Chronique d'un suicide politique
Code de Nuremberg : un médecin exige la condamnation des auteurs du « plus grand essai thérapeutique sauvage connu à ce jour » (1/2)
La vaccination contre le COVID a été officiellement qualifiée d’« essai clinique » par la Commission européenne, en janvier 2022. En accusant l’IHU Méditerranée d’avoir commis « le plus vaste essai thérapeutique sauvage connu à ce jour », perpétré sur des personnes fragiles, un médecin explique involontairement pourquoi avoir forcé des mineurs, des femmes enceintes et des personnes âgées à se faire vacciner constitue une infraction au Code de Nuremberg. Il confirme également que l'establishment médical avait parfaitement conscience de ce qu'il faisait en façonnant de toutes pièces le mythe des vaccins sûrs et efficaces, notamment pour les femmes enceintes. Chronique en deux temps d’un mensonge d’État hors norme.
Près d’un mois après la publication de la tribune du Monde dans laquelle 16 sociétés savantes accusent l’institut hospitalo-universitaire (IHU) – Méditerranée infection d’avoir mené « le plus grand essai thérapeutique sauvage connu à ce jour », l’un des médecins à la pointe de cette campagne de diffamation, le Dr Damien Barraud, médecin réanimateur au centre hospitalier régional (CHR) de Thionville, franchit une nouvelle étape dans l’hystérie médiatique. L’essai aurait été conduit sur des enfants, des femmes enceintes et des personnes résidant en Ehpad, dont le consentement libre et éclairé n’aurait pas été ou pu être recueilli.
L’objet officiel du délit
Pour comprendre les motivations et l’outrance de cette saillie médiatique, rappelons que la haine du Dr Damien Barraud à l’encontre du Pr Raoult a débuté au lendemain de la publication des premiers résultats de l’IHU concernant l’hydroxycholoquine. Il est notamment soupçonné d’avoir participé, avec un ensemble de médecins et de chercheurs dont le Dr Wargon et le Pr Karine Lacombe, à des attaques d’une extrême violence, synchronisée sur les réseaux sociaux, s’apparentant à un « harcèlement de meute ». Chaque abonné Twitter a pu prendre par lui-même la mesure de cette obsession, dont les ressorts sont, à l’évidence, très éloignés du simple dissensus scientifique.
Précision utile, le Dr Barraud est, avec plusieurs médecins et chercheurs issus de cette nébuleuse, l’un des coauteurs d’une lettre à l’éditeur (« Pourquoi l’article qui a conduit à l’utilisation généralisée de l’hydroxychloroquine dans COVID-19 devrait être rétracté » [1]), publiée dans la revue Therapies dont le rédacteur en chef – le Pr Dominique Deplanque – est également le président de la Société française de pharmacologie et de thérapeutique (SFPT), l’une des 16 sociétés savantes ayant cosigné la tribune du Monde. L’article en question est l’étude publiée en juillet 2020 (Gautret et al.) [[2]] par des chercheurs de l’IHU Méditerranée présentant le protocole à base d’hydroxychloroquine élaboré par le Pr Raoult, dont cette lettre à l’éditeur est la énième demande de rétractation.
Les accusations portées dans cette tribune, proférées une première fois en 2020, ont été classées sans suite à l’époque par le Parquet de Marseille, le Pr Raoult y a déjà répondu en septembre 2020. Que s’est-il passé depuis ? L’IHU aurait continué d’administrer de l’hydroxychloroquine et plusieurs autres molécules (zinc, ivermectine, azithromycine) ne disposant pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) dans cette indication, sans demander l’aval de l’Agence nationale de santé du médicament et des produits de santé (ANSM) et en dépit de preuves supposées formelles de l’inefficacité et de la toxicité de l’hydroxychloroquine. L’ANSM a annoncé le 4 avril 2023 qu’elle poursuit ses investigations pour déterminer si l’étude conduite à l’IHU s’apparente ou non à un essai thérapeutique et qu’elle se réserve le droit d’attaquer l’institut le cas échéant.
La littérature dit pourtant autre chose puisque 394 études incluant 520 058 patients évalués dans 58 pays ont été conduites à ce jour, dont 15 essais cliniques, confirment une réduction drastique de la mortalité évaluée à 72 % lorsque l’hydroxychloroquine est administrée précocement, ce qui est peu ou prou la mortalité retrouvée dans la toute dernière étude de l’IHU, où le taux de décès observé durant la pandémie serait de fait le plus bas au monde, selon le Pr Raoult. Le procès intenté aujourd’hui contre l’institut marseillais est d’autant plus inepte que les effets antiviraux de l’hydroxychloroquine sur l’infection par le SARS-CoV avaient été démontrés dès 2005 dans une étude des CDC (« La chloroquine est un puissant inhibiteur de l’infection et de la propagation du coronavirus du SRAS »), et que cette efficacité a été confirmée en avril 2020 par l’Agence du département de la Défense des États-Unis chargée de la recherche et développement des nouvelles technologies destinées à un usage militaire (DARPA) pour l’hydroxychloroquine et l’ivermectine (p. 4 du rapport), comme nous le relations dans un précédent article :
« Bon nombre des premiers protocoles de traitement ignorés par les autorités fonctionnent parce qu’ils inhibent la réplication virale ou modulent la réponse immunitaire aux protéines de pointe, ce qui est logique dans le contexte créé par EcoHealth. Certains de ces protocoles de traitement inhibent également l’action de la protéine de pointe du moteur. Par exemple, l’ivermectine (identifiée comme curative en avril 2020) agit à toutes les phases de la maladie car elle inhibe à la fois la réplication virale et module la réponse immunitaire. Il convient de noter que le phosphate de chloroquine (hydroxychloroquine, identifiée en avril 2020 comme curative) est identifié dans le protocole comme un inhibiteur du SARS-CoV, tout comme l’interféron (identifié en mai 2020 comme curatif). »
Rapport DARPA (Source : Project Veritas)
La balle est donc dans le camp de la justice, si tant est que l’ANSM ose s’aventurer sur ce terrain puisque ses doutes sont contredits par une série d’éléments, notamment le Code de la santé publique (article L. 1121-1) ou l’Ordre des médecins, qui a rappelé en septembre 2020 que le recours à des molécules hors AMM est une pratique à la fois licite et courante (20 % à 80 % des prescriptions concernées).
Le procès intenté aujourd’hui contre l’IHU sur les réseaux sociaux vise en ce sens à médiatiser une guerre ancienne dont l’objectif est pleinement assumé : discréditer l’IHU et plus particulièrement le Pr Raoult dont le Dr Barraud réclame officiellement la tête.
Simple contre-feu médiatique ? Le Dr Barraud cite quatre entorses majeures à l’éthique médicale qui auraient été commises à l’IHU et qui constitueraient selon lui une violation du Code de Nuremberg. Dont acte, mais ces accusations nous forcent à revenir sur le scandale de la vaccination et à démentir, à notre tour, ses quatre mensonges fondateurs ou péchés capitaux.
Péché capital no 1 : La Commission européenne a reconnu formellement que la vaccination contre le COVID-19 était un essai clinique
- La commissaire européenne à la santé et la sécurité alimentaire, Stella Kyriakides, a confirmé, le 13 janvier 2022, que le règlement (UE) no 536/2014 relatif aux essais cliniques de médicaments s’appliquait effectivement aux vaccins anti-COVID [3,4], rappelant qu’ils ont été « autorisés dans ce cadre ».
- Le PDG de Bayer, S. Oelrich, avait révélé ce secret de polichinelle en 2021, lors de la cérémonie d’ouverture du Sommet mondial de la santé (World Health Summit) en expliquant pourquoi il était inavouable :
« Si nous avions demandé aux gens il y a deux ans s’ils voulaient se faire injecter dans le corps un produit de thérapie génique ou cellulaire, nous aurions obtenu 95 % de refus. » (8’ 45 »)
S. Oelrich, World Health Summit, 16/11/2021. https://www.youtube.com/watch?v=IKBmVwuv0Qc
- L’EMA a également confirmé qu’il s’agit d’un vaccin expérimental, dont l’impact sur la santé était inconnu. Sa directrice exécutive, Emer Cooke, expliquait le 28 mars 2023 que l’objectif de la pharmacovigilance est de l’« aider à constituer tout un corpus de connaissances qui [l’]aidera à déterminer quoi faire, s’il y a des facteurs de risque à prendre en compte, ce qui pourrait éviter de se retrouver dans une situation » similaire à celle des patients qui déclarent un effet indésirable.
- Précisons que l’AMM conditionnelle a été accordée par l’EMA en dix jours, sans production d’étude, un délai inédit, de surcroît pour un vaccin utilisant une technologie (ARN messager), jamais utilisée sur une population saine. Elle a été convertie en AMM standard fin 2022 pour les vaccins Moderna et Pfizer (respectivement le 3 et le 10 octobre) en l’absence de communication des données cliniques brutes, et en dépit de 11 823 décès suspects qui demeurent non élucidés.
- Précisons également que l’analyse des données du vaccin Pfizer n’a porté que sur 194 cas confirmés de COVID bien que l’essai pivot ait inclus 43 538 participants. S’agit-il du plus petit essai clinique de phase 1 (le dose ranging visant à établir le schéma vaccinal optimal en termes d’efficacité et de sécurité, qui relève de la phase 2 n’a pas été réalisé avant le déploiement des injections en population générale), précédant le plus grand essai sauvage de phase 3 ? S’agit-il également de l’essai le plus frauduleux de l’histoire, comme le suggèrent ce recensement des preuves mathématiques de fraude retrouvées par deux chercheurs dans les données cliniques de Pfizer ou leur réanalyse par la biostatisticienne Christine Cottomb ?
- Les injections ont été requalifiées en « vaccin post-test » (Oivier Véran, On est en direct, 26 mars 2022) et imposées aux Français, via le pass sanitaire puis le pass vaccinal, qualifié d’« obligation vaccinale déguisée » par Olivier Véran.
Péché capital no 2 : Les femmes enceintes ont été vaccinées hors de tout cadre légal
Le Dr Barraud et le Pr Molimard, chef du service de Pharmacologie médicale du CHU de Bordeaux en charge de l’évaluation des effets indésirables du vaccin Pfizer mais également du dosage du Paxlovid, par ailleurs responsable scientifique du groupe de travail « Médicaments et COVID » de la SFPT et membre du Comité éditorial de la revue Therapies ont publié fin juin une série de tweets dans lesquels ils dénoncent la toxicité de l’hydroxychloroquine pour le fœtus lorsqu’elle est administrée pendant la grossesse, ce dont ils accusent les équipes de l’IHU :
- Le Dr Barraud cite le 23 juin 2023 un communiqué de l’ANSM (« Les enfants exposés à l’hydroxychloroquine pendant la grossesse de leur mère courent un risque plus élevé de malformation grave à la naissance ») [5], publié le surlendemain de la mise en ligne de la dernière étude de l’IHU qui prétend alerter sur la base des résultats d’une étude américaine (Huybrechts et al.) [6].
- Le Pr Molimard évoquait le 22 juin 2023 la même étude (Huybrechts et al.) en renvoyant, dans le même tweet, au témoignage d’un professeur d’obstétrique de l’hôpital de la Conception (AP-HM) expliquant que l’IHU s’était fait confirmer en amont, par son service, l’absence de contre-indication avant d’administrer de l’hydroxychloroquine aux femmes enceintes prises en charge à l’IHU :
« 😱 La majorité des femmes enceintes traitées par hydroxychloroquine dans l’étude sauvage chez 30000 patients 😱 !!!! https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32961123/ +30% de risque de malformation On ne prescrit pas de traitement sans preuve formelle d’efficacité… surtout pendant la grossesse @ansm »
Pr Mathieu Molimard, 22/06/2023
Il ajoute dans un autre tweet :
« En 2020, le risque de l’hydroxychloroquine était connu. En mars 2021, confirmation du risque tératogène https://ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7501839/ Quand on donne systématiquement de l’hydroxychloroquine à des femmes enceintes sans preuve d’efficacité on les prend pour des cobayes, c’est monstrueux !! »
Pr Mathieu Molimard, 22/06/2023
Ces accusations trouvent leur origine dans un article de Mediapart, qui rappelle que « Toute prise de médicament est un risque pour le fœtus ». Mediapart a-t-il hiberné pendant deux ans ou a-t-il été incité à le faire ?
L’« enquête » de Mediapart, qualifiée d’« extraordinaire » par l’écrivain et ancien médecin Christian Lehman, permettrait selon lui de prendre la mesure du « délire collectif [de] l’IHU pendant la crise COVID, avec des believers qui suivent aveuglément le gourou ».
De quel délire parle-t-on ?
La toxicité de l’hydroxychloroquine chez les femmes enceintes a été démentie il y a plus de dix ans
Le Dr Éric Chabrière (IHU Méditerranée) a réagi à ces accusations en citant une étude de 2011 (Chico et al.) [7] réalisée sur plus de 800 femmes enceintes traitées par combinaison de chloroquine et d’azithromycine, ayant conclu il y a douze ans que « la chloroquine […], peut être administrée en toute sécurité à n’importe quel trimestre de la grossesse et traverse facilement le placenta des femmes enceintes sans effet tératogène ».
Précision, le communiqué de l’ANSM cité par le Dr Barrière et Mediapart a été publié le même jour qu’un autre avertissement de l’Agence sur la toxicité de l’hydroxychloroquine, concernant cette fois sa cardiotoxicité, dont le mythe a été battu en brèche en avril 2020 [8].
Le 14 avril 2023, 11 sociétés savantes avaient pourtant adressé une réponse à l’ANSM dans laquelle elles lui demandent de corriger son communiqué et déplorent de ne pas avoir été consultées en amont. Elles relèvent notamment les points suivants :
- l’ANSM a oublié de prendre en considération une étude de cohorte danoise, publiée en mai 2021, portant sur 1 240 875 grossesses, dans laquelle les auteurs n’ont retrouvé « aucun risque accru de malformations congénitales majeures, d’accouchement prématuré ou de petit âge gestationnel » associé à la prise d’hydroxychloroquine [9] ;
- elle a également oublié d’intégrer à son avertissement une étude de 2015 démontrant que l’hydroxychloroquine réduit la morbidité néonatale chez les femmes atteintes de lupus érythémateux disséminé en diminuant significativement le taux de bébés prématurés et anormalement petits [10] ;
- l’étude citée par l’ANSM est une analyse des données américaines d’assurance maladie, ancienne et de plus petite envergure, basée sur de simples prescriptions dont on ignore si elles ont été réellement utilisées, mais surtout, elle conclut que le risque de malformation est « faible et inférieur aux bénéfices de ce traitement dans les maladies auto-immunes chez les femmes enceintes ». Ces conclusions sont-elles transposables au COVID ? ;
- l’ANSM évoque un risque de « malformation grave » à la naissance. Or non seulement l’étude américaine ne met en évidence aucune malformation grave, mais ces résultats ne sont pas retrouvés dans l’étude danoise, plus large et plus récente ;
- une critique de cette étude (« Hydroxychloroquine en début de grossesse et risque d’anomalies congénitales : ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain ») avait déjà été publiée en janvier 2021, contestant la tératogénicité de l’hydroxychloroquine [11] ;
- l’ANSM évoque également des atteintes oculaires qui nécessiteraient un suivi ophtalmologique. Là encore, les signataires de cette réponse s’étonnent d’une telle mise en garde qu’ils estiment « en contradiction avec les données de la science, [leurs] pratiques et les recommandations européennes ou américaines » :
« Ce léger surrisque disparaît pour des doses d’hydroxychloroquine < 40 0mg/jour et n’a pas été confirmé dans une étude danoise. Il s’agit du seul “faible signal” de cette nature et la synthèse de toute la littérature sur ce sujet à ce jour ne le valide pas. »
Courrier collectif au nom des sociétés savantes, 14/04/2023.
Ces 11 sociétés savantes sont-elles compétentes pour apprécier la toxicité de l’hydroxychloroquine sur la grossesse ?
Le Centre de référence sur les agents tératogènes (CRAT), qui est l’autorité de référence pour évaluer les risques médicamenteux pendant la grossesse, par ailleurs financée en partie par l’ANSM et également signataire de cette réponse, estime quant à elle que l’hydroxychloroquine, administrée lors du premier trimestre de la grossesse « n’augmente pas le risque malformatif » (elle évoque des données « nombreuses et rassurantes »), que « son utilisation est possible, quel que soit le terme de la grossesse à posologie efficace » et qu’elle n’est contre-indiquée ni en prévision d’une grossesse ni pendant l’allaitement.
Fin de la plaisanterie.
A contrario, que sait-on de la sécurité des injections chez la femme enceinte ?
La SFPT continue de présenter la vaccination des femmes enceintes, en février 2023, comme « la manière efficace et sûre de protéger la femme enceinte, l’enfant à naître et le nouveau-né ». Elle la recommande quel que soit le moment de la grossesse et avec des doses de rappel. Sur quelles bases éthiques et scientifiques se fonde une telle recommandation ?
La vaccination des femmes enceintes n’est pas recommandée par les laboratoires
- Les femmes enceintes ou allaitantes été exclues des essais cliniques. L’impact des vaccins sur la grossesse et le fœtus n’a donc jamais été évalué, ce qui, selon les propres termes d’Olivier Véran, signifie que la vaccination des femmes enceintes s’est faite hors de tout cadre légal :
« De nombreuses études cliniques sont en cours, qui n’aboutiront vraisemblablement pas avant plus mois, pour déterminer si les vaccins sont aussi sûrs et efficaces chez les enfants. Sans ces données, aucune agence sanitaire ne peut autoriser l’utilisation. » (Minute 13 de la Conférence de presse du 26 août 2021)
Olivier Véran, Conférence de presse, 26/08/2021.
- Le protocole de l’essai clinique du vaccin Pfizer/BioNTech imposait d’interrompre la participation à l’essai en cas de découverte fortuite d’une grossesse. S’agissait-il d’une simple mesure de prudence fondée sur l’absence de données ?
- Une étude précoce de toxicité réalisée sur des animaux en juin 2020 par le laboratoire Pfizer [12], divulguée le 6 mars 2023 par l’association ICAN, a révélé l’apparition de réactions systémiques alarmantes chez les rats (rate hypertrophiée, glandes surrénales élargies, ganglions lymphatiques élargis, congestion des reins et du foie…), ayant entraîné le décès de deux d’entre eux lors de la phase d’évaluation préclinique. En août 2021, le Pr A. Fischer, président du Conseil d’orientation sur la stratégie vaccinale (COSV), affirmait pourtant que les études précliniques ont « montré que les animaux, lors de grossesses, n’avaient aucun souci ni pour la femelle gestante ni pour les petits nouveau-nés » [13].
- Les femmes enceintes ou allaitantes ont été exclues de toutes les autorisations d’utilisation d’urgence. Selon son propre Plan de gestion des risques [14, p. 134], Pfizer continuait d’estimer, en novembre 2022, non seulement que les risques ne sont pas connus, mais que le bénéfice de la vaccination n’est pas prouvé chez les femmes enceintes. Il ne recommande donc pas leur vaccination.
- Le Plan de gestion des risques de Pfizer [15] daté de juillet 2021 en actualisé en juin 2023 va plus loin. Il précise (p. 56) : « Le manque de données sera communiqué dans l’étiquetage du produit. » Cette information est toujours d’actualité.
- Les différents plans de management des risques établis par l’EMA concernant la grossesse affirment tous que « la surveillance de la sécurité des vaccins chez les femmes enceintes est essentielle […] afin que toute conséquence négative potentielle sur la grossesse puisse être évaluée ». Dans chacun de ces documents, le régulateur européen dit s’attendre à « une vaccination intentionnelle probablement très limitée des femmes enceintes ». Est-ce la raison pour laquelle cette vaccination leur a été imposée ou du moins fortement suggérée ?
- Au moins 7 essais cliniques ont été planifiés par Pfizer et Moderna après le début de la campagne de vaccination : où en est-on aujourd’hui ? L’étude C4591015 a été stoppée à 349 participantes fin octobre 2021, avec une date de clôture initialement fixée au 15 juillet 2022, mais les données attendues n’ont à notre connaissance toujours pas été relâchées à la date du 25 janvier 2023. Pfizer a expliqué ne pas disposer de suffisamment de participantes pour évaluer l’objectif principal.
- Le 27 juillet 2021, Olivier Véran vaccinait la députée Olivia Grégoire, enceinte de cinq mois, afin de convaincre les femmes récalcitrantes que le vaccin est parfaitement sûr et efficace pour elles et leur futur bébé. Elle a à son tour expliqué, au-delà de sa fierté de montrer l’exemple, que la France « avait appliqué strictement le principe de précaution ».
Le risque COVID justifiait-il une telle précipitation ?
- Une étude de cohorte rétrospective portant sur les données de santé officielles de l’Ontario (2,5 millions de grossesses), publiée en août 2021, n’a montré aucune variation du nombre de fausses couches et de mortinaissances pendant les 12 premiers mois de la pandémie par rapport aux 17,5 années précédentes [16]. C’est seulement après la vaccination qu’elles explosent.
- Les études sur lesquelles se sont basées les recommandations vaccinales pour les femmes enceintes relèvent de la mystification :
- catégorisation des femmes vaccinées depuis moins de cinq semaines comme non vaccinées (étude initiale de Dagan et al. [17]) ;
- sous-estimation du risque de fausse couche dans l’étude des CDC (Shimabukuro et al.) [18] de juin 2021 qui a servi de référence mondiale pour la vaccination des femmes enceintes. Elle dû être corrigée trois mois après sa publication. Sa réanalyse indépendante en novembre 2021 retrouve une incidence 7 à 8 fois élevée [19] ;
- risque de naissance prématurée supérieur pour les femmes doublement vaccinées (7,3 %) vs non vaccinées (6,9 %) dans l’étude sur la sécurité de la 3e dose (Dick et al.) [20] ;
- exclusion a priori de la moitié des grossesses dans l’étude de Nature du 28 février 2023 (Zerbo et al.) [21] qui montre que le vaccin favoriserait le COVID néonatal.
- L’essai INTERCOVID-2022 [22] sur lequel se fonde la SFPT pour recommander la vaccination des femmes enceintes est perclus de conflits d’intérêts, impliquant notamment les hôpitaux universitaires de Genève (HUG) (plus de 8 millions perçus de l’industrie pharmaceutique entre 2015 et 2021) et le laboratoire GlaxoSmithKline (GSK) rattaché commercialement à Pfizer depuis 2019. Sur le fond, l’étude est entachée de multiples biais : pas d’étude randomisée en double aveugle, données douteuses et/ou contradictoires, pas d’accès autorisé aux données brutes, auteurs anonymes ayant contribué à l’étude…
- Les études montrant que les risques associés à la vaccination sont supérieurs à ceux associés à l’infection, a contrario, ont été ignorés, notamment une étude de décembre 2022 qui montre la contamination des cellules souches sanguines du cordon ombilical par le vaccin [23].
Peut-on considérer que le vaccin est sûr pendant la grossesse ?
- Un rapport du Centre national des statistiques sur la santé (NCHS) américain [24], daté de mars 2023, indique une hausse de 37 % des mortinaissances et une augmentation de 40 % du taux de mortalité maternelle aux États-Unis en 2021 vs 2020, malgré la baisse globale du nombre de femmes enceintes.
- Le système de pharmacovigilance américain (VAERS), fait quant à lui mention, au 1er juillet 2023, de plus de 5 000 fausses couches qu’il estime potentiellement sous-notifié d’un facteur de 100 [25] (voir figure).
- Des médecins du Pentagone ont signalé, il y a dix-huit mois, une explosion du nombre de fausses couches (x 3,79) et de malformations congénitales (x 2,55 par rapport à la moyenne des cinq années précédentes), recensées dans la base de données d’épidémiologie médicale de la Défense (DMED). Cette alerte a donné lieu à la programmation d’un nouvel essai clinique (C4591011) et à son inscription dans le Plan de gestion des risques de Pfizer (p. 136).
Source : https://openvaers.com/covid-data/reproductive-health
Nous pourrions compléter cette liste déjà fournie, mais ce n’est pas l’objet premier de cet article.
Les vaccins ont été homologués alors que les risques pour la grossesse étaient connus de Pfizer et des régulateurs
- Le rapport australien d’évaluation non clinique de Pfizer de janvier 2021 [26], obtenu sur requête judiciaire (FOIA) a montré que les rats injectés avaient subi deux fois plus de pertes de grossesse préimplantatoire que les homologues non injectés (9,8 % vs 4,1 %).
- Le rapport Pfizer sur la grossesse et allaitement [27], contenant les données cumulées à la date du 20 avril 2021, mais divulgué seulement en avril 2023, montre que sur 458 femmes enceintes injectées : 54 % ont déclaré des événements indésirables et 11 % ont eu subi un avortement spontané (p. 2-3).
Les risques liés à l’allaitement ont été dissimulés par les régulateurs mais ils sont aujourd’hui connus
- La Food and Drug Administration (FDA) sait depuis février 2021 que le vaccin ARNm traverse le placenta, passe dans le lait et occasionne des effets indésirables chez le bébé allaité [28].
- De l’ARNm a également été retrouvé dans le sang et le lait de mères allaitantes, à des concentrations similaires, dans une étude publiée en janvier 2022 [29]. Ces quantités sont-elles de nature à remettre en question l’allaitement des bébés de femmes vaccinées ? La SFPT assure dans la FAQ consacrée à la balance bénéfice/risque des vaccins COVID que ce risque est imaginaire : « Oui, je peux poursuivre l’allaitement après une vaccination par un vaccin à ARNm (Pfizer-BioNtech ou Moderna). On ne retrouve pas de passage du vaccin chez l’enfant. »
- Ce sont en réalité jusqu’à 256 000 molécules d’ARNm/ml de lait qui ont été retrouvées dans le lait maternel dans une étude de septembre 2022 [30].
- Le premier rapport périodique actualisé relatif à la sécurité (Periodic safety update report – PSUR 1) établi par Pfizer portant sur la période entre le 19 décembre 2020 et le 18 juin 2021 mentionne deux cas de bébés ayant subi un AVC hémorragique consécutif à l’ingestion de lait maternel empoisonné par le vaccin (p. 165 du rapport).
- Le rapport Pfizer sur la grossesse et allaitement signale six bébés ayant subi des événements indésirables graves, attribués par Pfizer à un transfert du vaccin par voie transplacentaire.
Compte tenu du profil de sécurité de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine, connu depuis plus de dix ans et confirmé par le CRAT, était-il éthique de vacciner les femmes enceintes avec une injection expérimentale, sans aucune donnée clinique, contre une maladie pour laquelle le taux de survie revendiqué par le Pr Molimard pour contester l’efficacité de l’hydroxychloroquine, serait de plus de 98 %, sans traitement ? Est-il légitime de continuer à couvrir la vaccination des femmes enceintes au regard des données acquises depuis le déploiement des injections, notamment les données cliniques des laboratoires, comme le fait aujourd’hui la SFPT ?
Lire le deuxième volet de notre enquête : Code de Nuremberg : un médecin exige la condamnation des auteurs du « plus grand essai thérapeutique sauvage connu à ce jour » (2/2)
Références
[1] Barraud D, Besançon L, Bik EM, Billy E, Clarot F, Frank F, Guihur A, Hajage D, Lacombe K, Maisonneuve H, Molimard M, Mulot M, Samuel A. Why the article that led to the widespread use of hydroxychloroquine in COVID-19 should be retracted. Therapie. 2023 Jun 2:S0040-5957(23)00081-1. DOI: https://doi.org/10.1016/j.therap.2023.06.001.
[2] Gautret P, Lagier JC, Parola P, Hoang VT, Meddeb L, Mailhe M, et al. Hydroxychloroquine and azithromycin as a treatment of COVID-19: results of an open-label non-randomized clinical trial. Int J Antimicrob Agents. 2020;56:105949. DOI : https://doi.org/10.1016/j.ijantimicag.2020.105949.
[3] Debord M. Consentement éclairé : les vaccinés sont-ils informés de l’ensemble des risques ? Le Point Critique. 2022 Feb 18. https://lepointcritique.fr/2022/02/18/consentement-eclaire-risques/.
[4] Équipe Le Point Critique. Jurisprudence : la vaccination obligatoire contre le COVID et la suspension des soignants jugées illégales. Le Point Critique. 2022 Mar 14. https://lepointcritique.fr/2022/03/14/decision-justice-vaccination-obligatoire-covid-illegale/.
[5] ANSM. Les enfants exposés à l’hydroxychloroquine pendant la grossesse de leur mère courent un risque plus élevé de malformation grave à la naissance. ANSM. 2023 Apr 5. https://ansm.sante.fr/actualites/les-enfants-exposes-a-lhydroxychloroquine-pendant-la-grossesse-de-leur-mere-courent-un-risque-plus-eleve-de-malformation-grave-a-la-naissance.
[6] Huybrechts KF, Bateman BT, Zhu Y, et al. Hydroxychloroquine early in pregnancy and risk of birth defects. Am J Obstet Gynecol. 2021 Mar;224(3):290.e1-290.e22. DOI: https://doi.org/10.1016/j.ajog.2020.09.007.
[7] Chico RM, Chandramohan D. Azithromycin plus chloroquine: combination therapy for protection against malaria and sexually transmitted infections in pregnancy. Expert Opin Drug Metab Toxicol. 2011 Sep; 7(9): 1153-67. DOI: https://doi.org/10.1517%2F17425255.2011.598506.
[8] Saleh M, Gabriels J, Chang D, et al, Effect of chloroquine, hydroxychloroquine, and azithromycin on the corrected QT interval in patients with SARS-CoV-2 infection. Circ Arrhythm Electrophysiol. 2020 Jun;13(6):e008662. DOI: https://doi.org/10.1161/circep.120.008662.
[9] Andersson NW, Skov L, Andersen JT. Fetal safety of chloroquine and hydroxychloroquine use during pregnancy: a nationwide cohort study. Rheumatology (Oxford). 2021 May 14;60(5):2317-2326. DOI: https://doi.org/10.1093/rheumatology/keaa592.
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