Procès

Équipe Le Point Critique | 25 juin 2024

5 États américains poursuivent Pfizer en justice pour publicité mensongère

Outre-atlantique, ce sont désormais cinq États qui attaquent en justice le laboratoire Pfizer pour ses déclarations mensongères concernant l’efficacité et la sécurité de son vaccin anti-COVID. Une salve inédite de procès devrait donc s’ouvrir prochainement. Le temps de la justice est-il enfin arrivé ?

Capitole, Kansas City, du Kansas (États-Unis)
© iStock/fotoguy22

L’information a été rapportée le 23 juin dans le Daily Septic par le Dr Carl Heneghan, professeur de médecine à Oxford et le Dr Tom Jefferson, épidémiologiste : le Kansas, le Mississippi, la Louisiane, le Texas, et l’Utah ont entamé une procédure judiciaire à l’encontre du laboratoire Pfizer pour avoir intentionnellement induit le public en erreur sur la sécurité des injections de COVID-19. L’annonce a été faite le 17 juin par le procureur général du Kansas (AG) Kris Kobach qui précise que l’Idaho devrait également poursuivre le laboratoire.

Les trois premières minutes de la conférence de presse

Aujourd’hui, le Kansas intente une action civile contre la société Pfizer en vertu de la loi sur la protection des consommateurs du Kansas, demandant des sanctions civiles pécuniaires renforcées et une injonction pour les déclarations trompeuses et trompeuses faites lors de la commercialisation de son vaccin COVID-19.

Comme nous le savons tous, la pandémie de COVID-19 a suscité beaucoup de panique et d’anxiété. De nombreuses personnes âgées ou souffrant de diverses pathologies étaient déjà décédées lorsque les vaccins sont devenus disponibles, et le moment venu, lorsque les vaccins sont devenus disponibles, chacun d’entre nous a dû prendre deux décisions : est-ce que je vais prendre le relais ? vaccin et si oui, quel vaccin vais-je choisir de prendre ?

Et ces décisions étaient prises dans la précipitation. D’une certaine manière, on pourrait même dire qu’il a été fait sous la contrainte. Dans un tel environnement, il est impératif que le Kansas, lorsqu’il prend cette décision, connaisse la vérité. Ils avaient besoin de la vérité, tous les Américains avaient besoin de la vérité. Et à plusieurs égards, Pfizer n’a pas fourni la vérité. Pizer a commercialisé son vaccin comme étant sans danger pour les femmes enceintes. Cependant, en février 2021, Pfizer possédait des rapports concernant 458 femmes enceintes ayant reçu le vaccin Pfizer contre le COVID-19 pendant leur grossesse, plus de la moitié des femmes enceintes ont signalé un événement indésirable et plus de 10 % ont signalé une fausse couche, dont beaucoup dans les jours qui ont suivi la vaccination[1].

Pfizer possédait également des informations issues de sa propre étude d’octobre 2020 sur la grossesse chez le rat[2], indiquant que son vaccin contre le COVID-19 était probablement lié à la perte de portées pour infertilité et à la progéniture mort-née. Pfizer a systématiquement nié toute preuve d’un lien ou d’un signal de sécurité entre son vaccin COVID-19 et la myocardite ou la péricardite. En effet, le 18 janvier 2023, lorsqu’on lui a demandé si son vaccin avait provoqué des accidents vasculaires cérébraux ou ma myocardite, Albert Bourla, président-directeur général de Pfizer, a déclaré : « Nous n’avons pas vu un seul signal bien que nous ayons distribué des milliards de doses ». Un signal, qu’il qualifiait de signal de sécurité, qui fait référence à une conséquence négative. Cependant, comme Pfizer le savait, le gouvernement des États-Unis, les gouvernements militaires étrangers des États-Unis et d’autres avaient découvert que le vaccin COVID-19 de Pfizer provoquait des myocardites et des péricardites. Pfizer a également affirmé que son vaccin contre le COVID-19 protégeait contre les variantes du COVID-19, même si les données disponibles à l’époque montraient que le vaccin de Pfizer était efficace moins de la moitié du temps contre les variantes.

Pfizer a exhorté les Américains à se faire vacciner afin de protéger leurs proches, indiquant clairement que la vaccination de Pfizer contre le COVID-19 a arrêté la transmission du COVID-19. Enfin, Pfizer a admis plus tard qu’il n’avait même jamais étudié la transmission du vaccin après que ses vaccinés avaient reçu le vaccin et s’ils pouvaient dire que cela avait arrêté la transmission. Après avoir fait ces déclarations trompeuses, Pfizer s’est également lancé dans certaines tentatives de censure. Les courriels révèlent que les responsables de Pfizer se sont coordonnés avec les plateformes de médias sociaux pour censurer tout discours critiquant la sécurité et l’efficacité du vaccin Pfizer contre le COVID-19.

Les déclarations trompeuses de Pfizer ont contribué au succès de la commercialisation de son vaccin au Kansas. En février 2024, Pfizer avait livré plus de 3,3 millions de doses de son vaccin dans l’État du Kansas. Cela représente plus de 60 % de toutes les doses de vaccin administrées dans l’État du Kansas. La poursuite est déposée aujourd’hui et comme je l’ai déjà mentionné, elle fait partie d’un effort multi-États dans lequel d’autres poursuites pourraient suivre en fonction de la réaction de Pfizer.

La plainte

La plainte[3] déposée le 17 juin comporte neuf allégations :

1. Pfizer a induit le public en erreur en lui faisant croire qu’il disposait d’un vaccin contre le COVID-19 « sûr et efficace ».

2. Pfizer a déclaré que son vaccin contre le COVID-19 était sûr alors qu’il savait que son vaccin il était lié à des événements indésirables graves, notamment la myocardite et la péricardite, les échecs de grossesse et les décès. Pfizer a caché au public ces informations critiques en matière de sécurité.

3. Pfizer a déclaré que son vaccin contre le COVID-19 était efficace alors qu’il savait que son efficacité diminuait avec le temps et qu’il ne protégeait pas contre les variantes du COVID-19. Pfizer a caché au public ces informations critiques sur l’efficacité.

4. Pfizer a déclaré que son vaccin contre le COVID-19 empêcherait la transmission du COVID-19 alors qu’il savait qu’il n’avait jamais étudié son effet sur la transmission du COVID-19.

5. Pour empêcher le public d’apprendre la vérité, Pfizer s’est efforcé de censurer, sur les réseaux sociaux, les discours remettant en question les affirmations de Pfizer concernant son vaccin contre le COVID-19.

6. Les fausses déclarations de Pfizer sur un vaccin « sûr et efficace » ont généré un chiffre d’affaires record d’environ 75 milliards de dollars provenant des ventes de vaccins contre le COVID-19 en seulement deux ans.

7. Les actions et déclarations de Pfizer concernant son vaccin contre le COVID-19 ont violé des jugements de consentement antérieurs avec l’État du Kansas.

8. Les actions et déclarations de Pfizer concernant son vaccin contre le COVID-19 ont violé la loi du Kansas sur la protection des consommateurs, K.S.A. 50-623 et suivants, indépendamment du fait qu’un consommateur individuel ait finalement ou non reçu le vaccin COVID-19 de Pfizer.

9. Pfizer doit être tenu responsable d’avoir faussement présenté les avantages de son vaccin contre le COVID-19 tout en dissimulant et en supprimant la vérité sur les risques de sécurité de son vaccin, sa baisse d’efficacité et son incapacité à prévenir la transmission.

Notre commentaire

Ce n’est donc pas le vaccin ni les conditions de son homologation qui sont attaqués aujourd’hui, mais le fait que Pfizer soit intervenu publiquement à de nombreuses reprises, par la voix de son PDG ou de ses propres canaux de communication, pour revendiquer des preuves imaginaires de l’efficacité de son vaccin, dissimuler des signaux de sécurité et organiser une censure d’une extrême brutalité à l’encontre de la communauté scientifique. Les interventions du PDG de Pfizer, notamment, sont d’autant plus surprenantes que les gouvernements n’ont pas eu besoin de son soutien pour obtenir le « consentement » de leurs concitoyens puisqu’ils ont eux-mêmes organisé des campagnes de communication mensongères, pris des dispositions légales pour menacer et exclure les médecins « dissidents » et mis en place des outils consistant à rendre la vaccination obligatoire.

Point intéressant, lors de l’audition du laboratoire devant les parlementaires australiens, les médecins de Pfizer ont soutenu de manière choquante que les gouvernements n’avaient jamais forcé personne à se faire injecter. Sur ce principe, Pfizer ne pourra pas invoquer demain comme ligne de défense que ses mensonges n’ont eu aucun impact sur les taux de vaccination, et donc sur les blessures ou les décès que les injections ont pu provoquer chez des citoyens qui n’auraient jamais dû être vaccinés. L’Agence européenne des médicaments a confirmé par écrit que la vaccination n’était pas systématiquement indiquée :

Vous avez en effet raison de souligner que les vaccins contre le COVID-19 n’ont pas été autorisés pour empêcher la transmission d’une personne à une autre. Les indications visent uniquement à protéger les personnes vaccinées. […] Comme le montrent les informations sur le produit des deux vaccins, la plupart des effets secondaires sont légers, bien que des effets plus graves puissent survenir. Vous notez le risque de myocardite et de péricardite, que l’EMA a évalué et décrit dans les informations sur le produit. Toutes les informations de sécurité doivent être soigneusement examinées avant d’administrer ou de recommander une vaccination.

https://www.ema.europa.eu/en/documents/other/reply-members-european-parliament-regarding-mrna-covid-19-vaccines_en.pdf#page=1

Autre point important. Une lanceuse d’alerte, Brook Jackson, est en procès depuis trois ans contre le laboratoire Pfizer et l’une des sociétés sous-traitantes pour la réalisation des essais cliniques, Ventavia, qu’elle accuse de multiples fraudes[4]. Brook Jackson a été déboutée en première instance au motif que le contrat de fabrication des vaccins a été attribué au laboratoire Pfizer par le ministère de la Défense « sous l’empire des “Other Transaction Authority” (OTA), une réglementation dérogatoire spécifique à l’armée permettant d’acquérir de l’armement en s’exonérant des règles fédérales de droit commun, en gré à gré avec le fournisseur de son choix ». Dit autrement, les essais cliniques n’étaient pas soumis aux règles de bonne pratique pourtant invoquées par les autorités sanitaires et le laboratoire comme un gage de sécurité :

Le recours à ce type de contrat dérogatoire exonère le contractant des règles normalement en vigueur. De ce fait, les protocoles usuels d’essais cliniques, non visés par le contrat, n’ont pas à être respectés. […]

Dès lors que la FDA a approuvé le produit et n’a pas retiré son autorisation, les conditions de préparation et d’essais du produit sont « hors champ ». Donc même si les protocoles d’essais cliniques n’ont pas été respectés, le juge décide que l’on ne peut pas parler de « fraude », car il n’existait aucune obligation de les respecter et, la FDA ayant accordé son autorisation au vaccin Pfizer, la requête est simplement rejetée. Mme Jackson aurait l’intention d’interjeter appel de cette décision.

Frot O. Vaccins à ARNm et Département de la Défense américain : la DARPA* à l’origine des premiers essais de vaccins à ARNm. 2023 Apr 27. https://www.francesoir.fr/societe-sante/vaccins-arnm-departement-defense-americain-darpa-pfizer

L’immunité acquise par le laboratoire Pfizer dans le cadre de ce contrat ne couvre en revanche pas les faits qui lui sont reprochés aujourd’hui par le Kansas et quatre autres États.

Pour rappel, voici un petit florilège des mensonges proférés par Albert Bourla dont il n’a jamais voulu s’expliquer depuis que le monde entier sait que les vaccins n’ont jamais été ni sûrs ni efficaces. En janvier 2023, interrogé par les journalistes de Rebel News en marge du sommet de Davos, il s’est en effet réfugié dans un mutisme indécent.

18/11/2020 : « Les résultats de l’étude marquent une étape importante dans le parcours de huit mois sans précédent que nous avons entrepris pour proposer un vaccin capable de mettre fin à cette pandémie dévastatrice. »
https://www.pfizer.fr/files/Pfizer-et-BioNTech-ont-finalisé-l’évaluation-des-critères-primaires-d’efficacité-sur-leur-candidat-vaccin-COVID-19-version-ok-20112020.pdf#page=2

19/02/2021 : « Un vaccin efficace peut avoir un impact sur la pandémie en ce moment critique et un programme de vaccination contre le COVID-19 mise en œuvre prochainement peut probablement empêcher de nouvelles vagues pandémiques et ainsi réduire considérablement la mortalité à cause de la maladie. »
Dossier d’évaluation présenté par l’Agence européenne des médicaments (EMA), p. 14.

01/04/2021 : « Ravi de partager cette analyse mise à jour de notre étude de phase 3 avec BioNTech qui a également montré que notre vaccin COVID-19 était efficace à 100 % pour prévenir les cas #COVID19 en Afrique du Sud. 100 % ! »
https://x.com/AlbertBourla/status/1377618480527257606

08/6/2021 : « Bien que les données montrent que les cas graves #COVID19 sont rares chez les enfants, la vaccination généralisée est un outil essentiel pour aider à arrêter la transmission. »
https://x.com/AlbertBourla/status/1402240820120592393

02/12/2021 : « Certaines personnes ont peur du vaccin. Je pense que pour ceux qui ont simplement peur du vaccin, la seule émotion humaine qui soit plus forte que la peur est l’amour. C’est pourquoi j’utilise toujours cet argument : la décision de se faire ou non vacciner ne concerne pas uniquement sa propre santé, elle impacte aussi la santé d’autrui, en particulier des personnes que nous aimons le plus, car ce sont eux avec lesquels vous allez interagir. Donc, ayez le courage de surmonter vos peurs et prenez la bonne décision. »
https://www.bbc.com/news/health-59488848 [2:30]

Bon courage M. Bourla, la justice américaine pourrait être moins compréhensive que la justice française, dont il faudrait déjà qu’elle soit saisie. Les politiques qui ont obligé leurs concitoyens à se faire vacciner semblent visiblement n’avoir rien découvert depuis deux ans qui puisse leur donner le sentiment qu’ils ont été trompés. Pourquoi ?

Références


[1] Pfizer. BNT162b2 Cumulative Review from Pharmacovigilance Database: Pregnancy and lactation cumulative review COVID-19. https://www.phmpt.org/wp-content/uploads/2023/04/125742_S2_M1_pllr-cumulative-review.pdf#page=2.

[2] Acuitas Therapeutics. A tissue distribution study of a [3 H]-labelled lipid nanoparticle-mRNA formulation containing ALC-0315 and ALC-0159 following intramuscular administration in Wistar Han rats: Final report. Approved On: 09-Nov-2020 https://phmpt.org/wp-content/uploads/2022/03/125742_S1_M4_4223_185350.pdf.

[3] State of Kansas v. Pfizer: https://trusttheevidence.substack.com/api/v1/file/365f007c-0049-472b-9e30-461d49c96996.pdf.

[4] Brook Jacskon. I am Brook Jackson. https://www.iambrookjackson.com/.
Tous les documents relatifs au procès sont accessibles depuis ce site.

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