffrent aujourd’hui de complications neurologiques auraient pourtant peut-être aimé pouvoir en bénéficier.
Reste à savoir quel est le nom du fameux traitement dont Brigitte Macron avouait avoir bénéficié le 24 décembre 2020 sur le plateau de TF1, trois jours après l’octroi de l’AMM pour le vaccin Pfizer.