De la pharmacovigilance au récit médiatique

J.Y. Drustan | 19 février 2022

Négation du nombre de décès induits par la vaccination COVID-19 : construction d’un récit

Dès octobre 2021, une étude d’envergure basée sur l’analyse de données mondiales alertait sur une probable sous-évaluation du taux de décès imputables aux vaccins COVID-19. Alors que ces inquiétudes semblent aujourd’hui confirmées par des autopsies et des études d’incidence de certains effets secondaires, il apparaît nécessaire de comprendre les mécanismes administratifs et politico-médiatiques ayant permis d'imposer aux français une représentation biaisée de l'impact de ces produits sur la santé de la population.

Mortalité induite par la vaccination COVID-19

Dans un contexte où l’estimation « précise » des taux d’effets secondaires induits par les injections de vaccinsCOVID-19 reste essentielle pour évaluer la balance bénéfice-risque de ces médicaments, l’étude preprint de Spiro Pantazatos (Université de Columbia, É.-U.) et Hervé Seligmann (IHU de Marseille, France) [1] constitue l’une des premières recherches d’envergure visant à évaluer de manière indépendante le taux de décès imputables aux vaccinsCOVID-19 en Europe, en Israël et aux États-Unis.

La sous-déclaration des événements indésirables observés après l’administration d’un traitement ou d’un vaccin est un phénomène largement reconnu et documenté aujourd’hui. Le rapport Lazarus [2], cité en référence par le Vaccine Adverse Event Reporting System (VAERS) – le programme américain de surveillance des vaccins – évalue ainsi à 1 % le nombre d’événements indésirables observés effectivement reportés dans les bases de pharmacovigilance. En d’autres termes, 99 % des « accidents » de vaccination échapperaient à leur notification.

Peut-on s’attendre à ce qu’il en soit de même dans le cadre d’une campagne de vaccination planétaire débutée alors que les vaccins sont toujours en phase d’expérimentation, et donc soumis à une vigilance particulière ?

Non, selon les autorités sanitaires. Toutes les garanties ont été apportées par les essais cliniques afin de limiter le nombre d’événements indésirables pouvant survenir en vie réelle après une injection, et ainsi compenser la précocité de la mise sur le marché de ces produits.

Pantazatos et Seligmann mettent au contraire en évidence le sous-dimensionnement des essais cliniques et les lacunes de conception des études de surveillance de ces produits, qui n’ont jamais permis d’estimer sérieusement les risques de morts induites dans un contexte où l’estimation « précise » de la mortalité induite par les injections de vaccins COVID-19 est pourtant essentielle pour évaluer leur balance bénéfice-risque, justifiant la nécessité d’un travail de recherche indépendant.

Ce que nous apprend cette étude à grande échelle

Aux États-Unis, ce sont les centres pour le contrôle et la prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention, CDC) qui effectuent l’analyse de la pharmacovigilance afin de détecter d’éventuels signaux de sécurité permettant le cas échéant de réguler la politique vaccinale.

 Le taux de décès induits par les injections pourrait être en réalité 20 fois supérieur, approchant les 0,04 % de mortalité vaccinale 

Les données proposées par les CDC ne reposant principalement que sur les rapports d’incidents du système de déclaration des effets indésirables du VAERS (basée sur des autodéclarations et des déclarations spontanées des professionnels de santé), la base de données euromomo.eu pour l’Union européenne et Israël a donc été ajoutée à l’étude afin de tester la corrélation par classe d’âge et depuis le début 2021 entre les variations des taux de vaccination et de mortalité observés dans les semaines et mois suivant les injections.

L’étude en bref

En additionnant le nombre de décès toutes causes confondues attribuables à la vaccination, observés entre février et août 2021, et en le rapportant au nombre de doses administrées sur la période correspondante (janvier à juillet 2021), les auteurs estiment que le taux officiel de décès induits par les injections de vaccins contre le COVID-19 fourni par le CDC (0,002 %) est probablement largement sous-estimé et pourrait être en réalité 20 fois supérieur, approchant les 0,04 % de mortalité vaccinale.

 La mortalité vaccinale estimée serait aujourd’hui non pas de 23 615 morts au 4 février 2022, mais de… 472 300 morts pour le seul territoire américain 

Une mortalité largement sous-évaluée par la pharmacovigilance américaine

Cette analyse, considérée par ses auteurs comme contribuant à une convergence des preuves vers une nouvelle estimation de la mortalité induite par la vaccination (elle confirme notamment les résultats de Jessica Rose [3] et de Steve Kirsch [4]), évalue entre 130 000 et 187 000 le nombre de décès induits par les injections de vaccins contre le COVID-19 aux États-Unis entre février et août 2021.

Or si l’on applique aux toutes dernières données issues du VAERS ce facteur de sous-déclaration (x20), la mortalité vaccinale estimée serait aujourd’hui non pas de 23 615 morts au 4 février 2022, mais de… 472 300 morts pour le seul territoire américain.

L’ampleur d’un tel écart établi sur la base des données européennes et notamment françaises nous amène donc aujourd’hui à nous interroger sur la fiabilité des chiffres officiels de la pharmacovigilance et à tenter de leur apporter, à notre tour, un autre éclairage que ceux proposés par le ministre français des Solidarités et de la Santé et, plus généralement, le corps médical et les médias.

 Ces chiffres font apparaître un quasi-doublement de ces taux de mortalité d’une classe d’âge à l’autre 

Une stratification des décès par âge

L’un des intérêts majeurs de l’étude de Pantazatos et Seligmann est de proposer une stratification des taux de mortalité vaccinale par tranche d’âges, ce critère étant primordial pour évaluer la balance bénéfice-risque des injections face à une maladie où 90 % des variations de taux mortalité sont expliqués par la composition des classes d’âge [5] :

  • De 0 à 17 ans :            0,004% ;
  • De 18 à 29 ans :         0,005% ;
  • De 30 à 39 ans :         0,009% ;
  • De 40 à 49 ans :         0,017% ;
  • De 50 à 64 ans :         0,016% ;
  • De 65 à 74 ans :         0,036% ;
  • De 75 à 84 ans :         0,06% ;
  • 85 ans et +      :           0,055%.

Ces chiffres font apparaître un quasi-doublement de ces taux de mortalité d’une classe d’âge à l’autre, mettant ainsi à mal l’a priori selon lequel seuls les effets secondaires se limiteraient à des cas de myocardites ou de péricardites non létales, « de résolution favorable » (selon les termes récurrents d’Olivier Véran) dans la totalité des cas et concernant quasi exclusivement les enfants et les adolescents.

 L’hypothèse d’effets secondaires induits par la vaccination de la mère semble pour les auteurs très vraisemblable 

Alerte sur une probabilité de mortalité infantile induite par la vaccination des femmes enceintes

L’analyse des bases euromomo.eu et VAERS révèle aussi une augmentation inattendue de la mortalité chez les enfants de 0 à 14 ans (à cette époque non vaccinés) corrélée à l’augmentation du taux de vaccination des adultes sur les périodes glissantes précédentes.

Ces effets secondaires indirects de la vaccination ont pu ainsi être constatés au sein des deux jeux de données VAERS et euromomo.eu.

La majorité des morts de la classe d’âges 0 à 14 ans étant survenues chez les 0-1 an, l’étude pointe également plusieurs erreurs « préoccupantes » au sein des publications précédentes qui venaient plaider pour une vaccination des femmes enceintes.

Les nourrissons n’étant pas eux-mêmes vaccinés, l’hypothèse d’effets secondaires induits par la vaccination de la mère semble pour les auteurs très vraisemblable – assertion hautement inquiétante tant est évident que la validation de cette observation pourrait non seulement remettre en cause l’ensemble de la doctrine vaccinale mise en œuvre par le ministère des Solidarités et de la Santé, mais être aussi le détonateur d’un scandale sanitaire absolument sans précédent.

 Les taux de mortalité dus à l’infection montrent une totale absence de bénéfice de ces injections pour les personnes âgées de 0 à 25 ans 

Conséquences pour la balance bénéfice-risque des vaccins

Se référant à la métaanalyse de Levin et al. [6] publiée en 2020 et basée sur une variante de SARS-CoV-2 infiniment plus létale qu’elle ne l’est aujourd’hui, les auteurs rappellent que les taux de mortalité dus à l’infection (infection fatality rate, IFR) montrent une totale absence de bénéfice de ces injections pour les personnes âgées de 0 à 25 ans.

Les taux de mortalité induite par l’infection étaient alors stratifiés de la façon suivante :

  • À 10 ans, l’IFR est de 0,002 % ;
  • 18 ans : 0,005 % ;
  • 25 ans : 0,01 % ;
  • 45 ans 0,1 % ;
  • 55 ans : 0,4 % ;
  • 65 ans : 1,4 % ;
  • 75 ans : 5 % ;
  • 85 ans et plus : 15 %.

Les auteurs rappellent aussi que s’il peut être tentant de déclarer en première intention une balance bénéfice-risque globale en faveur d’une vaccination de l’ensemble de la population de 45 ans et plus, le risque de mourir du COVID relève surtout d’une estimation individuelle, c’est-à-dire du risque inhérent à l’infection modulé par des déterminants socio-économiques (style de vie, localisation géographique, activité, etc.) et majoré par la présence éventuelle de comorbidités.

Bien que les tranches d’âges ne soient pas parfaitement superposables entre les deux études, la comparaison entre les taux de moralité vaccinale et de mortalité par infection suggère donc que le risque associé aux injections dépasse le bénéfice pour les catégories de population suivantes :

  • Les enfants ;
  • Les jeunes adultes et adultes d’âge moyen ;
  • Les personnes plus âgées non exposées à des risques liés à leur activité professionnelle ;
  • Les personnes précédemment exposées au virus ;
  • Les personnes ayant accès à des prophylaxies et options de traitements précoces.

 Nous savons aujourd’hui, à la lumière de la littérature et des données d’observation, que ce bouclier contre le virus n’aura finalement jamais été qu’une chimère 

Implication de l’étude pour les politiques de santé publique

In fine, les balances bénéfice-risque par tranche d’âge semblent principalement plaider pour une vaccination des personnes âgées de plus de 65 ans et plus et/ou, fragilisées par des pathologies sous-jacentes, a fortiori dans le contexte actuel où l’apparition du variant Omicron a totalement rebattu les cartes puisque le risque décès ou d’hospitalisation induits par le COVID est désormais nul avant 60 ans pour les individus en bonne santé.

Les auteurs rappellent également que si la protection contre la transmission a été initialement postulée par les protagonistes de la vaccination (le corps médical, les médias et les décideurs politiques) en raison du qualificatif de vaccin apposé aux injections, et donc de leur prétention à remplir ce rôle, celle-ci n’a jamais n’a jamais fait l’objet d’une évaluation scientifique sérieuse.

Les essais cliniques n’ayant été réalisés sur aucun individu asymptomatique et n’ayant comporté aucun test COVID hebdomadaire de suivi, ils n’ont en effet jamais été conçus pour estimer une quelconque efficacité de ces vaccins sur la transmission du SARS-Cov-2, les formes graves ni les décès.

Nous savons aujourd’hui, à la lumière de la littérature (notamment l’étude du CDC de juillet 2021 montrant des charges virales identiques entre vaccinés et non vaccinés [7]) et des données d’observation, que ce bouclier contre le virus n’aura finalement jamais été qu’une chimère.

La vaccination n’empêchant pas la transmission au sein de la communauté, et les risques dépassant les bénéfices pour la grande majorité des groupes d’âge, les auteurs concluent en une absence totale de bénéfice d’une obligation vaccinale.

 Comment un tel écart entre les données de mortalité réelles et celles présentées par nos autorités de santé peut-il passer inaperçu ? 

Questionnement sur la fiabilité des données françaises

Quatre mois se sont écoulés depuis la publication de cette étude dont les données sont accessibles à tous, y compris et surtout aux autorités sanitaires. Ceci nous amène donc à nous interroger sur les fondements des éléments de communication qui nous sont présentés depuis le début d’une campagne de vaccination conduite « à marche forcée ».

Les résultats de cette étude sont-ils transposables à la France ? Si tel est le cas, comment un tel écart entre les données de mortalité réelles et celles présentées par nos autorités de santé peut-il passer inaperçu ?

Tenter d’apporter une réponse à ces interrogations légitimes nécessite de se pencher plus en détail tant sur l’exercice de la pharmacovigilance française, que sur la construction du discours global de santé publique et de ses relais via les médias dits mainstream.

Extrapolation de la mortalité vaccinale en France

Rapportée à la situation de la France qui totalise officiellement à ce jour 1 500 décès, l’application du même facteur de sous-déclaration (x20) rapporterait ce nombre à 30 000. Selon d’autres estimations (Steve Kirsch par exemple), il pourrait dépasser les 60 000 décès observés dans l’Hexagone depuis le début de la campagne de vaccination. Qu’en est-il par ailleurs, sur la base de ce raisonnement, du nombre d’événements indésirables et de décès associés aux injections de vaccin contre le COVID-19 ?

Si le but n’est pas ici d’affoler en alertant sur une mortalité potentiellement historique, nous devons malgré tout nous interroger sur tant la simple réalité des chiffres français, que sur la sincérité du discours médiatico-politique venant soutenir les décisions sanitaires imposées aux Français depuis plus d’un an, quoi qu’il leur en coûte.

Éléments de réflexion

Revenons quelques mois en arrière. Le 15 octobre 2021, Olivier Véran déclarait solennellement devant les parlementaires réunis en Commission des lois, en réponse aux inquiétudes d’une députée face au signalement de nombreux effets secondaires dans la base de pharmacovigilance européenne :

« Les rapports de l’ANSM publics et transparents ne déplorent à ce stade pas de cas avérés de décès imputables à la vaccination. »

 L’idée de dire qu’il y a une sous-déclaration, pour ces vaccins ce n’est pas vrai 

Martin Blachier

Le médecin de santé publique Martin Blachier, qu’on ne présente plus tant il a multiplié les interventions médiatiques depuis le début de la crise du COVID, affirmait quant à lui le 30 janvier 2022 sur la chaîne CNews :

« Ce qui est remonté est obligatoirement pris en charge dans les systèmes de pharmacovigilance […] tous les effets secondaires sont rapportés dans les systèmes de pharmacovigilance, même bénins, tout est remonté. […] L’idée de dire qu’il y a une sous-déclaration, pour ces vaccins ce n’est pas vrai […] ».

Martin Blachier, CNews, 30 janvier 2022

Nous pourrions bien sûr multiplier les exemples, mais les deux que nous citons ici sont représentatifs d’un discours asséné depuis plus d’un an aux Français semblant davantage répondre aux exigences d’un exercice de stratégie politique qu’aux critères normés de la communication de santé publique.

Les affirmations formulées, ici par le ministre des Solidarités et de la Santé, là par un médecin faisant figure d’autorité, ont en effet en commun de reposer sur des évaluations parcellaires des effets indésirables observés en France et d’occulter délibérément les objectifs fondamentaux de la pharmacovigilance telle qu’elle est définie par le droit français, et ont pour conséquence concrète d’induire une représentation biaisée de la balance bénéfice-risque des vaccins visant à faciliter un consentement de masse quasi aveugle.

Combien de Français ont en effet pris le temps d’explorer la littérature, de lire les études et les rapports européens d’évaluation des études cliniques ou d’explorer les bases de données de pharmacovigilance, dont on nous explique à l’envi qu’elles ne reflètent pas la réalité puisque les essais ont montré que les vaccins étaient parfaitement sûrs et efficaces ?

Une estimation douteuse des effets secondaires et des décès post vaccinaux

Dans une interview accordée au média France Soir le 3 décembre 2021, Me Diane Protat avocat en droit du dommage corporel et droit pénal, s’interroge sur le nombre potentiel des effets secondaires dus à la vaccination, suggéré par plusieurs sources concordantes.

En s’appuyant sur les chiffres officiels de l’Agence européenne des médicaments (European Medicines Agency, EMA), notamment les rapports de sécurité réalisés mensuellement pour chaque vaccin et chaque mois (safety reports), elle met en lumière plusieurs éléments.

Des données de pharmacovigilance qui donnent le vertige

Fin octobre 2021, l’EMA recensait 800 000 déclarations d’effets secondaires à l’échelle de l’Union européenne, dont 8 000 à l’issue fatale pour 575 millions de doses injectées, soit un taux de décès de 0,001 39 % (1 cas sur 72 000 injections).

Tenant compte de la sous-notification traditionnellement observée, un chiffre plus réaliste se situerait, selon Me Protat, plutôt autour de 80 000 morts pour l’ensemble du territoire européen (seuls 10 % des effets indésirables réellement observés étant en moyenne déclarés).

 Les injections contre le COVID sont associées à près de trois fois plus d’effets secondaires que les autres vaccins en 50 ans 

Comparaison avec les données disponibles pour d’autres médicaments et vaccins

Afin de mieux comprendre le « gigantisme » d’un nombre initial de morts qui, à l’échelle de l’Union européenne, pourrait paraître limité, Me Protat met en correspondance le nombre d’effets secondaires observés pour d’autres vaccins et médicaments sur les 50 dernières années avec ceux déclarés postinjection dans le cadre de la vaccination contre le COVID-19 :

  • Vaccins contre la rougeole, la rubéole et les oreillons : 161 000 effets secondaires en 50 ans ;
  • Ivermectine (30 ans) : 5 000 ;
  • Vaccin tétanos (50 ans) : 20 000 ;
  • Hydroxychloroquine (50 ans) : 33 000 ;
  • Vaccin polio (50 ans) : 120 000 ;
  • Aspirine (50 ans) : 185 000 ;
  • Vaccin contre la grippe : 247 000 ;
  • Vaccins COVID-19 : plus de 800 000 en 1 an.

La réactualisation de ces chiffres en date du 20 janvier 2022, réalisée pour les besoins de cet article nous a permis de stabiliser le cumul officiel des effets indésirables rapportés à une liste d’une vingtaine de vaccins et de médicaments (vaccins contre l’hépatite A et B, la poliomyélite, la rougeole, les oreillons la rubéole la variole la grippe, le vaccin pneumococcal, l’Ibuprofène, le paracétamol et l’aspirine, etc.) à 1 171 600 sur 50 ans.

Les injections contre le COVID étaient quant à elles associées à 2 457 386 déclarations d’effets secondaires en 1 an, soit près de trois fois plus que les autres vaccins en 50 ans.

In fine, et afin de prendre toute la mesure du nombre de décès potentiellement induits par la vaccination, nous avons additionné le nombre d’issues fatales déclarées pour les quatre vaccins sur le site de l’Agence européenne des médicaments (EMA).

au 5 février 2022, le nombre officiel de décès potentiellement imputables à ces quatre « vaccins » s’élève à 39 259, dont 17 694 pour le vaccin Pfizer-BioNTech, 11 034 pour Moderna (soit 28 728 pour ces deux produits), 8 065 pour Astrazeneca et 2 466 pour Jeanssen (2466) .

Mais alors que ces données sont globalisées à l’échelle du territoire européen, quelles informations complémentaires pourraient nous amener à remettre en cause les affirmations du ministre Olivier Véran lorsqu’il relatait une absence totale de décès causés par cette vaccination ?

Me Protat nous apporte là encore un élément de réflexion pertinent en pointant du doigt la proximité des estimations en valeur absolue des effets secondaires fournies par la France et les Pays-Bas, voire une sous-estimation des évènements Français dans cette balance, quand que la population Néerlandaise ne représente que 26,3% de la population Française.

 Cette sous-estimation de près de 20 % des effets secondaires survenus dans l’Hexagone rapportés aux déclarations néerlandaises et allemandes nous autorise à remettre en cause la fiabilité des données françaises 

À l’analyse des rapports sur les effets indésirables suspectés des médicaments pour les produits sur le site de l’EMA en date du 5 février 2022, on pouvait lister pour le vaccin Pfizer :

  • 102 750 effets secondaires aux Pays-Bas ;
  • 123 978 en Allemagne ;
  • 89 355 pour la France.

Pour le vaccin Moderna on dénombrait :

  • 34 794 effets secondaires aux Pays-Bas ;
  • 34 795 en Allemagne ;
  • 20 763 en France.

Faut-il en conclure que la France observe moins d’effets indésirables que ses voisins néerlandais et allemands ou que cet écart s’explique parce qu’ils surdéclarent ces effets ?

Cette sous-estimation de près de 20 % des effets secondaires survenus dans l’Hexagone rapportés aux déclarations néerlandaises et allemandes (pondérées par le niveau de leur couverture vaccinale et la taille de leur population) nous autorise à remettre en cause la fiabilité des données françaises.

En appuis de ce constat, Me Diane Protat précise qu’un nombre d’effets secondaires potentiellement très élevé n’a probablement jamais été déclaré, à l’instar des problèmes menstruels qui n’avaient été que très tardivement, voire jamais révélés, ni par le médecin ni par le patient lui-même, et que ce phénomène peut s’expliquer par « des campagnes médiatiques visant à minimiser ces événements […] appuyées par le ministre de la santé lui-même ».

 Au-delà de cette bataille de chiffres, on ne peut donc que s’interroger a minima sur la sincérité des allégations du ministre des Solidarités et de la Santé 

Rappelons que la France représentant près de 15 % de la population européenne on pourrait plutôt s’attendre à près de 7 000 décès officiellement déclarés dans sa propre base de pharmacovigilance.

Au-delà de cette bataille de chiffres, on ne peut donc que s’interroger a minima sur la sincérité des allégations du ministre des Solidarités et de la Santé lorsqu’il excluait en octobre la possibilité que le vaccin ait pu induire à ce stade de la campagne de vaccination ne serait-ce qu’un seul décès.

La réponse se trouve vraisemblablement autant dans les modalités de recueil des données réalisé par l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) que dans leur exploitation par les différents acteurs en appui du discours politico-médiatique sur la balance bénéfice-risque des vaccins.

Une pharmacovigilance française délibérément biaisée

L’interview du Dr Amin Umlil publiée le 22 octobre 2021 intitulée « Olivier Véran et les données de l’ANSM » nous permet de mieux comprendre les biais rencontrés dans l’exercice de pharmacovigilance française spécifiquement réalisée pour les vaccins COVID-19.

Cet entretien nous apporte en effet des éléments d’information clés sur le recueil de données réalisé par l’ANSM, qui nous permettent de mieux comprendre l’écart entre les statistiques françaises de décès induits par les vaccins avec celles de ses voisins européens et de la mettre en regard des résultats de l’étude de Pantazatos et Seligmann [1] citée en introduction de cet article.

Des données arbitrairement tronquées

Les objectifs et la méthodologie de la surveillance des vaccins dans le cadre de l’actuelle campagne de vaccination sont rappelés par l’ANSM elle-même sur son site Internet :

« L’enquête de pharmacovigilance mise en place pour répondre à cet objectif consiste en une analyse quantitative et qualitative (médicale et pharmacologique) des effets indésirables suspectés d’être en lien avec la vaccination et déclarés par les professionnels de santé, les personnes vaccinées ou leur entourage. […]
Cette enquête de pharmacovigilance permet davoir une vision globale, actualisée en quasi-temps réel du profil de sécurité des vaccins dans le contexte d’une utilisation populationnelle. Elle n’a pas vocation à rendre compte de l’exhaustivité du nombre de cas réellement survenus en France. […]
Le rapport hebdomadaire présente uniquement les effets indésirables pour lesquels le rôle du vaccin est confirmé (imputabilité) ou suspecté et a été validé et enregistré dans la BNPV comme tel par le centre régional de pharmacovigilance qui l’a pris en charge.
 »

ANSM

Première contradiction, l’Agence met ainsi en avant un objectif d’analyse « quantitative », tout en rappelant, quelques lignes plus loin, que son travail n’a en aucun cas vocation à établir un relevé exhaustif (donc quantitatif) des effets secondaires réellement survenus à la suite d’une injection.

Plus étonnant encore, la lecture du Rapport n° 18 de l’ANSM – période du 2 juillet 2021 au 26 août 2021 nous apprend que la collecte des données des effets secondaires du vaccin Pfizer-BioNTech Comirnaty a été limitée à la population de moins 50 ans, sans aucune explication concernant les raisons d’un tel choix, interdisant ainsi la prise en compte des cas de décès se rapportant à 34,2 % de la population.

Or, au 26 août 2021, ces décès représentaient 96 % des déclarations enregistrées dans la base de l’ANSM pour le vaccin Pfizer, le rapport indiquant que seuls 36 décès sur les 907 recensés avaient fait l’objet d’une analyse approfondie :

« Cent‐quarante‐et un nouveaux cas de décès ont été transmis sur la période de ce rapport, pour un total de 907 cas de décès déclarés à la date du 26/08/2021.
Uniquement les décès survenus chez des sujets nés vivants et d’âge inférieur à 50 ans font l’objet d’une analyse approfondie : 36 cas de décès en total, dont 19 dans la période.
 »

ANSM

En mettant délibérément de côté les déclarations réalisées par les 50 ans et plus, l’ANSM officialisait ainsi le fait que le recueil de données et les résultats qui en découlent ne peuvent en aucun cas permettre une évaluation quantitative fiable du nombre de décès causés par les vaccins (a minima pour le vaccin Pfizer) sur l’ensemble de sa population.

Il était donc évident, dès août 2021, que la pharmacovigilance établie par l’ANSM ne pouvait être considérée comme un élément probant d’évaluation des décès imputables à la vaccination en France. Comment Olivier Véran aurait-il pu l’ignorer ?

Du contournement des règles de pharmacovigilance à l’inexploitation des données

Outre la première exclusion de 96 % des décès l’ANSM reconnaissait au sein du même rapport (page 20), avoir à nouveau fait l’impasse sur 44,4 % des déclarations restantes au motif que la preuve de la mise en cause du vaccin n’avait pu être établie :

« Pour les décès de cause inconnue (16 cas, 44,4%) […], aucun élément transmis n’indiquait un rôle potentiel du vaccin. »

Or le rapport de Suivi de pharmacovigilance du vaccin Pfizer du 28 janvier 2021 précise on ne peut plus clairement par ailleurs que le centre régional de pharmacovigilance a la charge d’apporter la preuve de l’absence de responsabilité du vaccin en cas d’effets indésirables, et certainement pas qu’il peut se contenter de mettre en évidence une absence de preuve de son imputabilité :

« Elle peut conduire à écarter la responsabilité du vaccin dans la survenue d’un événement indésirable dès lors qu’une autre cause, certaine, est mise en évidence. »

En écartant ainsi 44 % des décès enregistrés au mépris de ses propres règles de fonctionnement, l’ANSM a donc introduit un second biais de chiffrage qu’il aurait pourtant été simple de repérer à la première lecture du rapport par les équipes du ministère de la Santé.

Facteur aggravant, les rapports de l’ANSM, loin d’être destinés à la seule transparence des données sanitaires, se veulent aussi des outils d’aide à la décision des politiques de santé publique. On ne peut donc envisager sérieusement qu’un ministre puisse s’y référer sans un minimum de connaissance des termes légaux encadrant leur production…

Dès lors, une question se pose : quelle était la réelle portée du biais de langage d’Olivier Véran lorsqu’il s’adressait ainsi aux parlementaires qui l’interrogeaient sur le nombre d’effets secondaires recensés ?

Simple erreur, abus de langage ou réelle manipulation ? Un bref retour sur les termes de la loi nous apporte ici un début de réponse.

Un discours politique sémantiquement biaisé

Le 15 octobre 2021, Olivier Véran affirmait en commission des lois :

« Les rapports de l’ANSM qui sont publics et transparents ne déplorent à ce stade pas de cas avéré de décès imputables à la vaccination. Il y a encore des études et des enquêtes qui sont en cours, si jamais la situation devait évoluer, ce serait transmis publiquement et en toute transparence, il y a des signal [sic] européens qui existent avec des agences sanitaires dans d’autres états qui ont d’autres relevés, mais c’est certainement pas la règle et je vois passer parfois des chiffres complètement farfelus sur une sphère Internet qui est plutôt très anti-vaccin et je me réfère moi à l’Agence nationale de sécurité du médicament qui en toute indépendance et transparence communique sur la réalité des faits. »

Aucun suspense : en axant son propos sur les « décès imputables à la vaccination », Olivier Véran s’est livré ce jour-là à une manipulation sémantique aboutissant à occulter les termes légaux encadrant l’exercice de la pharmacovigilance et, par voie de conséquence, à jeter aux oubliettes le principe de précaution les plus basiques présidant à son action.

 Nous avons eu affaire à l’avocat des laboratoires, pris dans une logique de la preuve dont il a montré qu’il méconnaissait de surcroît le sens de la charge, et non à un ministre de la Santé, raisonnant en termes de risques 

L’interview du Dr Umlil nous permet là encore de mieux appréhender le biais introduit ce jour-là par le ministre des Solidarités et de la Santé en Commission des lois en rappelant notamment deux éléments fondamentaux du droit :

  1. D’une part, les termes légaux encadrant la pratique de la pharmacovigilance française décrits dans l’article R. 15121-151 du Code de la santé publique précisent que « la pharmacovigilance comporte […] le signalement des effets indésirables suspectés d’être dus à un médicament » ;
  2. D’autre part, l’échelle des scores d’imputabilité décrits dans la méthode d’imputabilité française, d’« utilisation obligatoire en France » comprennent au mieux, un niveau « d’imputabilité très vraisemblable » (i4) et en aucun cas un niveau « d’imputabilité avéré » auquel le ministre des Solidarités et de la Santé laissait à penser qu’il pouvait se référer.

En d’autres termes, nous avons eu affaire à l’avocat des laboratoires, pris dans une logique de la preuve dont il a montré qu’il méconnaissait de surcroît le sens de la charge, et non à un ministre de la Santé, raisonnant en termes de risques. C’est cette confusion des genres qui a alors conduit les parlementaires à voter un texte, probablement le plus liberticide de notre histoire depuis l’Occupation, dont personne ne peut dire à ce jour de combien de décès il sera directement responsable.

L’invocation récurrente de la transparence et de l’indépendance de l’ANSM et de son souci de la réalité des faits a pu contribuer à cette manipulation grossière puisqu’on rappelle que l’ANSM a été condamnée le 29 mars 2021 dans le procès du Mediator pour homicides et blessures involontaires, le tribunal ayant considéré qu’elle avait « failli dans son rôle de police sanitaire et de gendarme du médicament ».

Au-delà de la manipulation des parlementaires auquel Olivier Véran aurait dû préciser qu’un certain nombre de décès pouvaient avoir été provoqués par les vaccins, une telle falsification du réel a besoin du relais du discours médiatique pour s’inscrire dans les esprits.

Il peut donc être intéressant d’analyser à ce stade les biais du discours médiatique pour mieux comprendre nos propres réticences à entendre ce qui paraît inconcevable et pourrait alors agresser nos consciences : la négation concertée, par ceux qui incarnent l’autorité, des effets indésirables induits par des injections dont la toxicité pourrait ne pas être totalement assurée, pour inciter, et aujourd’hui contraindre, chaque Français à se faire vacciner.

De la minimisation chronique des effets secondaires au réveil vertigineux des Français

L’enjeu de la qualité et de la transparence des données semble donc dépasser depuis deux ans, et de très loin, le seul périmètre de la réalité des risques sanitaires encourus par nos concitoyens.

On ne peut à ce titre que constater les interprétations et les manipulations dont font l’objet les chiffres diffusés tant de la part de ceux que nous appelons désormais les « experts de plateaux télé » que des figures politiques en quête d’une doxa venant appuyer des stratégies fondées non pas sur les données de la science, mais sur une foi aveugle dans LE VACCIN. Mais, le récit succombant toujours au réel, le nombre croissant d’expériences difficiles vécues par les Français et leurs proches à la suite de « leur vaccination » semble dorénavant questionner la population :

« Les experts me disent que les vaccins sont sûrs, mais certains de mes proches sont lourdement affectés… »
« Mon fils a fait une crise cardiaque, mais Bruno Megarbane déclare qu’il n’aura pas de séquelles… »
« Enceinte, ma femme s’est fait vacciner sur les conseils d’Olivier Véran, mais elle a fait une fausse couche… »

Ce ne sont que des propos issus d’échanges sur les réseaux sociaux, mais ils en disent long sur le sentiment des Français d’avoir peut-être été manipulés après s’être fait vaccinés en toute confiance.

À l’heure où des décisions visant à nier le droit des individus à disposer leur propre corps, il nous paraît donc essentiel de rappeler quelques éléments du discours public afin de rétablir plusieurs vérités et de stimuler l’esprit critique des Français pour qu’il fasse véritablement un choix éclairé et lucide à l’heure de consentir (ou non) aux prochaines injections géniques prévues par le Gouvernement.

Les vaccins à ARN messager ne seraient plus en phase expérimentale

Le 15 octobre 2021, jour du vote du passe sanitaire à l’Assemblée nationale, Martin Blachier affirmait sur la chaîne de télévision CNews :

« Non, le vaccin Pfizer n’est plus un vaccin expérimental puisqu’il n’est plus en autorisation de mise sur le marché conditionnelle (AMM) contrairement à ce qu’on a entendu pendant longtemps, maintenant c’est une vraie AMM, donc c’est un médicament comme tous les autres médicaments qu’on consomme. »

Martin Blachier, CNews, 15 octobre 2021

Son intervention fut aussi l’occasion d’affirmer que les effets indésirables d’un vaccin se manifestent quasiment exclusivement dans les dix premiers jours suivant l’injection, rejetant ainsi toute possibilité d’effets secondaires délétères à long terme :

« C’est très juridique. […] Ils ne sont plus expérimentaux et à partir du moment où on a 50 millions qui l’ont utilisé, on a du mal à considérer que c’est encore expérimental, et puis comme je le dis souvent, les effets indésirables ils arrivent dans les dix jours après l’injection du vaccin et il n’y en a jamais trois ou quatre mois après. Ça n’existe pas, tous les pharmacologues le disent. »

Martin Blachier, CNews, 15 octobre 2021

On s’étonnera de l’évolution de son discours au fil du temps, puisqu’il déclarait le 29 janvier 2022 qu’aucun effet secondaire ne peut se manifester au-delà de deux mois après une injection de vaccin :

« Sur d’autres médicaments, des effets secondaires peuvent apparaître de six mois à un an, mais c’est quand le médicament est pris de façon continue, mais pour les vaccins l’effet secondaire est lié à l’injection, donc quand vous faites une seule injection, la fenêtre des effets secondaires est de deux mois après l’injection. »

Martin, CNews, 29 janvier 2022

Cette interprétation des délais d’apparition des effets secondaires est pourtant contredite par l’étude de Pantazatos et Seligmann [1] qui met clairement en évidence ceux-ci peuvent aller jusqu’à sept mois post injection, mais aussi plus généralement par l’étude de Downing et al., parue en 2017 dans le JAMA Network réalisée sur plus de 200 références [8], selon laquelle les effets secondaires apparaissent en moyenne 4 ans après la délivrance de leur AMM.

Notons enfin que ces propos se retournent aujourd’hui contre leur auteur, à l’heure où ces vaccins, précisément en raison de cette perte d’efficacité, semblent désormais avoir vocation à être réadministrés tous les trois mois.

Quoi qu’il en soit, ce discours en apparence sensé venait confirmer les propos tenus par Olivier Véran le 23 juillet 2021 et semblait donc s’imposer à nous comme un argumentaire aussi rassurant que consensuel, en d’autres termes une vérité scientifique éprouvée :

« Si les effets secondaires n’apparaissent pas après deux à six mois d’utilisation, il n’y a pratiquement aucun risque qu’ils surviennent plus tard. »

Olivier Véran, 23 juillet 2021

Chacun pourra aisément vérifier par lui-même que les vaccins bénéficient toujours d’une autorisation de mise sur le marché (AMM) conditionnelle, c’est-à-dire dont les bénéfices, mais surtout les risques reposent sur les seules allégations des laboratoires. Leur homologation définitive ne pourra in fine être accordée que lorsque les laboratoires auront fourni les données de sécurité sur lesquelles ces risques ont été évalués (soit courant décembre 2023 pour le vaccin Pfizer au terme de l’AMM) et à condition qu’ils les fournissent, c’est-à-dire à l’issue des essais cliniques dont les dates de fin sont les suivantes :

Le principe d’une AMM étant bel et bien de laisser la possibilité aux autorités compétentes de suspendre ou de retirer l’autorisation d’exploitation d’un médicament en cas de doute sur sa sécurité ou son efficacité, on comprend aisément l’impact qu’aurait pu avoir sur le public cette même notion de doute à laquelle les experts de plateau n’auront eu de cesse de s’opposer, quitte à priver les Français de l’information loyale et à laquelle ils étaient portant en droit d’aspirer.

En niant que les vaccins soient toujours sous AMM conditionnelle (Martin Blachier) ou en qualifiant de « fakenews » le fait que les essais ne soient pas terminés (Olivier Véran), chacun d’eux s’est donc livré ici à un exercice contribuant à « voiler » le consentement présupposé « libre et éclairé » de ses concitoyens, pourtant sanctuarisé par l’article R. 4127-36 du Code de santé publique (article R. 4127-36) :

« Parmi les “fake news” que l’on entend, il y aurait celle qui consiste à dire que le vaccin serait encore en cours d’expérimentation, c’est absolument faux. La phase 3 est terminée depuis des mois, elle est validée. »

Olivier Véran, le 08 juillet 2021

Remercions au passage le Stéphan Bancel, PDG de Moderna, qui s’est depuis exprimé sur la sécurité attendue de ces « vaccins COVID-19 » rappelant cette quasi-lapalissade :

« Si vous voulez des données scientifiques parfaite de 10 ans de recul de sécurité, et bien il faut attendre 10 ans, il n’y a pas de miracle. »

Stéphane Bancel

De manière plus pragmatique, le Dr A. Umlil nous renvoie quant à lui à l’affaire dite du Distilbène, une hormone de synthèse destinée aux femmes qui avaient des grossesses difficiles : « Largement prescrit dans les années 1950, 1960 et 1970, le DES qui s’est révélé très dangereux pour les enfants. Beaucoup de filles exposées in utero ont découvert à l’adolescence qu’elles étaient atteintes de graves malformations et qu’elles ne pourraient enfanter, d’autres ont développé à un âge précoce de graves cancers. »

Cet épisode nous rappelle en effet que non seulement l’administration d’un médicament ne peut jamais exclure l’apparition d’effets secondaires importants à plus long terme, mais aussi qu’il existe de très bonnes raisons pour lesquelles elle systématiquement proscrite chez les femmes enceintes. Ce constat nous ramène ainsi aux résultats de l’étude de Pantazatos et Seligmann [1] qui suspectent la vaccination de femmes enceintes d’être à l’origine d’un certain nombre de décès néonatals.

L’ensemble des effets secondaires serait remonté et analysé par l’ANSM

Le 30 janvier 2022, Martin Blachier, tenait sur la chaîne CNews, une série de propos qui, au vu de la réalité de l’exercice de pharmacovigilance pour les vaccins Covid-19, se révèlaient pour le moins surprenants :

« Le système qui est mis en place est un système de reporting : à chaque fois qu’un effet secondaire est suspecté – c’est-à-dire que soit le patient soit son médecin va penser qu’il arrive quelque chose pouvant être lié au vaccin – il est remonté directement à l’Agence nationale ou à l’Agence européenne afin d’être étudié par des professionnels de la pharmacovigilance […] qui vont estimer si ce qui est écrit peut être lié au vaccin ou des phénomènes préexistants chez le patient […]
Ce qui est remonté est obligatoirement pris en charge dans les systèmes de pharmacovigilance. Souvent, on entend que “Non on n’a pas voulu prendre tel ou tel effet indésirable”, non ça n’est pas vrai, tous les effets secondaires sont rapportés dans les systèmes de pharmacovigilance, même bénins, tout est remonté. […] Pour ces vaccins, ça a été plus souvent les patients eux-mêmes (dans 40 à 60 % des cas) qui ont remonté des choses.
 »

Martin Blachier, CNews, 30 janvier 2022

 Ce décryptage révèle a minima une volonté récurrente de minimiser la potentialité des effets secondaire 

Martin Blachier, pourtant très actif à ses heures sur les réseaux sociaux, se gardait bien de rapporter le nombre considérable de témoignages relatant le refus des médecins traitants de déclarer les effets indésirables rapportés.

Mais il oubliait surtout de préciser que nombre de patients, non habitués à ce type de formulaires déclarent souvent mal l’événement indésirable, rendant ainsi leur déclaration impropre à son traitement par l’ANSM et qui, du fait même de la nature de l’autodéclaration, ne rappelle pas ces patients afin d’en vérifier le contenu. Il ajoutait au contraire :

« Dans un système de pharmacovigilance, il n’y a pas de filtre, une fois déclaré on juge si c’est imputable ou pas à la vaccination et ça c’est une évaluation clinique. »

Martin Blachier, CNews, 30 janvier 2022

L’analyse des rapports de l’ANSM montre au contraire, comme nous l’avons montré précédemment, que l’ANSM impose un premier filtre consistant à exclure 94 % des déclarations (population de plus de 50 ans). Comment Martin Blachier pouvait-il donc sérieusement décrire sur un plateau de télévision le fonctionnement de la pharmacovigilance spécifiquement mise en place pour la vaccination COVID-19 et omettre cette information ?

Au-delà des enjeux politiques ou commerciaux sous-jacents pouvant motiver un tel écart entre les discours politico-médiatiques et la réalité, ce décryptage révèle a minima une volonté récurrente de minimiser la potentialité des effets secondaires, et plus précisément, la « mortalité induite par la vaccination ».

Ces prises de parole largement médiatisées, volontairement basées sur des données parcellaires et occultant cinquante années de prévalence des protocoles de sécurité du médicament viennent ainsi s’immiscer dans le champ politique de la communication de santé publique en tendant à fausser durablement le jugement des Français.

Ne surtout pas trop y penser, au risque de sombrer dans le nihilisme

Un ultime élément de la réflexion qui nous occupe pourra être trouvé à l’écoute des propos du philosophe Michel Onfray, tenus sur la chaîne CNews le 26 août 2021 à 8 h 51. Interrogé sur le contexte de suspicion des Français pour les « vaccins » de nouvelle génération, il était invité à répondre plus précisément à cette question : « Y a-t-il un discrédit de l’autorité en France aujourd’hui ? ». Sa réponse sera :

« Oui, on ne croit plus les médecins, on ne croit plus LA science, on est en train de dire que “Oui, mais la science, ça fonctionne comme ça… vérité, erreur(s), etc.”, je ne crois pas je pense que la terre est ronde, qu’elle tourne autour du soleil et qu’il y a des vérités scientifiques. Et comme effectivement l’expertise a disparu tout le monde se trouve expert et tout le monde se met à dire des choses extravagantes, que “le vaccin ne soigne pas”, d’abord il ne soigne pas, mais ensuite “il tue”, on entend des choses assez extravagantes.
Je pense qu’il y a beaucoup, parmi les anti-vax ou les anti-pass des gens qui ont des raisons, parfois de bonnes raisons de le penser… mais des gens qui sont plutôt anti-tout : ils ne croient plus à l’expertise. Ils sont dans une espèce de nihilisme généralisé, et ça raconte plus le nihilisme de notre époque qu’autre chose
. »

Michel Onfray, CNews, 26 août 2021

Cette retranscription ne couvre bien évidemment pas l’ensemble de l’interview de M. Onfray.

Comment, six mois plus tard et à la lumière des insuffisances notoires de ces inoculations imposées, des décisions prises hors de toute considération sanitaire et des biais désormais avérés de l’exercice de pharmacovigilance, pourrions-nous ne pas être pris de vertiges en écoutant un philosophe tenter de nous convaincre qu’aucune de ces « évidences scientifiques » ne pourrait jamais être questionnée ?

Comment ne pas rester coi en entendant un homme se revendiquant d’un tel humanisme céder à la tentation de croire qu’un être humain, non identifié comme médecin, philosophe ou scientifique, assigné à une psychologie et un savoir grotesque et catégorisé dans un vaste TOUT (aussi nébuleux que nauséabond) ne relèverait pas d’autre chose que de l’Anti, de l’anti-vax ou de l’anti-passe, et d’une caricature nihiliste de notre époque ?

L’objectif n’étant pas ici d’entrer dans cette surenchère qualificative et stérilement polémique, nous nous contenterons de rappeler de deux choses : le chiffre officiel de l’EMA, très probablement sous-évalué, de 39 259 morts suspectées d’être liées aux vaccins COVID-19 en date du 5 février 2022, ainsi que le nombre croissant de scientifiques à travers le monde soutenant des positions beaucoup plus « réservées » que celle de M. Onfray quant à la tentative de « vaccination universelle » et l’innocuité réelle de ces produits affirmée par une grande part du discours médiatique français.

 Nous sommes en droit de nous interroger sur la censure systématique de ce qui est pourtant une réalité : la possibilité qu’un médicament, injecté massivement seulement trois mois après sa conception puisse ne pas offrir les garanties de sécurité optimale 

Les prises de parole des docteurs P. McCullough, R. Malone, P. Kory, R. Urso (et de nombreux autres scientifiques) à la Commission sénatoriale présidée par le sénateur Ron Johnson le 24 janvier 2022 à Washington DC, comme celles de la généticienne A. Henrion-Caude, des professeurs L. Montagnier et C. Perronne à la Chambre des députés du Luxembourg, le 12 janvier 2022, sont d’ailleurs là pour nous rappeler que nous sommes bel et bien en droit de nous interroger sur la censure systématique de ce qui est pourtant une réalité : la possibilité qu’un médicament, injecté massivement seulement trois mois après sa conception et testé dans des conditions ne correspondant pas aux protocoles scientifiques reconnus puisse ne pas offrir les garanties de sécurité optimale.

Les prises de position dures et répétées comme celles affirmées par M. Onfray, aujourd’hui soutenues par l’ensemble la sphère politico-médiatique devraient donc nous interpeller sur le pouvoir de nuisance, volontaire un non, d’un discours autoentretenu et suramplifié à chaque allez-retour de l’hémicycle aux chaînes d’information.

« Tout le monde sait très bien… », « Toutes les études montrent… », « Personne ne peut remettre en cause… », etc. On ne compte plus les formules creuses et factuellement fausses, brandies en guise d’argumentaires des « débats de chroniqueurs et de médecins de plateaux télé ».

In fine, ce sont pourtant les Français et eux seuls qui subiront peut-être, au prix de la vie de leurs proches et de leur liberté, leur propre incapacité à remettre en cause un discours prémâché en totale opposition avec leur vécu.

Éclairage, choix et liberté : les conditions sine qua non de notre émancipation et de notre survie

La mise en perspective des résultats de l’étude de Pantazatos et de Seligmann [1] avec les données chiffrées de l’OMS et des éléments fournis par l’ANSM soulève de nombreuses interrogations sur la nature même d’une communication de santé publique gouvernementale et médiatique dépassant aujourd’hui largement le cadre de la seule gestion de crise sanitaire.

Ces prises de position soutenues sur l’ensemble des ondes et des chaînes de télévision ne viennent-elles finalement pas remettre en cause la reconnaissance d’un libre arbitre de l’être humain soudainement assujetti à sa seule condition d’animal social ?

Nous ne pouvons finalement que nous interroger sur l’entreprise d’aliénation silencieuse, volontaire ou non, qui est à l’œuvre aujourd’hui et pourrait durablement remettre en cause notre statut d’animal émancipé.

 Il semble vital de réarmer nos esprits et notre intelligence à la lumière des défaillances de la pharmacovigilance française et des dérives du discours politico-médiatique sur la santé publique 

À l’heure où les Français se font imposer une inoculation avec un produit encore en phase de test, ayant largement démontré son incapacité à remplir son cahier des charges initial de prévention des vagues épidémiques successives et des formes symptomatiques de la maladie, à l’heure où l’évolution même de ce virus n’entraîne pour ainsi dire plus d’hospitalisations en réanimation pour la quasi-totalité de la population, à l’heure enfin où les témoignages de blessures, de handicaps permanents et de décès se multiplient au sein même des familles et des communautés qui composent notre population, il semble vital de réarmer nos esprits et notre intelligence à la lumière des défaillances de la pharmacovigilance française et des dérives du discours politico-médiatique sur la santé publique.

Car enfin, pour un volume estimé à 145 000 000 de doses d’injections réalisées en France, 0,04 % de mortalité induite par cette vaccination pourrait finalement représenter près de 58 000 morts, inutiles au vu du risque initial de mourir du COVID estimé entre 0,005 % et 0,1 % et totalement « passés sous le tapis ».

Au-delà des considérations comptables et des travestissements silencieux d’une réalité dramatique, la question qui nous est ici posée est celle de la légitimité d’une politique d’inoculation de masse « à marche forcée » pouvant blesser ou tuer sur ordonnance, et celle d’une entreprise silencieuse d’aliénation, volontaire ou non, qui pourrait durablement remettre en cause notre statut d’êtres intelligents émancipés.

Au nom de quel renversement des valeurs, au prétexte de quel « danger sanitaire » – désormais déclaré révolu par 90 % des pays du globe –une quelconque autorité pourrait-elle ainsi s’arroger le droit de faire courir un risque vital aux citoyens ?

Quelle justification, idéologique ou commerciale, reste-t-il enfin à un gouvernement pour se permettre de stigmatiser 10 % de sa population, organiser une curée médiatique et mettre l’humanité en danger ?

Nous rappellerons pour conclure la prise de parole du docteur Robert Malone (inventeur du procédé ARN messager) à la commission sénatoriale du sénateur Ron Johnson le 24 janvier 2022 :

« Si nous poursuivons cette vaccination universelle, la plus forte probabilité est que nous continuerons à voir est une évolution d’autres échappements immunitaires produisant des variants de plus en plus infectieux et qui deviendront plus pathogènes. Cette politique de vaccination universelle forcée est absolument contraire à toute notre connaissance de l’évolution basique virale. Nous assistons clairement au développement d’échappement de mutants résistants aux vaccins. Omicron n’est pas seulement résistant aux vaccins, mais son infectiosité semble être facilitée par ces vaccins, et, selon mon opinion, ceci doit s’arrêter, pour le bien du monde. » (2 h 50 min)

Plutôt que d’accélérer sans réfléchir, au risque de s’écraser dans un mur, ne serait-il pas urgent de faire ce que la médecine a toujours fait lorsqu’elle réalise qu’un vaccin peut tuer alors que son rôle est de protéger et prévenir, c’est à dire ralentir ?

C’est effectivement cette réflexion qu’inspirent les propos, emprunts de sagesse et de pragmatisme, de Pierre Sonigo, ancien chercheur à l’institut Pasteur, ancien directeur de laboratoire génétique des virus de l’institut Cochin et actuel directeur de recherche à l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) :

« Il y a toujours des effets indésirables, la plupart du temps exceptionnels, mais s’il y a un effet exceptionnel grave – tous les 10 000 – avec des gens qui meurent, dans ce cas, on sait qu’on risque de tuer des gens, alors on essaie d’en vacciner le moins possible. »

Pierre Sonigo

Note

Le docteur Spiro Pantazatos est chercheur en interface émergente de neuroimagerie, bio-informatique et biologie computationnelle. Il est aussi spécialiste en intégration et méta-analyses de données génétiques et moléculaires à l’université de Columbia (É.-U.).

Hervé Seligmann est professeur à la Faculté de médecine de l’institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille (France). Il est chercheur spécialiste du code génétique et du génome viral.

Références

[1] Pantazatos S, Seligmann H. COVID vaccination and age-stratified all-cause mortality risk [Preprint]. Oct. 2021. DOI: 10.13140/RG.2.2.28257.43366.

[2] Lazarus R, Klompas M. Electronic Support for Public Health–Vaccine Adverse Event Reporting System (ESP:VAERS) [Internet]. https://digital.ahrq.gov/sites/default/files/docs/publication/r18hs017045-lazarus-final-report-2011.pdf.

[3] Rose J, Crawford M. Estimating the number of COVID vaccine deaths in America [Internet]. https://downloads.regulations.gov/CDC-2021-0089-0024/attachment_1.pdf.

[4] FranceSoir. Steve Kirsch estime que les effets secondaires de la vaccination sont sous-déclarés d’un facteur 41. FranceSoir. 30/09/2021. https://www.francesoir.fr/videos-les-debriefings/steve-kirsch-sous-declaration-vaers.

[5] Ioannidis JPA. Infection fatality rate of COVID-19 inferred from seroprevalence data. Bull World Health Organ. 2021 Jan 1;99(1):19-33F. DOI: https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33716331/.

[6] Levin AT, Hanage WP, Owusu-Boaitey N, Cochran KB, Walsh SP, Meyerowitz-Katz G. Assessing the age specificity of infection fatality rates for COVID-19: systematic review, meta-analysis, and public policy implications. Eur J Epidemiol. 2020 Dec;35(12):1123–38. DOI: 10.1007/s10654-020-00698-1.

[7] Brown CM, Vostok J, Johnson H, Burns M, Gharpure R, Sami S, et al. Outbreak of SARSCoV-2 Infections, Including COVID-19 Vaccine Breakthrough Infections, Associated with Large Public Gatherings – Barnstable County, Massachusetts, July 2021. MMWR MorbMortal Wkly Rep. 2021 Aug 6;70(31):1059-62. https://www.cdc.gov/mmwr/volumes/70/wr/pdfs/mm7031e2-H.pdf.

[8] Downing NS, Shah ND, Aminawung JA, et al. Postmarket Safety Events Among Novel Therapeutics Approved by the US Food and Drug Administration Between 2001 and 2010. JAMA. 2017;317(18):1854-1863. DOI: 10.1001/jama.2017.5150.

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