Corruption

Équipe Le Point Critique | 08 juillet 2023

Lancet Gate bis : retrait express d’une étude démontrant que 3 décès sur 4 seraient imputables aux vaccins COVID-19

Il avait fallu 13 jours au Lancet pour rétracter l’étude frauduleuse sur l’hydroxychloroquine. Celle publiée en preprint le 5 juillet 2023, dans laquelle dix médecins parmi les plus éminents au monde estiment, après analyse de 325 autopsies, que 74 % des décès postinjection pourraient être imputables aux vaccins COVID-19 aura survécu moins de 24 heures à la censure. Sur quoi reposent ces conclusions ? Cette suppression est-elle justifiée ? Nous publions ici la traduction en français de l’étude afin que chacun se fasse sa propre idée. Bonne lecture.

En supprimant le preprint de P. McCullough, H. Risch et al., le Lancet affirme sa collusion avec les laboratoires pharmaceutiques.
Le Lancet, symbole de la corruption des revues scientifiques. | © John Guccione

L’étude qui fut à l’origine du Lancet Gate en 2020 est probablement la fraude scientifique la plus infamante commise à ce jour. La prestigieuse revue anglaise, tombée en disgrâce après ce scandale, se déshonore à nouveau aujourd’hui avec la rétractation la plus rapide de l’histoire, et peut-être la plus criminelle, en supprimant de sa plateforme, moins de 24 heures après sa mise en ligne, une nouvelle étude [1] particulièrement embarrassante pour l’establishment médical.

Il est vrai que l’enjeu était de taille puisque les conclusions de l’étude, si elles sont avérées, justifiraient le retrait immédiat des injections du marché où elles ont pénétré par effraction il y a trois ans, à peine onze mois après l’identification de la séquence génétique du SRAS-CoV-2, sans que personne ait pu consulter les données cliniques. Il l’est d’autant plus que cette étude, proposée ici dans sa version traduite en français [2], est cosignée par plusieurs monstres sacrés de la médecine, dont le Pr Harvey Risch (Yale), le Dr P. A. McCullough, auteur du plus grand nombre au monde de publications relatives au COVID, le Dr Roger Hodkinson (pathologiste, président de la Société des médecins de laboratoire d’Alberta) ou encore le Dr Paul E. Alexander, conseiller principal du département américain de la Santé en 2020 pour la réponse au COVID-19.

Que démontre l’étude ?

L’étude dépubliée par le Lancet avant d’avoir pu être évaluée par des pairs est une méta-analyse portant sur l’ensemble des rapports d’autopsie et de nécropsie (l’étude des tissus morts) publiés à ce jour et incluant les vaccins contre la COVID-19 comme une cause possible de décès, soit 44 études portant sur 325 cas de personnes vaccinées. L’objectif était d’évaluer dans quelle mesure les vaccins sont ou non impliqués dans ces décès compte tenu du nombre historique de cas recensés dans les bases de pharmacovigilance. En l’occurrence, 35 549 pour les seuls États-Unis, soit 78 % des 45 507 décès que le système de notification américain (VAERS) totalise depuis sa création en 1990, très loin du seuil de 25 à 50 décès au-delà duquel un programme de vaccination était systématiquement suspendu avant l’arrivée du COVID.

Que s’est-il passé dans le monde scientifique pour qu’aucune enquête ne soit exigée et menée afin de comprendre cette aberration statistique ?

Cette question a été soulevée dès le mois d’août 2021 par le Dr P. McCullough, alors que le seuil de 4 000 décès venait d’être franchi après seulement six mois d’administration des vaccins COVID-19, ce qui représentait à l’époque une hausse de près de + 13 796 % (x 147) de la mortalité annuelle, le VAERS ne totalisant, fin janvier 2021, que 811 décès, soit une moyenne de… 27 décès par an consécutif à une vaccination. Deux ans et demi plus tard, et malgré l’inclusion des jeunes adultes, des enfants et dans des nourrissons dans le programme mondial de vaccination, la tendance ne s’est pas infléchie. Elle s’est simplement consolidée (+ 13 220 %) pour devenir la nouvelle normalité admise par l’ensemble des agences sanitaires, des gouvernements et des éditeurs de revue.

Les vaccins sont-ils l’injection la plus meurtrière de l’histoire, comme le suggère le Pr R. Levi, professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), qui les qualifiait, en janvier dernier, de « produit médical le plus défaillant de l’histoire des produits médicaux, tant en termes d’efficacité que de sécurité » ?

Principaux résultats de l’étude : 73,9 % des décès estimés être significativement liés à la vaccination contre la COVID-19

Pour tenter de répondre à cette question, les auteurs ont effectué une revue systématique de l’ensemble des rapports d’autopsie et de nécropsie concernant la vaccination contre le COVID-19, publiés jusqu’au 18 mai 2023, et où le vaccin était suspecté d’avoir pu favoriser ou induire le décès :

  • 73,9 % des décès postvaccinaux (240 sur 325) ont été évalués comme étant directement dû à la vaccination contre la COVID-19 ou y ayant contribué de manière significative ;
  • le délai moyen entre la vaccination et le décès était de 14,3 jours (valeur médiane : 3), toutes doses confondues ; ce délai était de 7,8 jours (médiane : 3) après une dose, de 23,2 jours (médiane : 2) après deux doses et de 5,7 jours (médiane : 2) après trois doses ;
  • la majorité des décès étaient survenus dans la semaine suivant l’administration de la dernière dose ;
  • l’âge moyen du décès était de 70,4 ans ;
  • les hommes représentaient 57,6 % des cas autopsiés ;
  • le vaccin Pfizer était le plus fréquemment retrouvé (41 %), suivi de Sinovac (37 %), AstraZeneca (13 %), Moderna (7 %), Johnson & Johnson (1 %) et Sinopharm (1 %) ;
  • les organes principalement touchés étaient le système cardiovasculaire (53 %), hématologique (17 %), respiratoire (8 %), neurologique (4 %), immunologique (3 %) et gastro-intestinal (1 %). Dans 7 % des cas, plusieurs organes (3 ou 4) étaient impliqués dans le décès.

Ces résultats sont-ils de nature à expliquer les taux dramatiques de surmortalité auxquels sont confrontés les pays ayant massivement vacciné ? Pour exemple, le site Eurostat rapporte une surmortalité de 36 % en Espagne, toutes tranches d’âge confondues. Elle atteindrait 32 % aux États-Unis chez les 0-24 ans selon le lanceur d’alerte Ethical Skeptic, qui note une explosion de la mortalité à partir du mois d’avril 2021 (semaine 14).

Le vaccin serait-il la cause de cette surmortalité galopante à laquelle sont confrontés l’ensemble des pays qui ont massivement vacciné ?

Vaccins sûrs et efficaces : un pavé dans la mare de la doxa vaccinale

A contrario, comme le rappelle le journal Daily Sceptic, les Centers of Disease Control and Prevention (CDC) qui ont approuvé les vaccins et qui organisent la pharmacovigilance aux États-Unis avec la Food and Drug Administration (FDA), n’ont à ce jour reconnu aucun décès causé par les vaccins à ARNm COVID.

De même, la FDA a refusé le 18 avril 2023 d’actualiser la notice du vaccin Pfizer COVID à la demande de plusieurs conseillers actuels et anciens de l’Agence et d’universitaires, dont l’un des rédacteurs en chef du British Medical Journal (BMJ), le Pr Peter Doshi, pour y mentionner les effets indésirables qui lui sont notoirement associés, arguant que « les preuves “ne sont pas suffisantes pour démontrer une association causale entre la mort cardiaque subite et la vaccination”, déclarant que “des causes alternatives de décès… peuvent ne pas être apparentes à l’autopsie” » alors que la loi fédérale impose de le faire sans qu’il soit « nécessaire qu’un lien de causalité ait été définitivement établi ». La pétition, réitérée en juin dernier cosignée par des responsables de la santé publique coréens, incluait 7 effets indésirables graves pour lesquels les données de la littérature et de la pharmacovigilance suggèrent qu’« il y a des raisons de croire qu’il existe une relation causale » :

  • syndrome inflammatoire multisystémique chez l’enfant (MIS-C) ;
  • embolie pulmonaire ;
  • mort cardiaque subite ;
  • troubles neuropathiques et autonomes ;
  • diminution de la concentration de sperme ;
  • saignements menstruels abondants ;
  • détection de l’ARNm du vaccin dans le lait maternel.

Elle a également refusé d’indiquer sur la notice du vaccin qu’« il n’y a pas de preuve substantielle que les vaccins à ARNm réduisent la transmission virale », ce qui ne faisait pas partie des objectifs de développement des vaccins, et que plus personne – y compris la FDA et les plus fervents promoteurs des injections (Anthony Fauci, Bill Gates, la directrice des CDC) – n’ose remettre en question, et ce que démontre le poids écrasant des échecs vaccinaux dans les bases de pharmacovigilance.

Méthodologie : le lien entre le décès et la vaccination est confirmé dans 62,5 % des cas par trois médecins

Ces résultats sont-ils contestables ?

  • La méthodologie utilisée s’affranchit largement d’une telle objection puisque le lien entre le décès et la vaccination a été établi une première fois par les auteurs des études analysées, et que celles-ci ont été revues par des pairs avant publication.
  • La difficulté à imputer formellement le décès à l’injection a été en partie surmontée en soumettant ces « cas suspects » à trois médecins pathologistes indépendants qui ont examiné de manière indépendante tous les décès afin de déterminer si la vaccination « était la cause directe ou avait contribué de manière significative au décès ». Un accord a été estimé atteint « lorsque deux médecins ou plus ont jugé le cas de manière concordante ». Cet accord a été total dans 62,5 % des cas.
  • L’étude reproduit l’ensemble des résultats post-mortem et détaille les mécanismes physiopathologiques, aujourd’hui largement documentés, qui rendent ces résultats cohérents avec les nouvelles données de la science, notamment les données cliniques des laboratoires, obtenues sur requête judiciaire, qui ont permis d’établir un nouveau paradigme vaccinal (toxicité de la protéine Spike, durée de vie dans l’organisme, biodistribution des nanoparticules, mécanismes pathologiques associés aux injections) :

« Ces résultats corroborent les syndromes induits par le vaccin COVID-19 aujourd’hui connus et montrent des associations temporelles significatives entre la vaccination COVID-19 et la mort impliquant plusieurs systèmes d’organes, avec une implication prédominante des systèmes cardiovasculaire et hématologique. Les critères de causalité d’un point de vue épidémiologique ont été remplis, y compris la plausibilité biologique, l’association temporelle, la validité interne et externe. »

Hulscher et al. A systematic review of autopsy findings in deaths after COVID-19 vaccination.
  • Les auteurs rappellent notamment, en citant la littérature :

« Il existe un potentiel distinct de lien de causalité entre la vaccination par l’ARNm du SRAS-CoV-2 et les maladies neurodégénératives, la myocardite, la thrombocytopénie immunitaire, la paralysie de Bell, l’hépatite, l’altération de l’immunité adaptative, l’altération de la réponse aux dommages à l’ADN et la tumorigenèse. »

Hulscher et al. A systematic review of autopsy findings in deaths after COVID-19 vaccination.

Pourquoi cette rétractation s’apparente-t-elle à un Lancet Gate bis ?

La comparaison entre le sort du preprint dépublié le 5 juillet 2023 et celui réservé par le Lancet à l’étude de 2020 mettant en garde contre les dangers de l’hydroxychloroquine suffit à se convaincre que nous avons affaire aujourd’hui à un Lancet Gate bis.

Les raisons officielles de la dépublication du preprint de P. McCullough et H. Risch

La raison invoquée par le Lancet pour justifier sa suppression demeure laconique, elle indique seulement que l’étude remplit l’unique critère justifiant son éviction du processus de révision par les pairs : « Cette préimpression a été supprimée par Preprints with the Lancet car les conclusions de l’étude ne sont pas étayées par la méthodologie de l’étude. »

La charte du Lancet précise en effet, dans la section « vérifications » et « exigences supplémentaires » :

« 3. Quelles vérifications le SSRN effectue-t-il habituellement ?
Chaque article soumis est vérifié par le personnel du SSRN pour s’assurer qu’il fait partie du discours scientifique, dans un domaine couvert par un ou plusieurs des réseaux du SSRN. SSRN ne fournit pas d’examen par les pairs pour les articles acceptés.
4. Y a-t-il des exigences supplémentaires spécifiques aux prépublications avec The Lancet ?
Un rédacteur en chef du Lancet vérifiera l’article et s’assurera que les auteurs ont fourni une déclaration sur le financement de l’étude, une déclaration d’intérêt résumée pour tous les auteurs, une déclaration sur l’approbation éthique ou pourquoi la recherche a été exemptée, et si la recherche est randomisée, l’essai, la confirmation qu’il a été enregistré de manière prospective ainsi que le numéro d’enregistrement de l’essai. Les prépublications avec The Lancet sur SSRN se réservent également le droit de ne publier aucun article si les conclusions de l’étude ne correspondent pas à la méthodologie de l’étude.
 »

Même si le Lancet dit « se réserver le droit », c’est-à-dire sans avoir à en rendre compte, de ne pas injecter un article reçu dans le circuit de révision, la note annonçant ce retrait évoque une incohérence entre les résultats et la méthodologie de l’étude. Le délai n’ayant pas matériellement permis d’évaluer l’étude, on suppose que quelque chose de flagrant a mis la puce à l’oreille des rédacteurs.

Sur le principe, on peut en douter compte tenu de la qualité des auteurs, leur réputation et leur expérience des publications. Le Dr P. McCullough est par exemple crédité de plus de 1 000 publications, d’un h-index de 125 et est corédacteur en chef d’une revue internationale à comité de lecture (Reviews in Cardiovascular Medicine). Le site Radcliffe Cardiology le présente en ces termes :

« Le Dr McCullough est reconnu internationalement comme une figure de proue dans l’étude de l’insuffisance rénale chronique […]. Il est également actuellement président du Kidney Early Evaluation Program (KEEP) de la National Kidney Foundation, le plus grand effort communautaire de dépistage des maladies chroniques en Amérique. […] Le Dr McCullough a reçu le Prix international Vicenza de néphrologie en soins intensifs pour son travail exceptionnel et sa contribution dans le domaine des syndromes cardiorénaux. Il a également reçu le prix Simon Dack de l’American College of Cardiology et ses travaux ont été publiés dans le New England Journal of Medicine, le Journal of the American Medical Association et d’autres revues prestigieuses dans le monde. Il a été conférencier invité à la New York Academy of Sciences, aux National Institutes of Health, à la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis, à l’Agence européenne des médicaments et au Panel de surveillance du Congrès des États-Unis. »

Radcliffe Radiology. Peter A. McCullough Biography.

Il est notamment l’auteur d’une étude [3], cosignée avec la chercheuse Stephanie Seneff (MIT) – l’une des premières à décrire la cascade d’effets délétères associés vaccins (« Pire que la maladie ? Examen de certaines conséquences involontaires possibles des vaccins à ARNm contre le COVID-19 ») –, dans laquelle ils décrivent les mécanismes physiopathologiques identifiés dans la littérature et dont le Dr Barrière exige aujourd’hui la rétractation et le retrait de la licence de ses auteurs.

Le Dr Harvey Risch (h-index : 106) est professeur d’épidémiologie émérite à l’université de Yale qui rappelle qu’il est également éditeur associé du Journal of the National Cancer Institute, éditeur de l’International Journal of Cancer, et qu’il a été membre pendant six ans du comité de rédaction de l’American Journal of Epidemiology. On imagine mal que l’étude puisse être entachée d’une erreur manifeste de méthodologie.

Sur le fond, on a peine à comprendre ce qui, hormis les conséquences de la déflagration provoquée par ses résultats, pourraient heurter l’éthique des rédacteurs en chef du Lancet :

  • la méthodologie revendique avoir sélectionné ces études selon la méthode PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses), qui est la norme pour les méta-analyses. Le fait qu’elle s’y conforme ou non est un autre débat ;
  • l’évaluation des résultats compilés danc cette métanalyse a été réalisée par au moins cinq pairs, ceux qui ont approuvé chacune des études (soit a minima deux reviewers) et les trois médecins indépendants sollicités pour les besoins de l’analyse ;
  • le choix des autopsies comme matériau pour évaluer le lien de causalité entre la vaccination contre le COVID-19 et le décès ne saurait être remis en cause puisqu’il s’agit du plus haut niveau de preuve connu pour ce type d’investigation, la notion de « décès avéré imputable à la vaccination », utilisée par Olivier Véran en octobre 2021 pour convaincre les parlementaires de voter le pass sanitaire, n’existant pas en pharmacovigilance ;
  • l’ensemble des données est accessible et reproduit dans l’article ;
  • l’étude va au-delà du cadre qu’elle s’est fixée initialement en confrontant les résultats post-mortem avec les données de la littérature et la pharmacovigilance ;
  • ses conclusions sont en revanche moins définitives que celles qui lui sont attribuées sur les réseaux sociaux et dans la presse indépendante. Les auteurs se contentent en effet de « suggérer qu’il existe une forte probabilité d’un lien de causalité entre les vaccins COVID-19 et la mort dans la plupart des cas » et estiment sur ce principe qu’« une enquête supplémentaire urgente est nécessaire dans le but de clarifier [leurs] conclusions » ;
  • elles sont concordantes avec celles des pathologistes allemands (Pr Schirmacher, Heidelberg), qui soupçonnaient dès juillet 2021 le vaccin d’être impliqué dans 30 à 40 % des décès, et plus dramatiquement avec celles conduites fin 2021 par le microbiologiste Sucharit Bhakdi* et le pathologiste Arne Burkhardt qui estimaient que 93 % des décès analysés auraient été provoqués par le vaccin.

Est-ce cette transparence qui a pu terrifier les rédacteurs en chef du Lancet, pour ce qu’elle révèle de la toxicité des injections et pour l’opprobre qu’elle jette sur ceux qui les ont soutenues et n’ont à aucun moment alerté, alors que cela est théoriquement leur rôle ? Au contraire, une condition sine qua non pour pouvoir être publié depuis le déploiement des injections est que les auteurs inscrivent noir sur blanc dans leurs conclusions que les avantages de la vaccination l’emportent sur les risques.

L’adieu du Lancet à la science : l’histoire du Lancet Gate

A porteriori, on comprend mal (ou mieux) comment la fraude entourant l’étude de 2020 sur la toxicité présumée de l’hydroxychloroquine a pu passer inaperçue compte tenu de sa grossièreté. On peine également à comprendre le manque d’empressement de la revue à rectifier son « erreur » et à effacer de l’espace public cette tache honteuse puisque l’étude est toujours accessible sur le site du Lancet, si ce n’est par la volonté de permettre à la communauté médicale et aux autorités sanitaires de s’y référer pour maintenir l’hydroxychloroquine à distance du vaccin.

Pour rappel, l’étude a été publiée le 22 mai 2020, six jours avant sa demande de rétractation qui ne sera effective que le 4 juin 2020. Entre-temps, il aura fallu trois jours à l’OMS pour retirer l’hydroxychloroquine de l’essai clinique Solidarity et cinq jours à Olivier Véran à compter de la mise en ligne de l’étude pour enterrer définitivement l’hydroxychloroquine. Elle n’a en tout cas toujours pas réhabilitée en raison des doutes persistants sur son innocuité, instillés par l’étude du Lancet, et l’insuffisance de ses preuves d’efficacité.

Comme l’explique pourtant le journal Les Échos, il n’est pas concevable que l’éditeur n’ait pas eu parfaitement conscience que cette étude était au mieux une supercherie, qui n’a pourtant fait à ce jour l’objet d’aucune enquête. Le mathématicien Raphaël Douady, chercheur au CNRS, avait expliqué à l’époque qu’il lui avait « fallu seulement quelques minutes pour voir que les données étaient incomplètes et biaisées, au pire falsifiées ».

L’étude comporte en réalité 10 fraudes ou entorses majeures à l’éthique qui ont été recensées par les 202 chercheurs à l’origine de la demande de rétractation et divulguées dans la presse dès le 28 mai 2020 (The Guardian), notamment le fait que :

« Les auteurs n’ont pas adhéré aux pratiques standard en matière d’apprentissage automatique et de statistiques. Ils n’ont pas publié leur code ou leurs données. Il n’y a pas de partage de données/de code et de déclaration de disponibilité dans le journal. The Lancet faisait pourtant partie des nombreux signataires de la Déclaration de bienvenue sur le partage de données pour les études COVID-19.

Il n’y a pas eu d’examen éthique.

Il n’y avait aucune mention des pays ou des hôpitaux qui ont contribué à la source de données et aucune reconnaissance de leurs contributions. Une demande aux auteurs d’informations sur les centres contributeurs a été refusée.

Les données australiennes ne sont pas compatibles avec les rapports gouvernementaux (trop de cas pour cinq hôpitaux, plus de décès à l’hôpital que ce qui s’était produit dans tout le pays au cours de la période d’étude). Surgisphere (la société de données) a depuis déclaré qu’il s’agissait d’une erreur de classification d’un hôpital d’Asie. Cela indique la nécessité d’une vérification supplémentaire des erreurs dans toute la base de données. »

Whatson et al. An open letter to Mehra et al and The Lancet. 28/05/2020.

Chassez le naturel, il revient au galop

La révélation de cette fraude a certes conduit à la rétractation de l’étude, mais elle n’a pas entamé la détermination du Lancet.

Le 24 mai 2020, le directeur du Centre d’investigation clinique AP-HP Sorbonne Université, Pr Frunk-Brentano, intervenait dans les médias pour soutenir l’article du Lancet dont il estimait qu’« il n’est pas du tout foireux » [sic]. Deux jours plus tôt, il avait à son tour commis un éditorial, également publié dans le Lancet et rétracté depuis, mettant en garde contre l’utilisation de l’hydroxychloroquine. Dont acte puisque la fraude n’avait pas encore été caractérisée publiquement à cette date.

Toute honte bue, le 9 juillet 2020, le Lancet lui offrait une tribune qui, elle, n’a pas été rétractée, dans laquelle le Pr Frunk-Brentano estime –  sur la base notamment des essais Solidarity, Recovery dont le sabotage méthodologique est aujourd’hui acté –, que l’hydroxychloroquine « pourrait avoir des effets cardiaques potentiellement mortels ».

On sait en effet que des doses toxiques ont été administrées aux participants dans le cadre de ces deux essais, ce surdosage thérapeutique, également observé dans l’étude rétractée par le Lancet, étant suspecté d’avoir pu entraîner leur décès. Le Pr Frunk-Brentano ne fait par contre aucune mention d’une étude publiée en avril 2020 [4], dont les conclusions sont pourtant explicites et ont été confirmées en avril 2023 par une nouvelle étude revue par des pairs [5] :

« Dans la plus grande cohorte signalée de patients atteints de coronavirus 2019 à ce jour traités par chloroquine/hydroxychloroquine ± azithromycine, aucun cas de torsade de pointes ou de décès arythmogène n’a été signalé. Bien que l’utilisation de ces médicaments ait entraîné un allongement de l’intervalle QT, les cliniciens ont rarement eu besoin d’interrompre le traitement. »

Million et al. Cardiovascular safety of hydroxychloroquine–azithromycin in 424 COVID-19 patients. 29/04/2023.

Pour information, la base de l’OMS (VigiAcess) ne recense qu’environ 70 000 événements indésirables de toute gravité associés à l’hydroxychloroquine depuis 1968, c’est-à-dire en 55 ans, vs 10 millions pour les seuls vaccins COVID en moins de trois ans. Elle est par ailleurs l’une des molécules les plus consommées au monde (jusqu’à un milliard de traitements par an), les CDC la recommandent aussi bien chez l’enfant que chez l’adulte et l’OMS la présente comme l’une des plus sûre au monde.

Le Lancet pouvait-il dans ce contexte ignorer que cette étude était une fraude ? Non, selon le Pr Raoult, dans la mesure où les rédacteurs avaient à la même époque, entre leurs mains, une seconde étude conduite par des rhumatologues sur un million de patients traités par hydroxhychloroquine, chez lesquels aucun décès n’avait été rapporté, vs 10 % de létalité revendiquée par l’étude. On ne trouve pourtant aucune trace dans les bases de pharmacovigilance des 100 millions de morts que l’hydroxychloroquine aurait dû générer certaines années. Pourquoi avoir choisi d’accorder du crédit à « une obscure start-up américaine [qui] s’est révélée être une société fantôme dirigée par des profils plutôt éloignés de la science, à savoir une ancienne modèle porno comme directrice des ventes et une rédactrice scientifique spécialiste de science-fiction, notamment » (Les Échos) plutôt qu’à un groupe de rhumatologues expérimentés ?

La vérité prend l’escalier

Dans son édition du 15 juin 2023, le quotidien allemand Die Berliner Zeitung ose enfin poser à voix haute la question que se posent des millions d’individus, vaccinés ou non, et de scientifiques : « Les vaccinations Corona entraînent-elles une surmortalité ? ». Cette question est soulevée par la parution en mars 2023 dans la revue Cureus d’une étude réalisée par les Pr C. Kuhbander et M. Reitzner, qui alertent déjà depuis 2021 sur une possible létalité vaccinale [6]. Précisons que cette étude, publiée initialement en preprint en août 2022, a été revue par 7 reviewers. Le Lancet estime-t-il que la méthodologie de cette étude est acceptable ?

Peu importe en fait, le Lancet s’est définitivement discrédité en dépubliant sous un prétexte fallacieux une étude majeure, nécessaire à l’avancée de ce débat et qui assume de collaborer à projet potentiellement criminel, dont la finalité est de plus en plus mystérieuse lorsqu’on prend la mesure de la surmortalité qui sévit dans l’ensemble des pays qui ont vacciné et pour la totalité des tranches d’âge.

Une chose est sûre en revanche, la vérité est lente à émerger, a fortiori lorsqu’elle est entravée par autant d’acteurs, car elle choisit par prudence de prendre l’escalier, mais elle finit toujours par arriver. Elle se voit déjà, il suffit de regarder.


Références

[1] Hulscher N, Alexander PE, Amerling R, Gessling H, Hodkinson R, Makis W, Risch H, Trozzi M, McCulloughPA. A systematic review of autopsy findings in deaths after COVID-19 Vaccination. Lancet SSRN. https://ssrn.com/abstract=4496137. DOI: https://www.japi.org/x2f4e444/risk-factors-associated-with-covid-19-patients-in-india-a-single-center-retrospective-cohort-study

[2] La version de l’étude traduite en français est disponible à cette adresse : https://lepointcritique.fr/wp-content/uploads/2023/07/SSRN-id4496137_FR.pdf.
L’étude peut être consultée dans sa version originale à cette adresse : https://zenodo.org/record/8120771.

[3] Seneff S, Nigh G, Kyriakopoulos AM, McCullough PA. Suppression immunitaire innée par les vaccinations par ARNm du SRAS-CoV-2 : le rôle des quadruplexes G, des exosomes et des microARN. Food Chem Toxicol. 2022 juin;164:113008. DOI: https://doi.org/10.1016/j.fct.2022.113008. Publication en ligne du 15 avril 2022. PMID : 35 436 552 ; PMCID : PMC9012513.

[4] Saleh M, Gabriels J, Chang D, et al, Effect of chloroquine, hydroxychloroquine, and azithromycin on the corrected QT interval in patients with SARS-CoV-2 infection. Circ Arrhythm Electrophysiol. 2020 Jun;13(6):e008662. DOI: https://doi.org/10.1161/circep.120.008662.

[5] Million M, Lagier JC, Hourdain J, Franceschi F, Deharo JC, Parola P, Brouqui P. Cardiovascular safety of hydroxychloroquine–azithromycin in 424 COVID-19 patients. Medicina (Kaunas). 2023 Apr 29;59(5):863; https://doi.org/10.3390/medicina59050863.

[6] Kuhbandner C,, Reitzner M. Estimation of excess mortality in Germany during 2020-2022. Cureus. 2023 May 23:15(5):e39371. DOI: https://doi.org/10.7759/cureus.39371.

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