Chronique d'un suicide politique

Mathilde Debord | 08 juillet 2023

Code de Nuremberg : un médecin exige la condamnation des auteurs du « plus grand essai thérapeutique sauvage connu à ce jour » (2/2)

La vaccination contre le COVID a inauguré le nouveau modèle économique de l'industrie pharmaceutique : produire des vaccins en 100 jours en comprimant ses trois phases de développement. À quel prix pour la sécurité des patients ? Ont-ils été mis en danger en recevant ces injections sans savoir qu'elles n'avaient pas été évaluées auparavant ? Les accusations portées contre une étude produite par l'IHU Méditerranée visant à évaluer rétrospectivement l'efficacité d'anciennes molécules, éprouvées depuis des décennies, permettent enfin de poser ouvertement la question de la moralité de cette dissimulation et d'interpeller ceux qui l'ont orchestrée ou couverte.

Tournée du vaxibus Skyrock dans le cadre de la campagne "Ça va? Ça vax!" pour inciter les adolescents à se vacciner moyennant l'enregistrement une dédicace

On croyait le débat sur l’hydroxychloroquine enterré à la faveur de la fin de la pandémie et de la campagne de vaccination contre le COVID-19. Il aurait dû l’être en tout cas si cette guerre avait été livrée sur des bases sincères. L’hystérie médiatique provoquée par la publication de la dernière étude dirigée par le Pr Raoult, qualifiée de « provocation » par l’actuel ministre de la Santé, François Braun, démontre au contraire qu’elle ne peut pas l’être compte tenu de la menace que représente cette petite molécule pour la vaccination et pour ceux qui en ont fait la promotion, en extorquant le consentement des Français à un essai thérapeutique, défini comme tel par la Commission européenne.

Peut-on estimer pour autant que l’IHU Méditerranée ait mis en danger la santé des enfants comme il l’aurait fait pour les femmes enceintes et leur bébé (voir le premier volet de notre enquête) en leur administrant de l’hydroxychloroquine ? Selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), l’autorité fédérale des États-Unis en matière de protection de la santé publique, cette question est au mieux une tempête dans un verre d’eau puisque l’hydroxychloroquine est le traitement recommandé aux enfants en prévention du paludisme :

« L’hydroxychloroquine peut être prescrite aux adultes et aux enfants de tous âges. Elle peut également être administrée sans risque aux femmes enceintes ainsi qu’aux mères allaitantes. »

CDC, Médicaments destinés à la prévention du paludisme en voyage : Hydroxychloroquine (Plaquenil™)

Sur quelles bases le Dr Damien Barrraud prétend-il que l’administrer à des mineurs ou des personnes fragiles, en l’absence de traitement alternatif, constituerait « le plus grand scandale sanitaire français depuis Nuremberg » ?

Là encore, il ne s’agit pas de prendre position dans le débat sur l’efficacité de l’hydroxychloroquine, mais d’analyser l’insincérité des arguments de ceux qui décrètent qu’elle serait devenue toxique à l’approche de la commercialisation d’un vaccin que son efficacité aurait compromise, et de rendre compte de la gravité de ce mensonge, façonné par l’ensemble de l’establishment médical, en gardant cette question à l’esprit : qu’aurait-été le cours de la pandémie si ceux qui ont estimé que la parole des laboratoires avait plus de poids que des centaines d’études et des dizaines d’années de recul sur l’une des molécules les plus sûres de l’histoire de la médecine avaient autorisé les Français à l’utiliser et les médecins à la prescrire ?

Péché capital no 3 : Les enfants ont été vaccinés sur la base de données mensongères

Nous avons abordé dans plusieurs articles la vaccination des enfants et celle des nourrissons pour lesquels on sait depuis le départ qu’il était criminel de leur administrer un produit expérimental dont ils ne pouvaient par principe retirer aucun bénéfice individuel puisqu’ils ne sont, dans leur écrasante majorité, pas concernés par cette maladie dont le taux de survie chez les 0-19 ans est établi à 99,9997 % [1].

Les études anglaises (Bristol [2], University College de Londres (UCL) [3]) et italienne (Gandini et al.[4] ont démontré dès l’été 2021 :

  • le COVID n’entraîne chez l’immense majorité des enfants qu’une forme légère, d’une durée moyenne de six jours, avec un risque de décès évalué à 2 cas sur 1 million (1/481 000) (Bristol) ;
  • le risque de développer un problème cardiaque après la 2e dose est 6 fois supérieur à celui d’une hospitalisation liée au COVID (UCL) ;
  • le mythe des enfants super contaminateurs a été démenti en juin 2021 grâce à une étude de cohorte portant sur 7 millions d’enfants et publiée dans le Lancet (Gandini et al.).

Une analyse stratifiée des avantages et des risques parue en novembre 2022 montre (Krug et al.[5] que :

  • la vaccination complète (2 doses) n’était favorable que chez les filles non immunisées présentant une comorbidité pendant la période Delta ;
  • chez les garçons ayant déjà été infectés et sans comorbidités, même une dose comportait plus de risques que de bénéfices selon les estimations internationales ;
  • durant la période Omicron, une dose pouvait sembler protectrice chez les enfants non immunisés, mais la deuxième dose ne semblait pas conférer de bénéfice supplémentaire, quel que soit le sexe ou les antécédents.

A contrario, la SFPT communique pourtant dans sa FAQ dédiée aux vaccins COVID sur les données suivantes, actualisées au 7 mars 2023 :

  • efficacité de 100 % du vaccin Pfizer contre l’infection enfants de plus de 11 ans ;
  • risque d’hospitalisation et de passage en réanimation après la 1re ou la 2e dose réduit respectivement de 94%, 91 % et 98% chez les adolescents entre 12 et 15 ans ;
  • taux d’effets indésirables graves estimé à 2,4 %.

La SFPT l’écrit noir sur blanc, le 7 mars 2023 :

« L’analyse de l’ensemble des données d’efficacité et de sécurité permettent de conclure à l’intérêt de la vaccination des enfants dans le contexte épidémique actuel. »

SFPT, 23-Quelles sont les données d’efficacité et de sécurité de la vaccination chez les enfants et les adolescents ?, 07/03/2023.

Avoir administré de l’hydroxychloroquine à des enfants à l’instar des milliards de petits Africains qui les consomment « comme des bonbons » (expression consacrée par Olivier Véran) depuis 70 ans plutôt que de les vacciner ou de ne pas les traiter était-il contraire à l’éthique ?

Essais cliniques

  • Des entorses majeures au protocole ont été observées lors de l’essai Pfizer pour les 12-15 ans. Le vaccin a été homologué malgré un taux d’effet indésirable grave (EIG) accru dans le groupe vacciné (+ 3,28 EIG), 7 enfants sur 1 131 injectés ayant déclaré un EIG (1/161), dont 3 ont développé une dépression grave (1/377).
  • L’essai pédiatrique Pfizer pour les 5-11 ans a porté sur 2 268 enfants, dont 1 517 dans le groupe vacciné, avec un suivi médian de 2,3 mois. Ni la durée de suivi ni la taille de l’échantillon ne pouvaient permettre de tirer la moindre conclusion quant à la sécurité des injections.
  • L’essai pédiatrique Pfizer pour les moins de 5 ans a débuté le 28 septembre 2021 avec 4 526 participants âgés de 6 mois à 4 ans ; 3 534 enfants vont mystérieusement disparaître de l’étude entre la 1re et la 3e dose selon les données du rapport d’évaluation de la FDA [6], p. 17]. Le vaccin sera homologué malgré des taux d’efficacité catastrophiques : – 30 % en moyenne sur les 2 groupes pour la 1re dose, entre 14,5 % et 33,6 % pour la 2e dose (p. 31-34). Une efficacité sera miraculeusement obtenue in fine grâce au recrutement d’environ 650 enfants.
  • La FDA a homologué les boosters sans test préalable sur l’homme, sur la base d’un essai portant sur 8 souris (10 pour Moderna), lors duquel l’ensemble des souris injectées soient tombées malades. Ce schéma vaccinal à 3 doses est celui recommandé au 15 mai 2023 en France pour tous les enfants âgés de 6 mois à 4 ans.

Sécurité des injections

  • La FDA a émis une alerte de sécurité le 25 juin 2021 concernant les myocardites postvaccinales, notamment pour les adolescents (12-17 ans) vaccinés à l’ARNm (Pfizer et Moderna). Le rapport d’évaluation du booster Pfizer (p. 7) indique que la FDA connaissait en réalité ce risque dès mars 2021, 38 décès ayant été recensés lors des essais après la dose 1 avec un diagnostic de myocardite, dont 55 % dans le groupe vacciné.
  • L’homologation du vaccin pédiatrique Pfizer et Moderna a été conditionnée à la réalisation d’une série d’essais « pour évaluer les risques graves de myocardite et de péricardite connus et identifier un risque grave inattendu de myocardite subclinique » (p. 6). Un septième essai clinique (C4591036) est également en cours depuis le 21 novembre 2022 pour comparer leurs séquelles cardiaques et non cardiaques à long terme. Sa date de fin est fixée au 19 novembre 2028. La SFPT a-t-elle une boule de cristal ?
  • Dans un document daté du 26 octobre 2021 [7], la FDA reconnaît l’existence d’un risque de myopéricardite pour les 5-12 ans (p. 11) et estime qu’un délai de cinq ans est nécessaire pour évaluer leurs éventuelles séquelles. La fin de l’essai Pfizer en population pédiatrique (5-12 ans) (C4591007), initialement fixée au 5 mai 2026, a pourtant été ramenée successivement au 14 juin 2024, puis au 22 juin 2023, soit à une durée de trois ans.
  • Dans son formulaire de consentement (p. 20), Pfizer estime que l’incidence des myocardites/péricardites se situe entre 1 cas/1 000 et 1 cas/10 000.
  • La FDA évalue ce risque à 1/5 000 pour les 16-18 ans et 1/5 600 pour les adolescents entre 12 et 15 ans. Le 22 décembre 2021, Olivier Véran évoquait pourtant une fréquence de 14 cas de myocardites sur 7 000 000 d’injections, soit 1 cas/500 000, recensés aux États-Unis.
  • Les données de la littérature, incluant des rapports d’autopsies aujourd’hui nombreux (Schwab, Mörz, Cho…) [8],[9],[10] démontrent que les myocardites postvaccinales ne sont pas causées par une réinfection, qu’elles ne sont ni rares ni bénignes mais peuvent au contraire être mortelles :
    • 76 fois plus de myocardites entre 12 et 17 ans après la 2e dose Pfizer (100 fois après la 3e dose) selon les données V-Safe (FDA/CDC) [11]
    • risque multiplié par 133 entre 12 et 15 ans, par 79 entre 16 et 17 ans après la 2e dose de vaccin Pfizer (étude CDC) [12] ;
    • fréquence estimée de 1 myocardite toutes les… 92 injections, avec des séquelles possibles dans 1 cas sur 28 à 40, selon une étude de pharmacovigilance active thaïlandaise (Mansanguan et al.[13] ;
    • symptômes cardiaques retrouvés chez 17,1 % des enfants après leur 2e injection Pfizer, soit près de 1 enfant sur 5 (Chiu et al.[14] ;
    • nécessité d’une prise en charge en soins intensifs chez 19 % des jeunes dans une étude canadienne (Truong et al.[15] ;
    • persistance des symptômes ou signes de lésion cardiaque 8 mois après l’injection chez 63 à 69 % des adolescents (Schauer et al.[16] ;
    • aucune hausse des myocardites chez les non-vaccinés (Tuvali et al.[17], y compris après une infection, puisqu’on sait aujourd’hui que la maladie n’entraîne pas de myocardites (Almamlouk et al.[18].
  • La SFPT écrit pourtant, le 7 mars 2023 : « Une myocardite a été observée chez 1,3 par million et 1,8 par million après les premières et deuxièmes injections, respectivement. Fait important, le risque de développer une myocardite après l’infection par le SARS-CoV-2 est supérieur à celui causé par le vaccin mRNA. »
  • Le Pr Alain Fischer, président du Conseil d’orientation sur la stratégie vaccinale (COSV) va plus loin puisqu’il assurait en juillet 2021 qu’il ne peut y avoir d’effet secondaire à long terme à la suite d’une injection, en particulier avec les vaccins ARNm, dans la mesure où le produit du vaccin disparaîtrait « en quelques jours » : « Il n’y a plus rien après, il y a juste la réponse immunitaire qui est enclenchée et qui continue. » Il concède qu’il puisse y avoir, dans de très rares cas, des inflammations cardiaques qui se manifestent à court terme, mais la balance bénéfice aurait été « évaluée très, très rigoureusement dans les pays qui ont commencé la vaccination, [où elle serait] très favorable. »

Ce message pétri de certitudes a-t-il bien vieilli ?

  • On sait depuis près de deux ans que le vaccin persiste dans l’organisme, sans qu’on sache si la production de protéine Spike s’arrête seulement un jour, l’analyse d’échantillons sanguins ayant récemment démontré qu’elle continue d’être produite deux ans après l’injection. Une étude a retrouvé récemment jusqu’à 486 milliards de copies de protéine Spike circulant dans le sang d’un adolescent un mois après l’injection (Yonker et al.[19], mais d’autres chercheurs ont constaté sa présence dans le sang à 12 mois (Swank et al.[20] ou 15 mois (Patterson et al.[21] post vaccination.
  • Pfizer et le régulateur européen connaissent parfaitement le risque majeur que ces injections représentent pour les enfants, et ce depuis un an : un rapport confidentiel interne de 396 pages, daté du 18 août 2022 (PSUR 3) [22,[23] révèle qu’entre le 19 décembre 2021 et le 18 juin 2022, Pfizer a observé 1 597 673 événements indésirables dans 508 351 rapports de cas individuels, dont un tiers sont classés comme graves. Le rapport recense notamment des milliers d’effets graves sur les enfants (dès 5 ans), par exemple : le décès d’un enfant de 6 ans, sept jours après l’injection avec un diagnostic de myocardite.
  • Le précédent rapport (PSUR 1) portant sur la période entre le 19 décembre 2020 et le 18 juin 2021 [24],[25],[26] avait rapporté 1 172 000 effets indésirables, 390 000 classés sérieux par Pfizer (33 %), dont 5 515 décès. On y retrouve notamment deux cas de bébés ayant subi un AVC hémorragique consécutif à l’ingestion de lait maternel empoisonné par le vaccin (p. 165).

Cas particulier de la France

  • Le cadre légal français a été assoupli pour contourner le refus de certains parents que leur enfant mineur soit vacciné : accompagnement par un tiers, dérogation à l’obligation de recueil du consentement des deux parents en cas d’éloignement, attestation sur l’honneur que le cotitulaire de l’autorité parentale consent à la vaccination de l’enfant.
  • La campagne Ça va ?, Ça vax ! a été organisée pour inciter les adolescents à se vacciner, mais selon un calendrier qui laisse perplexe : élargissement de la vaccination aux adolescents de plus de 12 ans le 15 juin 2021, signalement de la myocardite comme une effet secondaire du vaccin le 18 juin 2021 par Pfizer (RMP v.2.3, p. 2), début de la tournée le 13 septembre 2021, soit trois mois après la reconnaissance de ce risque par le laboratoire. Libération nous rappelle aujourd’hui que l’ANSM a alerté sur ce risque depuis mai 2021 qu’elle aurait confirmé en juillet 2021.
  • Le rapport publié par Santé publique France sur la situation épidémiologique liée au COVID chez les 0-17 ans révèle que :
    • aucun excès de mortalité chez les moins de 15 ans n’a été observé en 2020, 2021 et début 2022 (jusqu’en semaine 32) ;
    • parmi les enfants de moins de 18 ans hospitalisés en services de soins critiques entre le 30/08/2021 au 21/08/2022, 72 % présentaient une ou plusieurs comorbidités ;
    • les enfants dont le décès était en lien avec le COVID, présentaient des comorbidités sévères pour 84 % d’entre eux.
  • Un précédent rapport de novembre 2021 indiquait par ailleurs que 100 % des décès en lien avec le COVID entre 5 et 11 ans sont survenus chez des patients présentant de sévères comorbidités.
  • Nous n’avons toujours pas d’information sur les conditions dans lesquelles 22 490 enfants de 0 à 12 ans, dont 4 512 enfants de 0 à 4 ans, ont été injectés avant le début de l’évaluation des vaccins pédiatriques, soit hors autorisation légale et hors consentement éclairé, de surcroît avec des doses d’adultes. Le Courrier des Stratèges posait la question en mai 2022 : « Véran a-t-il couvert des milliers de vaccinations illégales de jeunes enfants ? »

Péché capital no 4 : Le vaccin n’a jamais été testé sur les personnes âgées ou à risque

Qui se souvient de Mauricette, première vaccinée de France, dans son Ehpad, demandant « Ah, il faut faire un vaccin ? ». De façon moins spectaculaire, et pour cause, il est assez simple de vérifier que les autorités françaises ont recommandé les vaccins pour les personnes fragiles en sachant qu’ils ne leur seraient d’aucune utilité :

  • la HAS déclarait en décembre 2020, à propos des vaccins géniques (Pfizer, Moderna), ne pas savoir s’ils sont efficaces contre la réduction du risque de forme de grave chez les personnes à risque (p. 17). Et pour cause, les personnes âgées ou à risque ont été exclues des essais supposés leur être exclusivement destinés :

« Depuis décembre 2020, deux vaccins à ARNm ont obtenu une AMM conditionnelle en Europe (vaccin Comirnaty de Pfizer-BioNTech et vaccin mRNA de Moderna) et des nouveaux résultats d’essais de phase 1 et/ou 2 ont été publiés pour 11 nouveaux candidats vaccins. Les principaux résultats sont résumés dans le tableau 1.
Il s’agit souvent de résultats intermédiaires, avec une durée de suivi courte, limitant l’interprétation des résultats ; des essais de phase 3 devront être menés, incluant notamment des sujets à risque de forme grave de Covid-19, afin de confirmer les données de tolérance et d’immunogénicité et de permettre d’évaluer l’efficacité vaccinale.
 »

HAS. Aspects immunologiques et virologiques de l’infection par le SARS-CoV-2. 25/11/2020. https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2020-11/rapport_-_immunite_au_cours_de_linfection_par_le_sars-cov-2_2020-11-30_17-25-10_860.pdf#page=17

« Nous serons bientôt en mesure de dire si la vaccination en Ehpad permet d’éviter les formes graves, d’éviter les hospitalisations. Quand nous aurons ces données fiables. Aucun pays européen encore ne dispose de données publiées fiables de ce point de vue là. » (35’45’’)

Olivier Véran, Conférence de presse, 18/02/2021, https://youtu.be/tCtOUlcJJow

Va-t-on enfin commencer à appeler un chat, un chat ? 

Le Dr Barraud demande que la justice se saisisse du « dossier de l’hydroxychloroquine ». Si ce procès médiatique n’était pas aussi malsain dans sa forme et son intention, nous serions tentés de le remercier d’avoir instruit par anticipation le procès de l’ensemble des acteurs qui ont abusé de leur autorité pour tenter de rendre obligatoires ces injections en dissimulant activement leur caractère expérimental, et en mentant effrontément sur leur efficacité, leur innocuité et leur nécessité.

Que l’hydroxychloroquine soit ou non efficace est en ce sens une question secondaire ; la vacuité et l’agressivité des accusations portées aujourd’hui contre l’IHU Méditerranée suffisent à comprendre qu’elle doit l’être et pourquoi elle est depuis le début « la molécule à abattre », à parts égales sans doute avec l’ivermectine dont les données de l’étude conduite par l’université d’Oxford (Principles), à l’origine d’un précédent essai sur l’hydroxychloroquine (Recovery) où des doses toxiques d’hydroxychloroquine auraient été administrées aux participants, n’ont toujours pas été publiées alors que l’essai est terminé depuis 349 jours :

« Les conclusions erronées de Gautret et al. se sont rapidement propagées à l’échelle mondiale. La communauté scientifique a identifié les préoccupations méthodologiques, biomédicales et éthiques quelques jours après sa publication. Néanmoins, trois ans et plus de 6 000 citations plus tard, l’article n’a pas été rétracté. Si son influence sur les professionnels de la santé et les décideurs politiques semble diminuer avec le temps, elle reste toujours prédominante parmi les groupes complotistes, avec des effets potentiellement dévastateurs, entraînant une augmentation de la mortalité directement associée aux effets secondaires indésirables de l’hydroxychloroquine, ou indirectement en renforçant les opinions anti-isolement et anti-vaccination. »

Barraud D, et al. Why the article that led to the widespread use of hydroxychloroquine in COVID-19 should be retracted. Therapie. 2023 Jun 2:S0040-5957(23)00081-1.

Cet aveu bien tardif a au moins un mérite, celui de faire voler en éclats un immense tabou.

La balle est donc aujourd’hui dans le camp des avocats qui voudront se saisir de ce dossier pour demander à l’ANSM et aux auteurs de cette cabale de clarifier leurs intentions, aujourd’hui mais surtout lorsque le vaccin n’existait pas encore. La question ayant été posée par Mediapart fin juin, nous nous autorisons à la retourner au ministre de la Santé en lui proposant de remplacer simplement les mots « hydroxychloroquine » par « vaccin » et « Institut hospitalo-universitaire de Marseille » par « Gouvernement » :

« Quels risques a fait courir l’Institut hospitalo-universitaire de Marseille aux 30 000 patientes et patients au moins – et sans doute beaucoup plus – officiellement exposés à l’hydroxychloroquine depuis le printemps 2020 ? La question est vertigineuse, tant les médecins infectiologues marseillais ont multiplié les transgressions médicales, scientifiques, éthiques. Et si ces dérives ont été possibles, c’est parce que toutes les instances sanitaires ont failli à leur devoir de contrôle. »

Coq-Chodorge C, Pascariello P. L’IHU a prescrit de l’hydroxychloroquine à des femmes enceintes, l’Agence du médicament a laissé faire. Mediapart. 22/06/2023. https://www.mediapart.fr/journal/france/220623/l-ihu-prescrit-de-l-hydroxychloroquine-des-femmes-enceintes-l-agence-du-medicament-laisse-faire

Vertigineuse, elle l’est effectivement, puisqu’on rappellera que la base de pharmacovigilance de l’OMS (VigiAcess) recense à ce jour 72 000 effets indésirables pour l’hydroxychloroquine depuis la création de la base en 1968 pour des dizaines de milliards d’unités consommées (jusqu’à 1 milliard par an), versus 10 000 000 en un peu plus de deux ans pour les vaccins COVID. La lettre adressée le 18 janvier 2023 par le député Russell E. Broadbent (LP), au ministre australien de la Santé, constitue sur ce principe le meilleur démenti aux pseudo inquiétudes de Damien Barraud et Mathieu Molimard et soulève la question : au nom de quels intérêts le procès dirigé contre l’hydroxychloroquine et les médecins qui l’utilisent est-il intenté ?

« Poursuivre les vaccinations face à des taux sans précédent de blessures, de décès et de mortalité toutes causes est contraire à l’éthique et démontre une indifférence téméraire pour la souffrance que rapportent les Australiens. À la lumière de signaux de sécurité si terribles, je vous exhorte à tenir compte des appels de médecins du pays et du monde suspendent tous les vaccins COVID-19 jusqu’à ce que leurs effets secondaires soient entièrement étudiés et que les données brutes soient publiées en vue d’une analyse et d’un examen transparents. En effet, en cas de doute sur la sécurité de ces vaccins, les mandats imposés aux enfants en bonne santé (qui présentent un risque statistiquement nul de décès par COVID-19) et aux femmes enceintes (alors que les données d’essai sur la sécurité sont toujours reconnues comme manquantes), doivent être arrêtés immédiatement. »

Broadbent RE, We will not be silenced, 24/02/2023.

Références

[1] Pezzullo AM, Axfors C, Contopoulos-Ioannidis DG, Apostolatos A, Ioannidis JPA. Age-stratified infection fatality rate of COVID-19 in the non-elderly in-formed from pre-vaccination national seroprevalence studies. DOI. Medvrix [preprint]. 2022 Oct 13. https://doi.org/10.1101/2022.10.11.22280963.

[2] Ward JL, Harwood R, Smith C, et al. Risk factors for intensive care admission and death amongst children and young people admitted to hospital with COVID-19 and PIMS-TS in England during the first pandemic year. Nat Med. 2022 Jan;28(1):193-200. DOI: https://doi.org/10.1038/s41591-021-01627-9.

[3] Stephenson T, Pereira SP, Shafran R, et al. Long COVID – the physical and mental health of children and non-hospitalised young people 3 months after SARS-CoV-2 infection; a national matched cohort study (The CLoCk) Study. 2021 Aug 1. Research Square. UK’s National Institute for Health Research (NIHR), UK Research and Innovation (UKRI). DOI: https://doi.org/10.21203/rs.3.rs-798316/v1.

[4] Gandini S, Rainisio M, Iannuzzo ML, et al. A cross-sectional and prospective cohort study of the role of schools in the SARS-CoV-2 second wave in Italy. Lancet Reg Health Eur. 2021 Jun;5:100092. DOI: https://doi.org/10.1016/j.lanepe.2021.100092.

[5] Krug A, Stevenson J, Høeg TB. BNT162b2 vaccine‐associated myo/pericarditis in adolescents: A stratified risk‐benefit analysis. Eur J Clin Invest. 2022 May; 52(5): e13759. DOI: https://doi.org/10.1111/eci.13759.

[6] Wollersheim S. Vaccines and Related Biological Products Advisory Committee meeting: Pfizer-BioNTech COVID-19 Vaccine. FDA. 2022 Jun 15. https://www.fda.gov/media/159255/download.

[7] FDA. BNT162b2 VRBPAC Briefing Document. 2021 Oct 26. https://www.fda.gov/media/153409/download.

[8] Schwab C, Domke LM, Hartmann L, et al. Autopsy-based histopathological characterization of myocarditis after anti-SARS-CoV-2-vaccination. Clin Res Cardiol. 2022 Nov 27;1-10. DOI: https://doi.org/10.1007/s00392-022-02129-5.

[9] Mörz M. A case report: Multifocal necrotizing encephalitis and myocarditis after BNT162b2 mRNA Vaccination against COVID-19. Vaccines (Basel). 2022 Oct;10(10):1651. DOI: https://doi.org/10.3390/vaccines10101651.

[10] Cho JY, Kim KH, Lee N, et al. COVID-19 vaccination-related myocarditis: a Korean nationwide study. Eur Heart J. 2023 Jun 25;44(24):2234-2243. DOI: https://doi.org/10.1093/eurheartj/ehad339.

[11] Shimabukuro T. COVID-19 vaccine safety update: Primary series in young children and booster doses in older children and adults Advisory Committee on Immunization Practices (ACIP). CDC. 2022Sept 1. https://www.cdc.gov/vaccines/acip/meetings/downloads/slides-2022-09-01/05-COVID-Shimabukuro-508.pdf.

[12] Oster ME, Shay DK, Su JR, et al. Myocarditis cases reported After mRNA-based COVID-19 vaccination in the US from December 2020 to August 2021. 2022 Jan;27(4):331-340. DOI: https://doi.org/10.1001/jama.2021.24110.

[13] Mansanguan S, Charunwatthana P, Piyaphanee W, et al. Cardiovascular manifestation of the BNT162b2 mRNA COVID-19 vaccine in adolescents. Trop Med Infect Dis. 2022 Aug;7(8):196. DOI: https://doi.org/10.3390/tropicalmed7080196. Traduction : https://www-mdpi-com.translate.goog/2414-6366/7/8/196?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp.

[14] Chiu SN, Chen YS, Hsu CC, et al. Changes of ECG parameters after BNT162b2 vaccine in the senior high school students. Eur J Pediatr. 2023 Mar;182(3):1155-62. DOI: https://doi.org/10.1007/s00431-022-04786-0.

[15] Truong DT, Dionne A, Muniz JC, et al. Clinically suspected myocarditis temporally related to COVID-19 vaccination in adolescents and young adults: suspected myocarditis after COVID-19 vaccination. Circulation. 2022 Feb;145(5):345-356. DOI: https://doi.org/10.1161/CIRCULATIONAHA.121.056583. Publiée initialement le 6 décembre 2021.

[16] Schauer J, Buddhe S, Gulhane A, et al. Persistent cardiac magnetic resonance imaging findings in a cohort of adolescents with post-coronavirus disease 2019 mRNA vaccine myopericarditis. J Pediatr. 2022 Jun;245:233-237. DOI: https://doi.org/10.1016/j.jpeds.2022.03.032.

[17] Tuvali O, Tshori S, Derazne E, et al. The incidence of myocarditis and pericarditis in post COVID-19 unvaccinated patients—A large population-based study. J. Clin. Med. 2022 Apr 15;11(8):2219. DOI: https://doi.org/10.3390/jcm11082219.

[18] Almamlouk R, Kashour T, Obeidat S, et al. COVID-19–Associated cardiac pathology at the postmortem evaluation: a collaborative systematic review. Clin Microbiol Infect. 2022 Aug; 28(8):1066-75. DOI: https://doi.org/10.1016/j.cmi.2022.03.021. Publiée en ligne le 23 mars 2022.

[19] Yonker LM, Swank Z, Bartsch YC, et al. Circulating Spike protein detected in post-COVID-19 mRNA vaccine myocarditis. Circulation. 2023 Mar 14;147(11):867-876. DOI: https://doi.org/10.1161/CIRCULATIONAHA.122.061025.

[20] Swank S, Senussi Y, Manickas-Hill Z. Persistent circulating severe acute respiratory syndrome coronavirus 2 spike is associated with post-acute coronavirus disease 2019 sequelae. Clin Infect Dis. 2023 Feb 8;76(3):e487-e490.  DOI: https://doi.org/10.1093/cid/ciac722.

[21] Patterson BK, Francisco EB, Yogendra R. Persistence of SARS CoV-2 S1 protein in CD16+ monocytes in post-acute sequelae of COVID-19 (PASC) up to 15 months post-infection. Front Immunol. 2022 Jan 10;12:746021. DOI: https://doi.org/10.3389/fimmu.2021.746021.

[22] Pfizer. Periodic Safety Update Report #3 for active substance: COVID 19 mRNA vaccine (nucleoside modified) (BNT162b2)1. Atc Code: J07BX032: Authorisation procedure in the EU: Centralised interval covered by this report: 19 December 2021 through 18 June 2022. 2022 Aug 18. https://tkp.at/wp-content/uploads/2023/03/3.PSUR-1.pdf

[23] https://www-conservativereview-com.translate.goog/horowitz-confidential-pfizer-document-shows-the-company-observed-1-6-million-adverse-events-covering-nearly-every-organ-system-2661316948.html?_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp. Commenté également ici : https://amgreatness-com.translate.goog/2023/06/14/pfizer-mrna-vaccine-safety-report-identified-1-6-million-adverse-events-early-on/?utm_medium=email&utm_source=act_eng&_x_tr_sl=auto&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=wapp et ici par Children Health Defense : https://childrenshealthdefense.org/defender/criminel-des-documents-confidentiels-de-lue-revelent-des-milliers-de-deces-dus-aux-vaccins-de-pfizer-biontech/?lang=fr

[24] Pfizer. Periodic Safety Update Report #1 for active substance: COVID 19 mRNA vaccine (nucleoside modified) (BNT162b2)1. Atc Code: J07BX031: Authorisation procedure in the EU: Centralised interv al covered by this report: 19 December 2020 through 18 June 2021. 2021 Aug 19. https://tkp.at/wp-content/uploads/2023/01/1.PSUR_orginial.pdf

[25] https://tkp.at/2023/03/04/weitere-eu-sicherheitsberichte-zum-mrna-impfstoff-von-pfizer-biontech/

[26] https://www.nexus.fr/actualite/vaccin/vaccin-covid-pfizer-rivasi/

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John Clauser déclare que le changement climatique ne relève pas d'une crise. C'est une crise de pseudoscience | Quantum Korea 2023
Lors de son discours d’ouverture de la Quantum Korea 2023, le Dr John Clauser, prix Nobel de physique, a profité de son adresse aux jeunes scientifiques…
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