Fascisme 3.0

J.Y. Drustan | 09 août 2023

Digitalisation, chaos, contrôle : la renaissance d’un projet fasciste ?

Le 17 janvier dernier, le républicain Ned Ryun donnait sur Fox News sa vision du Forum économique mondial (WEF), une organisation fascisante et totalement fanatisée à ses yeux. Sept mois plus tard et à l’approche de l’introduction des monnaies numériques dans les sociétés occidentales, Richard Werner, économiste et ancien Young Global Leader du WEF nous livre sont éclairage sur l’avènement d’un système monétaire vicié, basé sur un contrôle à vocation totalitaire.

Klaus Schwab et le le Forum économique mondial (WEF) sont-ils la tête de pont d'un mouvement fasciste ?

Dans son émission Klaus and the Gang du 17 janvier 2023, la journaliste Laura Ingraham a présenté au public américain le Forum économique mondial – organisation de lobbying fondée par Klaus Schwab s’étant peu à peu imposée comme un parcours initiatique pour dirigeants et décideurs néolibéraux débridés.

La journaliste de Fox News s’est notamment arrêtée les étranges affinités de l’économiste allemand pour le modèle le plus autoritaire de la planète, sur les concepts clés de l’idéologie du WEF tels que la « Grande réinitialisation » du modèle socio-économique préconisée par le fondateur de l’organisation dans son livre éponyme, ou encore  sur la curieuse notion de « fragmentation » qui résidera demain entre « ceux qui adopteront une attitude constructive » et ceux qui ne seront que les « profiteurs » de ce nouveau modèle de société, fustigeant rien de moins que le principe de la différence d’opinions.

Elle a également souligné l’attirance désormais assumée du gourou du WEF pour la « réussite » du modèle politico-économique chinois, en dépit de l’apparent mépris du pays du milieu pour les valeurs et libertés fondamentales sur lesquelles sont censées reposer les sociétés occidentales, ainsi que sur la stratégie de communication de Klaus Schwab, essentiellement basée sur une peur panique des risques systémiques.  

En point d’orgue de son émission, Laura Ingraham a ensuite invité Ned Ryun, militant conservateur américain et fondateur de l’ONG American Majority, afin qu’il livre son opinion sur l’organisation de lobbying international :

« Il semble que l’objectif de ces gens soit en quelque sorte de créer la même panique à propos du changement climatique que celle qu’ils ont créée avec succès à propos COVID, ai-je tort ? »

La réponse de Ned Ryun fut alors sans appel :

« Non, vous avez raison, je pense qu’un premier lieu, nous devons accepter l’idée que le World Economic Forum est une organisation politique fanatique.

Ils utilisent une manipulation basée sur la peur comme l’hystérie de la COVID, comme le mensonge monté de toute pièce du réchauffement climatique, pour amener les gens à penser qu’ils sont les sauveurs, sans ceux-ci se rendent compte qu’ils les aident en réalité à accomplir leur objectif qui est réellement un mouvement fasciste global “public privé” ainsi que la fusion du gouvernement, du secteur de la technologie et de la finance afin de créer une élite dirigeante technocratique, qu’ils réglementeront eux-mêmes.

Et si vous voulez une autre façon de voir le Forum économique mondial, c’est qu’ils veulent créer un nouveau féodalisme 2.0 dans lequel nous serons serfs et ils seront les seigneurs régnant sur nous tous.

“Vous n’aurez rien et vous serez heureux” [cette rhétorique] fait partie des choses qui ressortent de Davos, voilà ce qu’ils s’emploient à faire. Ils visent un féodalisme au sein duquel nous devrions être “heureux” qu’ils nous dirigent tous. »

Il serait facile de ne voir dans cette comparaison du WEF avec une organisation littéralement fasciste que le reflet d’un discours partisan de l’aile la plus radicale du parti républicain – d’aucuns diront « populiste ». Mais nous revenons aujourd’hui sur cette analyse à partir d’un nouvel éclairage fourni par le Pr Richard A. Werner, éminent économiste diplômé de l’université d’Oxford et surtout lui-même ancien membre de WEF, qui dénonce un véritable coup d’État de la technocratie financière organisé par le Forum économique mondial sur l’ensemble des économies et sociétés occidentales.

Au-delà de son passé de Young Global Leader (jeune initié du WEF), le Pr Werner est principalement connu pour sa paternité de la théorie du Quantitative Easing ainsi que ses activités d’observateur et de critique des banques centrales.

Analyse d’un système de contrôle bancaire

« Notre analyse de l’utilisation du CBDC en utilisation générale est que nous tendons à établir son équivalence avec le cash. Mais avec le cash, nous ne savons pas qui utilise aujourd’hui un billet de 1 000 €, un billet de 100 $ aujourd’hui ou un billet de 1 000 Pesos. Une différence clé avec les CBDC c’est que les banques centrales auront un contrôle absolu sur les règles et les régulations qui déterminent l’utilisation de cette « expression de la responsabilité de la banque centrale » et nous aurons la technologie pour forcer cela.

Ces 2 problèmes sont extrêmement importants, cela fera une énorme différence avec ce qu’est le cash »

A. Carstens, directeur de la Banque des règlements internationaux, 19/10/2020
https://twitter.com/10121Ws/status/1666688545946320897

Interrogé le 7 juillet dernier sur la chaîne YouTube d’Ivor Cummins, l’économiste est d’abord revenu sur la notion de « monnaie numérique centralisée » (Central Bank Digital Currency – CBDC) telle que l’euro numérique ou le dollar numérique, sur le recours à une manipulation sémantique afin de susciter l’adhésion à ce système, ainsi que sur les dangers concrets de contrôle et d’asservissement généré par la mise en place d’un outil en devenir aussi intrusif que contraignant.

Alors que de façon récurrente, il nous est imposé l’idée que ces monnaies numériques seraient un progrès sociétal inéluctable, que seuls les Mormons ou les Gaulois réfractaires seraient enclins à rejeter, Richard Werner nous rappelle ici que si la notion de CBDC nous est vendue comme « une nouvelle version digitalisée du cash », les monnaies numériques bancaires (DBC) existent en fait depuis des décennies, notamment à travers les crédits et autres jeux d’écritures.

Dès lors, quelle serait la motivation des banques centrales à vouloir imposer à la société un changement de paradigme (la disparition du cash) aux répercussions immaîtrisables et intrinsèquement dangereuses pour les libertés fondamentales ?

R. Werner répond à cette interrogation en rappelant le double mouvement des banques centrales qui, de crise en crise et derrière la façade d’un discours de non-intervention dans les réformes structurelles ou autres agendas politiques œuvrent à saper l’activité bancaire et à imposer leur monopole via un contrôle total – donc centralisé – de la masse monétaire, tout en s’arrogeant à travers un outil dangereux, le pouvoir illimité de contrôle direct de l’ensemble de la population, et donc intrinsèquement sujet à toutes les corruptions.

Le Pr Werner rappelle au passage les quelque 5 000 disparitions d’établissements bancaires observées depuis la naissance de la Banque centrale européenne.

L’agenda comme outil de contrainte politique

Derrière le discours officiel, un certain nombre d’acteurs du secteur bancaire, dénonçant un système peu résilient, dépendant autant d’un approvisionnement électrique sans faille que de la disponibilité, en simultané, de technologies aussi diverses que complexes, ne semblent cependant pas partager l’enthousiasme des banques centrales pour l’adoption d’une monnaie digitale centralisée.

L’économiste relève ainsi qu’un rapport préliminaire sur les CBDC avait mentionné qu’il ne semblait pas exister de « proposition à valeur convaincante » pour un projet principalement poussé par les banques centrales et les contrôleurs centraux, position au demeurant amplement partagée par Neel Kashkari, président de la Banque fédérale de réserve Minneapolis, qui avait indiqué :

« Ce projet est intelligent, mais il semble que cela soit la solution à un problème que nous n’avons pas ».

Mais les faiblesses du projet ne semblent pas s’arrêter là puisque le même rapport met l’accent sur un problème touchant directement au socle de tout système économique : la confiance.

« Il semble que les citoyens européens suspectent que les gouvernements et les banques centrales essaient de déployer les monnaies numériques dans l’unique objectif de surveiller, contrôler et restreindre les transactions. »

Comment donc un tel système pourrait-il s’imposer à une population et un secteur bancaire aussi peu enclins à abandonner leur souveraineté économique et financière ?

Rappelant la tendance historique des banques centrales à s’accaparer toujours plus de pouvoir au gré des crises économiques, Richard Werner voit dans la conjonction du développement des CBDC occidentales, de l’enchaînement des calamités et de la crise financière imminente, une fenêtre d’Overton dans laquelle les régulateurs centraux voudraient s’engouffrer, pour mettre à terre l’ensemble du système monétaire actuel et imposer ainsi un système sociofinancier totalement centralisé.

On imagine effectivement assez bien les répercussions qu’aurait l’effondrement systémique des monnaies occidentales sur le tissu socio-économique. En plein chaos et au milieu de bank run généralisé, les CBDC pourraient alors être présentées l’ultime recours aux utilisateurs paniqués.

Modèle inédit d’un système totalitaire

Outre son caractère aussi opportuniste qu’inédit, on peut se demander à quoi pourrait ressembler une organisation politique basée des CBDC, et quel serait son impact sur le quotidien des populations. Pour Richard Werner, la concomitance des crises à répétition et de l’avènement des CBDC est bien loin du simple concours de circonstances.

« Ils ont littéralement retardé l’agenda d’intégration des CBDC parce qu’il était très important pour eux et qu’il était très attentif au timing.

Mettons en place cette crise en premier lieu, mettons en place le COVID, etc. Mais la technologie était déjà au point et prête à être déployée dès 2015.

Et ce que ces gens ne mentionnent pas c’est “ce à quoi ressemble actuellement les CBDC“?

Au moment présent, on parle surtout d’une application pour smartphone, et oui, il ne s’agit bien ici que de la phase initiale.

Mais ce qui déjà au point depuis 2015, leur but ultime, et d’après ce qui m’a été rapporté par les banquiers des banques centrales, ce qu’ils veulent vraiment, c’est que les CBCD ressemblent à une puce de la taille d’un grain de riz qu’ils veulent que vous vous fassiez implantés sous la peau, ce qui est de mon point de vue une violation de la dignité humaine.

Ils ont d’ailleurs réalisé qu’il y avait un obstacle, donc pour faire accepter ça aux gens, il sera proposé ce que les millionnaires appellent un revenu universel.

Le narratif sera, maintenant : il y a ce vaste chômage, ces perturbations et ces crises, nous avons besoin de ce revenu universel basique.

Tu auras 2000 € sur ton compte tous les mois, mais afin de faire fonctionner cette technologie nous avons besoin que tu te fasses implanter la puce sous ta peau.

Mais combien de gens diront “OK cool, 2000 € !“»

Une fois sa mue achevée, le modèle visé pourrait donc bien nous offrir le spectacle cauchemardesque d’un monstre à la jonction du système soviétique et du crédit social chinois.  La BCE, désormais seule entité bancaire persistante en Europe et directement sous les ordres d’une commission technocratique non élue, pourrait alors devenir l’unique outil de gestion de l’ensemble de l’activité socio-économique, sous le regard impuissant d’un parlement fantoche, dénué du pouvoir de voter quelque loi que ce soit.

Ainsi, pour l’économiste, il est temps de tirer le signal d’alarme, tant il semble évident que les CBCD sont configurées pour devenir l’outil de contrôle absolu de la « nouvelle Gozbank » d’un pouvoir européen centralisé aux allures de Politburo, sorte d’hyper structure aussi envahissante que désincarnée, aux mains d’une minorité technocratique s’étant accaparé le pouvoir de régenter le plus grand nombre.

Les signes d’un totalitarisme en marche

Arguant sans doute que ce modèle ne correspondrait pas aux modèles dirigistes connus, et que ces craintes relèveraient de projections pessimistes et irraisonnées sur un modèle en gestation n’aspirant qu’à faire ses preuves, il peut être difficile pour certains, de conceptualiser le risque d’emprise et de perte de souveraineté que représenterait l’avènement d’un tel système bancaire.

Il nous faut alors peut-être tenter de nous mettre dans les pas des observateurs des systèmes totalitaires pour essayer à notre tour d’appréhender tout autant les spécificités historiques de ce type de déviances, que leurs aptitudes inédites à maquiller leur réapparition.

« Lorsque je vois un système totalitaire, j’essaie de l’analyser comme une nouvelle forme de système politique, inconnue auparavant, pour cela j’essaie d’énumérer ses caractéristiques principales. »

H. Arendt, Un certain regard, ORTF, 1974

Selon Hannah Arendt, le mouvement totalitaire est « international dans son organisation, universel dans sa visée idéologique, planétaire dans ses aspirations politiques ». Nous devons donc nous sentir légitimes à rechercher les éventuels signes d’une déviance idéologique dans les événements qui ont récemment impacté la société française.

Rappelons-nous en première intention qu’Emmanuel Macron est officiellement depuis 2016 l’un des Young Global Leaders de Klaus Schwab, celui ayant publiquement affirmé :

« Ce dont nous sommes très fiers maintenant, c’est qu’avec la jeune génération comme celle du Premier ministre Trudeau, du président de l’Argentine et ainsi de suite, nous avons infiltré les cabinets. Ainsi hier alors que j’étais à l’ambassade (du Canada) à une réception pour M. le premier ministre Trudeau, j’ai su que la moitié de son cabinet voire davantage, sont en fait des Young Global Leaders […] C’est aussi vrai en Argentine, et c’est vrai en France maintenant, avec le président qui est un Young Global Leader… ».

Analyse d’une manipulation et de la mise au pas de la société française

Mai 2022, Éric Stemmelen, ancien directeur de l’institut de sondage SOFRESS, ancien directeur de la Recherche et des Études de France Télévisions et des programmes de France 2 accordait une seconde interview au média POUR.press dans laquelle il analysait le modèle du régime d’Emmanuel Macron.

Cette prise de parole s’inscrivant en droite ligne de sa première analyse de la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, et de la manipulation des sondages ayant contribué à sa première élection, E. Stemmelen passait alors en revue les marqueurs d’un changement de régime en voie de décomplexion.

Il énumérait, entre autres, le nombre considérable d’arrestations arbitraires auxquelles nous avions assisté lors des épisodes des « Gilets jaunes » et qui avaient davantage relevé de l’emprisonnement politique que du maintien de la paix, l’usage de la mutilation comme arme de dissuasion de toute expression, contestation ou d’opposition politique significative, la destruction méthodique du modèle social et éducatif français, le pourrissement de notre système de santé et le désengagement complet de l’état au profit du secteur privé.

Éric Stemmelen résumait ainsi l’action d’Emmanuel Macron à la tête de l’État au cours de son premier mandat :

« Si je résume, Emmanuel Macron, c’est quoi ?

C’est le règne du mépris, de l’autoritarisme, du contrôle social et de la répression violente avec, simultanément, la dérégulation et le désengagement de l’État dans l’économie. ».

Alors vous allez me dire, c’est quoi ce régime ? Alors j’ai trouvé un auteur qui a l’air d’être plutôt d’accord avec tout cela :

“L’État doit exercer tous les contrôles possibles et imaginables et il doit renoncer à toute forme de gestion économique. En d’autres termes, il faut renforcer l’état politique et démanteler progressivement l’état économique.”

Mussolini – 1921. »

É. Stemmelen, Opération Macron réussie ?, 4/05/2022

Symptomatologie d’un totalitarisme en marche

Avril 2022, Ariane Biheran, psychologue clinicienne et docteur en psychopathologie, experte des questions de harcèlement et des processus totalitaires publiait son livre Chroniques du totalitarisme, dans lequel est revenait sur la notion de « système totalitaire ».

Elle y prolongeait notamment la définition du totalitarisme proposée par Hannah Arendt avant de faire remarquer que les « passes », si chers au président Macron, avaient déjà existé sous le joug nazi, et de pointer du doigt la nécessité pour tout État totalitaire de recourir à la violence :

« Le régime totalitaire vise la domination totale“, c’est-à-dire qu’il s’immisce dans la totalité des sphères sociales, privées, intimes, jusqu’au psychisme. […]

La mise au pas totalitaire appelle de ses vœux son lot de violence, notamment physique, entre le peuple et le pouvoir ».

Fait remarquable, A. Biheran nous indiquait dans ce texte que cette violence se trouve aussi très souvent justifiée au nom du passé et de l’avènement d’un avenir meilleur :

« Il faut que cette violence soit non seulement légitimée dans le passé, mais aussi justifiée par une haute idée du futur, pour qu’elle soit acceptable aux yeux des mouvements populaires. » 

Elle rappelait ensuite que « la propagande du totalitarisme est souvent masquée derrière de subtiles manipulations (“c’est pour votre bien”) » et semble annoncer cette inéluctable marche en avant vers l’imposition de mesures toujours plus restrictive sous un régime toujours plus paranoïaque.

« Il y a fort à parier que la nature de ces passes visant à contrôler le mouvement des citoyens sera réinventée à la faveur d’autres “urgences” fabriquées (écologie, santé, terrorisme) au nom de l’état d’exception ».

Théorie de la dictature et cécité sélective

En août 2019, Michel Onfray, philosophe essayiste à la production pléthorique, publiait à son tour une Théorie de la dictature, qui, un an avant qu’il ne soit apparemment atteint de cécité sélective, dressait une liste de symptômes observables, censés nous alerter sur la présence d’un totalitarisme. Il y relevait notamment qu’il « semble que nos temps post-totalitaires n’interdisent pas un nouveau type de totalitarisme » et se proposait ainsi de dégager 7 temps principaux permettant d’instaurer une dictature d’un type nouveau :

  1. « Détruire la liberté », entre autres par le biais de la mise en place d’un système de surveillance perpétuelle ;
  2. « Appauvrir la langue » en pratique d’une nouvelle langue, le double langage, la destruction des mots la suppression ou la réécriture des classiques ;
  3. « Abolir la vérité » notamment en instrumentalisant la presse et en produisant le réel ;
  4. « Supprimer l’histoire » en effaçant tout ou partie du passé et inventer la mémoire avant l’autodafé des livres proscrits et la standardisation des ouvrages ;
  5. « Nier la nature » en détruisant les pulsions de vie, organisant la frustration sexuelle, hygiéniser à outrance ;
  6. « Propager la haine » par le recours à la stratégie du bouc émissaire et la psychiatrisation de la pensée dissidente ;
  7. « Aspirer à l’empire » en formatant les enfants, en gouvernant avec les élites en asservissant grâce au progrès en dissimulant le pouvoir.

Bien sûr, nous aurions pu nous contenter d’énumérer ces « outils » qui se suffisent à eux-mêmes pour nous renvoyer à l’océan d’événements, tristes et choquants, auxquels il nous a été donné d’assister depuis 2017, mais il est opportun de revenir ici sur un petit nombre d’entre eux qui reflètent la perspicacité du propos de Michel Onfray :

Tous les signaux semblent donc bien au rouge pour qui n’a pas sombré dans un long coma de cinq années. Mais il s’agit là d’un rouge pastel, adouci par l’appel du consumérisme, le curiaçage méthodique et le confort du renoncement de canapé.

Aussi, avant d’abandonner définitivement leurs libertés et celles de leurs enfants, les Français devraient peut-être essayer d’anticiper les conséquences d’un tel renoncement aux droits fondamentaux qui leur ont été légués.

Les conséquences d’une reddition

Nous entendons bien souvent des avis péremptoires balayant d’un revers de main la moindre interrogation ou appel à la prudence vis-à-vis d’un basculement vers un modèle qui coche déjà pourtant beaucoup de cases des régimes totalitaires.

Arguant d’un refus du progrès ou d’une psychose mal soignée, nous sommes priés d’avoir confiance en la bonté humaine et d’oublier au plus vite ces vilaines images dépressives.  

Mais Il est encore temps de reconnaître dans le système de CBDC l’instrument d’une ultime et totale prise de contrôle de chacun des pans de notre vie. Initialement basée sur les smartphones et soudainement devenus « requis » pour chaque transaction et achat du quotidien, il nous sera imposé demain de l’implanter sous notre peau et d’en finir ainsi avec le concept de souveraineté psychique et corporelle sous peine de bannissement ou de procès pour terrorisme intellectuel.

La réflexion sur les CBDC et l’identité digitale va bien au-delà de la simple problématique du « confort pratique » ou de l’inéluctabilité du progrès. Elle doit nous rappeler que nous seuls écrivons notre histoire, celle-là même qui nous a montré et à plusieurs reprises, que ce sont bien notre passivité et notre naïveté qui ont autorisé par le passé l’asservissement et le génocide de dizaines de millions de personnes.

Nous devons apprendre de façon urgente que la sacralisation de l’Être humain en tant individu n’a jamais été un dû, mais bien un choix assumé et défendu, et que notre renoncement à ce statut si privilégié nous mènera assurément à notre perte, la nôtre et celles de nos enfants.

« Avec le discours d’Emmanuel Macron du 12 juillet 2021, il est acté que le corps du citoyen est la propriété du Souverain. Le Souverain n’est plus le peuple comme dans la très révolue démocratie rousseauiste, mais bel et bien une caste dirigeant fanatique du contrôle et du transhumaniste, qui entend non seulement contraindre les corps, mais les faire plier. […] Le corps appartient au Suzerain. […]. Et si l’on refuse ce marquage ? Punition, chantage, bannissement, ostracisme et persécution. […] La déshumanisation totalitaire suppose la désacralisation du corps humain. »

Ariane Biheran, Chroniques du totalitarisme, 2021

« Le dessein des idéologies totalitaires n’est donc pas de transformer le monde extérieur ni d’opérer une transmutation révolutionnaire de la société, mais de transformer la nature humaine elle-même ».

Hannah Arendt – Le système totalitaire

« Le totalitarisme est par essence génocidaire : il n’a plus besoin de supprimer de l’humain, ou plutôt il prétend le créer, de nouveau, à partir de zéro. C’est le projet de l’homme nouveau. Il faut à la fois supprimer la liberté humaine et l’humain dans toutes ses aspérités pour faire régner la na notion de pureté. N’est-ce pas là le projet en cours du « Great Reset » et du transhumanisme qui l’accompagne ? Les privilégiés auront une valeur marchande et pourront continuer à vivre dans le monde marchand […]. Quant aux autres ? La paranoïa fonctionne en mode binaire : les pures et les impures, les forts et les faibles, les utiles et les inutiles, les essentiels et les non essentiels… ET c’est cette notion de pureté qui fait parquer dans les camps les éléments jugés indésirables… »

Ariane Biheran, Chroniques du totalitarisme, 2021

Le CBDC est-il l’instrument d’une idéologie totalitaire ?

L’une des caractéristiques principales des régime totalitaires est le principe même d’un contrôle quasiment absolu sur la vie publique et privée. Le pouvoir politique est détenu par un groupe restreint de dirigeants y est généralement maintenu à coup de censure et de propagande est diffusée par les médias main stream.

Le 10 janvier 2016, Klaus Schwab accordait une interview à la chaîne RTS, dans laquelle il livrait sa vision de la société de la transparence à laquelle nous devrions nous soumettre, notamment en matière de système bancaire… no comment.

« Renoncer à sa liberté, c’est renoncer à sa qualité d’homme, aux droits de l’humanité, même à ses devoirs. Il n’y a nul dédommagement possible pour quiconque renonce à tout ». Une telle renonciation est incompatible avec la nature d’homme. »

Jean Jacques Rousseau, le contrat social

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